Ghoul : La review de la saison 1

Date : 01 / 09 / 2018 à 13h00
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Unification


Ghoul est une très bonne mini-série originale Netflix. Mais il faudrait mieux parler d’un film curieusement découpé en 3 parties, l’assemblage de ces dernières donnant une œuvre de 2 h 10 qui se laisse voir d’une traite.

Ce choix est peut-être fait pour éviter de rebuter les spectateurs devant un film indien. En effet, nombre de personne croient que le cinéma indien est exclusivement Boolywoodien, mélangeant kitch, romance et passages musicaux chantés dans des longs métrages de plus de 2 h 30.

Pourtant, le cinéma indien est bien plus vaste et bénéficie d’un circuit parallèle et d’auteur qui n’a rien à envier à ce que l’on trouve dans nos pays occidentaux. D’ailleurs, les amateurs auront remarqué que ce dernier s’est mis à l’horreur depuis quelques années, avec peu d’essais remarquables. Mais avec Ghoul, une série d’horreur faite par les créateurs d’Insidious, de Get Out et d’Udta Punjab, le pays s’invite dans la cours des grands.

En effet, l’œuvre flirte avec certaines thématiques horrifiques, tout en s’inspirant de l’air du temps et des mythes. Ainsi, à mi-chemin entre un film de prison, un thriller et de l’épouvante à la The Thing de John Carpenter, le mélange fonctionne fort bien, d’autant que l’ambiance est vraiment réussie.

Une jeune femme est envoyée dans une prison isolée où des terroristes sont interrogés pour faire parler le leader d’une secte responsable de nombreux décès. Mais des évènements étranges se produisent et bientôt la frontière entre la réalité et le fantastique se fait plus fine.

Patrick Graham réalise, en s’appuyant sur son scénario, une œuvre prenante et intense qui monte en puissance et offre quelques passages particulièrement anxiogènes et sournois. Il intègre bien le personnage repoussoir du monstre, donnant son nom à la série, à un récit se passant dans un pays autoritariste dans lequel certains de ses habitants, principalement musulmans, sont mis au banc de la société.

Une histoire s’appuyant sur une vraie réalité, alors qu’en Inde, bien que le système des castes soit officiellement abandonné, les musulmans sont à peine mieux considérés que les intouchables situés en bas de l’échelle sociale. Et que plusieurs attentats terroristes ont frappé le pays ces dernières années, alors que ce dernier a été scindé en deux lors de la rétrocession anglaise, donnant le Pakistan à majorité musulmane.

Le casting est très bon. Radhika Apte est formidable en jeune enquêtrice se dévouant pour son pays. Cette dernière porte avec aisance la série sur ses épaules et campe une héroïne forte n’ayant rien à envier à ses consœurs occidentales. Manav Kaul en colonel de la prison incarne un personnage très intéressant et ambigu.

Ghoul est une œuvre qui mérite vraiment d’être vue. Néanmoins, que les amateurs de films indiens soient avertis, si la musique de Naren Chandavarkar et Benedict Taylor est très bonne et particulièrement angoissante, il ne faut pas attendre de danse, d’humour ou de chanson. La série est sombre, horrifique et bien menée et pourrait bien faire sursauter les spectateurs.

Espérons qu’une suite de la même qualité voit le jour, ci-possible sous le format film qui évite de lancer les épisodes les uns à la suite des autres.

Captivant et intelligent.

EPISODE

- Episode : 1.01, 1.02 et 1.03
- Titre  : D’un feu sans fumée, Les cauchemars vous hanteront et Révèle leur faute, repais-toi de leur chair
- Date de première diffusion : 24 août 2018 (Netflix)
- Réalisateur : Patrick Graham
- Scénariste : Patrick Graham

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