Under the Silver Lake : La rencontre avec David Robert Mitchell

Date : 07 / 08 / 2018 à 10h00
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À l’issue de la projection du film Under the Silver Lake, le réalisateur, et scénariste, David Robert Mitchell est venu répondre aux questions du public.

Voici la retranscription des échanges qui ont eu lieu. Vous pouvez aussi en visualiser la vidéo en fin d’article.

Comment on passe de It Follows à un thriller complotiste ?

Mon premier long métrage, The Myth of the American Sleepover : la légende des soirées pyjamas, était un « sweet film », un apprentissage. Mon deuxième était de l’horreur. Et mon troisième correspond à ma vision d’un Los Angeles noir. Je vis à Los Angeles et je prends mon inspiration dans mon voisinage. Ce n’est finalement pas difficile de passer de l’un à l’autre.

Comment vous êtes-vous inspiré de l’héritage des films noirs et quels films ont été vos sources d’inspiration ?

Je me suis inspiré de Chinatown, Blow Up de Michelangelo Antonioni, Body Double… Il y a tellement de films qui m’ont inspiré et de films noirs sur Los Angeles.

Quelle est la part de la réalité et des choses que vous avez vues ?

Le film est une fantaisie, un cauchemar de l’imagination. J’ai beaucoup d’intérêt pour la pop culture. Quand on s’intéresse à la pop culture, on s’intéresse aussi à la création de masse.
Est-ce que les éléments sont authentiques. Est-ce une source inspiration ou est-ce que c’est une peur de ce qui n’est pas authentique. Est-ce un chemin vers le joyeux ou vers une impasse. C’est une question sur l’art. Est-ce de l’amour, de l’argent, du pouvoir ou du confort ?

Est-ce vous qui avez conçu le Hobo code (code des sans-abris américains, nda) ?

Il est réel. Mais il y a beaucoup d’autres choses qui ont été fabriqués exprès pour le film.

Avez-vous vu Ready Player One de Steven Spielberg ?

Non, pas encore, mais j’ai très envie de le voir.

Under the Silver Lake est un film de collection qui s’adresse aux collectionneurs. Comment avez-vous réussi à doser ce que vous avez mis dans votre long métrage ?

J’apprécie certaines choses. Mon film est une combinaison de ce que j’aime. Il y a d’autres éléments dedans, car ils correspondent aux personnages, comme l’extrait du film Comment épouser un millionnaire que l’on voit. Ce sont des éléments qui sont choisis en fonction de l’intrigue dans l’histoire. C’est instinctif de trouver un équilibre. C’est un genre qui fait que c’est codifié.

Où trouve-t-on David Robert Mitchell dans le film ?

C’est un point d’inspiration. Mon film est un hommage, mais je pense à la structure comme à une expérience personnelle. J’ai essayé de faire mon propre film.

Tous les films sont pleins d’hommage et la structure et le sentiment qui s’en dégage sont personnels. J’adore tous les films, mais je n’ai pas le désir de les copier afin de m’en servir comme tremplin.

En entendant la musique du disque à l’envers, j’ai entendu It Is Under the Siler Lake. Est-ce que c’est vrai ?

Je ne peux pas répondre oui ou non.

Il y a plusieurs mystères imbriqués. Vous nous donnez la réponse à l’un des principaux, mais pourquoi pas aux autres ? Par exemple, que dit le perroquet ?

Je ne donne pas de réponse.

Le design du film oblige à voir et revoir ce dernier. Il faut connecter tous les points que vous nous montrez. Pourquoi ?

On ne comprend pas tout après un seul visionnage et certains éléments sont masqués. Il y a plein d’autres réponses qui sont subjectives et si je donnais certaines explications, je desservirais le film. Si certaines choses sont non révélées dans le film, ce n’est pas par hasard.

Le film a plusieurs couches. Il y a une ligne narrative traditionnelle avec ce personnage souhaitant résoudre le mystère de la disparition de sa voisine. Mais qui est ce personnage en fait ? Il y a plein de mystères dans le film.

Ce n’est pas à moi de donner des réponses et de parler de certains mystères. Différentes personnes ont différentes expériences. Il y a une part subjective et plus comprise ou résolue selon les personnes. On peut avoir différentes lectures du film.

Votre film est une lettre d’amour à la pop culture. Est-ce que vous montrez aussi la désillusion d’un passage à l’âge adulte à travers cette pop culture affichée ?

Mon film est une lettre d’amour. Mais aussi une manière d’interroger la pop culture et d’en avoir peur. C’est comme pour la ville de Los Angeles suscitant de l’amour et du mépris.

Votre film est plein de tension sexuelle. Est-ce une volonté ? Vous n’avez pas eu peur de choquer vos compatriotes ?

Non, je n’ai pas eu peur de cela. Cela paraît normal si les gens sont choqués, car certains passages choquent.

Quand c’est fait le choix de votre acteur principal, Andrew Garfield ?

Quand j’ai écrit le film, je ne pensais pas à un acteur, c’est le concept que je développais. C’est en réfléchissant au montage du film que j’ai pensé à lui. Je suis fan de l’acteur et de son travail. Je le trouvais impeccable pour ce rôle. C’est un personnage très sombre qui fait des choses horribles et qui, malgré tout, a un certain charme permettant au spectateur de suivre ce personnage dans ses pérégrinations.

Dans vos décors, il y a un mélange d’époques. Voulez-vous embrouiller le spectateur. Est-ce subjectif ?

Le film utilise des objets pop qui existent vraiment, et d’autres fabriqués ou modifiés pour l’histoire. Cela dépend de comment on voit le monde. Tout appartient à une différente époque. Aujourd’hui, on vit à une période ou toutes les informations de l’histoire sont disponibles au même moment. Cela permet un mélange de différentes périodes de l’histoire humaine.

Comment avez-vous fait le visuel de l’affiche qui montre pleins d’objets et de personnages cachés ?

Le designer a créé l’affiche dans l’idée de cacher des choses dedans. C’est une idée qui vient de moi, mais j’ai fait appel à une agence spécialisée.

Comment avez-vous conçu la partie musicale avec le groupe qui joue dans votre film ?

Le compositeur et moi avons eu de grandes conversations pour écrire une chanson pop pour le film. Nous avons fait ce travail dès la pré-production quand je voulais intégrer un groupe dans l’histoire nommé Jésus et les fiancées de Dracula. J’ai contacté un groupe de musiciens, puis on a enregistré toutes les chansons.

On part de quelque chose qui ressemble à un rêve au début du film. Est-ce que votre pitch de base vient d’un de vos rêves ?

Ce n’est pas d’un rêve spécifique, mais plutôt un rêve qui vous réveille. Un cauchemar qui reste. Ce sont des idées qui me sont venues très vite.

Pourquoi on retrouve toujours cette thématique de l’eau et de la piscine dans vos films ?

J’adore l’eau et la lumière de l’eau, quand elle est filmée par en dessous. Elle suscite beaucoup de sentiments et peut être un élément de peur. Il y a des répétitions dans mon dernier film ressemblant à la scène de la piscine de It Follows. Elles font écho l’une avec l’autre.

Pourquoi ce personnage récurrent de la femme fatale qui poursuit les personnages ?

Ce personnage qui se rapproche, c’est quelque chose de proche, de maléfique. C’est le ressenti qu’il y a quelque chose dehors dont on a peur, et c’est représentatif de notre époque.

Under the Silver Lake bénéficie d’une belle réalisation et d’une très intéressante qualité visuelle accompagnée d’une belle musique. Vous pouvez en retrouver la critique ICI.

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