Jem et les hologrammes : la critique du tome 1

Date : 24 / 12 / 2017 à 10h00
Sources :

Unification France


Jem & les
Hologrammes

tome 1 - Showtime

  • Scénario : Kelly Thompson
  • Dessin : Sophie Campbell
  • Couleurs :
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Comics
  • Genres : Aventure, Jeunesse
  • Taille : 175 x 248 mm
  • Date de sortie : 2 novembre 2016
  • Nombre de pages : 176
  • ISBN : 9782344017715
  • Prix : 14.95 €

Lire un extrait

Le retour du dessin animé culte… en comics !

Jerrica Benton, alias « Jem », est la fille du patron de la maison de disque Starlight Music. À la mort de son père, elle hérite de la moitié de la société ainsi que d’une pension pour orpheline, qu’elle tient avec sa sœur Kimber et ses deux meilleures amies Aja et Shana. L’autre moitié de Starlight Music est détenue par l’ancien associé de son père, Eric Raymond. Individu sans scrupule, il décide de faire représenter son label par les Misfits, un groupe pop-rock de 3 jeunes filles aussi énergiques que désagréables, à l’issue d’un concours de jeunes talents complètement truqué. Outrée de voir la réputation de l’entreprise de son père entachée de la sorte, Jerrica décide de monter avec ses amies un autre groupe : Jem et les Hologrammes !

Série animée culte du Club Dorothée, Jem & les Hologrammes est remise au goût du jour ! Action, fashion et musique sont au menu de cette nouvelle série survitaminée revisitant les aventures « originelles » de Jem comme si elles se déroulaient de nos jours. Décrivant des personnages non stéréotypés, abordant les questions de l’orientation sexuelle et de la diversité raciale, ce nouveau comics Jem & les Hologrammes apporte aussi une vision très actuelle des problématiques liées à l’adolescence. Résultat : s’éloignant d’une cible strictement « girly« , il a su toucher un large public aux USA avec 2 premiers volumes vendus à près de 100 000 exemplaires !

Décryptage
Jerrica est une jeune femme timide, même si elle est aussi le leader et chanteuse de son groupe des soeurs, ce qui est assez peu compatible. Impossible pour elle de surmonter son trac au moment de chanter pour aller affronter dans une compétition musicale les Misfitts, un groupe de fille très populaires. C’est une invention de leur père décédé qui va permettre à Jerrika de se transformer en Jem, et devenir la chanteuse des Hologrammes. Les inhibitions s’envolent et Jerrika alias Jem peut enfin se révéler.

Dotée d’une sublime collection blanche, déclinée en 4 tailles, les éditions Glénat proposent, de temps en temps mais très rarement, un modèle OVNI qui sort de la normale. Et après un très réussi "Polar" et un "Sans nuance" plus discutable, c’est au tour de "Jem et les Hologrammes" de casser le moule et de proposer un format différent et surtout une couverture très Girly, très bibliothèque rose. Alors de premier abord, il est légitime de se demander ce que fait ce comics dans cette collection et la réponse arrive très vite en ouvrant les premières pages. Pas forcément le plus important, ce contenant a ici son importance et participe à la réussite de la BD.

C’est à partir de septembre 1986 que nos chères têtes blondes, euh non en fait, que nous avons pu découvrir sur TF1 pour la première fois cette série animée de 3 saisons et 65 épisodes de 20 minutes. Initiée à la base pour vendre des poupées Hasbro, la série a plutôt bien marché avant de s’écrouler face à la concurrence de la poupée Barbie. Reste une série devenue culte avec le temps qui a connu une adaptation cinématographique en 2015 qui ne restera pas dans les annales.

Fidèle de la collection Glénat Comics depuis le début, il n’y avait jusque là que "Ragnarök" que je n’ai pas critiqué (allez savoir pourquoi, je ne sais pas moi-même je bloque c’est tout). Je dois avouer que j’étais là-aussi réticent à l’idée d’ouvrir cet ouvrage là, ayant pas mal d’aprioris sur ce qu’il pouvait représenter : un truc pour adolescentes. J’ai passé l’âge de ces conneries et j’ai du me faire violence. Mais à peine ouvert j’ai plongé dans une histoire immergeante (reminiscence de mon enfance ?), intelligente, intéressante, bien écrite (très important dans des ouvrages avec des jeunes pour des jeunes), avec des personnages attachants.

Alors oui, soyons honnête, c’est girly et c’est plus pour un public de jeunes filles mais ce n’est jamais niais ni mal écrit comme on pourrait imaginer une adaptation avec des termes plus proches de ceux de la jeunesse de notre époque. La BD en restant amusante et divertissante aborde des termes sérieux comme le star system, les followers, la gestion de la popularité, la rivalité mais aussi la sexualité, les émois amoureux des files avec les garçons mais aussi des filles avec les filles. Le dessin très dynamique est simple, efficace, plutôt beau et nous propose une composition aux couleurs gaies et pétillantes.

Impossible de s’ennuyer, on plonge vraiment dans le récit et on se prend au jeu à suivre avec un petit plaisir coupable bien agréable, cette petite guerre entre les filles. Parce que c’est intelligent et aussi adulte, on réalise que finalement Jem et les Hologrammes et son "look de bonbon acidulé" trouve particulièrement bien sa place dans cette collection Comics. Déjà pour le côté décalé (rose vs blanc) mais surtout parce que c’est une autre bonne lecture à découvrir. En plus des illustrations en bonus de fin de volume, on a droit à une postface émouvante de Sophie Campbell, la dessinatrice qui explique tout le coeur qu’elle a mis à l’ouvrage. Ce que représente pour elle Jem et la présente BD.


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