Papillon : La critique

Date : 15 / 08 / 2018 à 09h05
Sources :

Unification


Le Papillon de Michael Noer est une version très réussie de la vie et l’oeuvre d’Henri Charrière.
Et je salue le travail admirable fait sur ce film, qui convient tout à fait, dans le but de faire découvrir cette extraordinaire histoire à la nouvelle génération.

Mais il souffrira toujours de mon point de vue, de la comparaison avec l’opus signé par Trumbo et Semple, mis en scène par Schaffner en 1973. Qui a marqué des générations de cinéphiles, le producteur Joey McFarland en tête.
"La version de 1973 était l’un de mes films préférés quand j’étais gamin et je l’ai vu des dizaines de fois", a-t-il déclaré.

"Mais dans le même temps, je me disais qu’on pouvait faire découvrir cette histoire à une la génération actuelle grâce à une nouvelle adaptation".

C’est tout l’enjeu de cette nouvelle mouture emprunte du plus grand respect pour l’interprétation du bagnard par Steve McQueen, nommé aux Golden Globes pour le rôle, dont Charlie Hunnam a fait tout son possible pour ne pas la copier.
Même si on sent bien à quel point elle l’a marqué.
"C’est un film qui a beaucoup compté pour moi quand j’étais jeune", explique-t-il. "Je l’ai souvent vu et j’ai lu le livre au moins deux fois. D’ailleurs, j’ai d’abord refusé le rôle. Mais je ne pouvais plus m’empêcher d’y repenser par la suite.
Par chance, Michael m’a recontacté..."

Et c’est tant mieux.
Car si le challenge était de taille, en matière de charge émotionnelle et de travail, il a été très bien relevé.

Le film est techniquement admirable. Même si en dépit de quelques images bien crues, il m’a semblé bien moins intense que la version de Shaffner (que j’ai vue, je l’avoue plusieurs fois et pour être véritablement honnête dans mon jugement, peut-être devrais-je revoir celle-ci, aussi). Plus "lisse".
On ne peut s’empêcher de comparer l’interprétation, formidable dans les deux versions, mais qui m’apparaît ici plus superficielle. Moins intériorisée, malgré la préparation épouvantable des acteurs.

Plus condensée, bien qu’intégrant des éléments supplémentaires, (le film précédent durait 30minutes de plus), l’histoire perd de son intensité.
Mais au final on obtient tout de même un résultat probant.
Et la réflexion sur les thèmes de l’injustice, de l’enfermement, de la torture est efficace.

C’est un fait, il vaudrait mieux ne pas avoir vu le premier film pour apprécier celui-ci comme autre chose qu’un "remake", il le mérite.
Mais le problème pour moi, c’est qu’il est déjà trop tard...

Il est toujours difficile de passer après des monstres sacrés comme Steve McQueen et Dustin Hoffman, mais la nouvelle génération s’en sort très bien.

A la fois hommage et création originale. Le film est bon. Bien fait et prenant.

A voir. Sans à priori, si c’est possible.


SYNOPSIS


Henri Charrière, dit "Papillon", malfrat de petite envergure des bas-fonds du Paris des années 30, est condamné à la prison à vie pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Il est envoyé sur l’île du Diable, en Guyane. Il va faire la connaissance de Louis Dega qui, en échange de sa protection, va aider Papillon à tenter de s’échapper...

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE


- Durée du film : 1 h 57
- Titre original : Papillon
- Date de sortie : 15 août 2018
- Réalisateur : Michael Noer
- Scénaristes : Aaron Guzikowski
- D’après les livres d’ Henri Charrière Papillon et Banco
et les scénarii de : Dalton Trumbo et Lorenzo Semple Jr
pour le film de Franklin J. Schaffner Papillon -1973
- Interprètes : Charlie Hunnam, Rami Malek, Eve Hewson
- Photographie : Hogan Bogdanski
- Montage : John Axelrad
- Musique : David Buckley
- Costumes : Bojana Nikitovic
- Décors : Tom Meyer
- Producteur : Joey McFarland,Red Granite Pictures, Work in Progress
- Distributeur : Metropolitan FilmExport

LIENS


- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Papillon



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