Les espions qui venaient d’Hollywood : La review

Les sœurs Julia Kuperberg et Clara Kuperberg montrent une nouvelle fois leur très grand talent de documentariste avec leur dernière œuvre, l’excellent Les espions qui venaient d’Hollywood.

Pendant la deuxième Guerre Mondiale, l’OSS (Office of Strategic Services), l’ancêtre de la CIA (Central Intelligence Agency), créé par le président Franklin D. Roosevelt en 1942, a fait appel à de nombreuses personnalités, dont des stars hollywoodiennes.

En 2008, la déclassification des archives nationales de Washington a permis de mettre au grand jour le nom de 24 000 personnes dont celui de certaines personnes surprenants, d’autant que nombre d’entre elles incarnaient des espions dans certains films.

Ainsi la réalité dépasse la fiction, et ces hommes et femmes ont pris de véritables risques pour leur pays, parfois aider les concitoyens de leurs pays natals où aider des Juifs à fuir l’avancée des nazis comme Greta Garbo.

Ainsi Cary Grant, Joséphine Baker, Marlene Dietrich ou encore John Ford et Greta Garbo ont eu parfois beaucoup d’importance dans la guerre qui s’est jouée. Car ces derniers fréquentaient de nombreux individus et étaient en mesure d’infiltrer des milieux pro-nazis.

De plus, ils pouvaient traverser les frontières sans problèmes et transporter avec eux des documents secrets. Où encore atteindre des hauts dirigeants et leur remettre des courriers importants comme celui convaincant l’Espagne de ne pas entrer en guerre transmis par l’acteur Leslie Howard décédé dans le crash de son avion lors de son retour de cette mission délicate.

On peut aussi découvrir l’implication très importante du studio Disney ayant mis son personnel au service de l’effort de guerre.

Si Marlene Dietrich et Greta Garbo ont avoué avoir voulu assassiner Adolf Hitler, la comédienne Hedi Lemarr a rapporté nombre de faits intéressants entendus lors des dîners de son ex-mari proche des nazis.

Elle a aussi déposé le brevet permettant une connexion sans fil utilisée encore à l’heure actuelle dans les GPS et le Bluetooth.

Découvrir ces aventures de l’ombre de quelques-unes des plus grandes stars hollywoodiennes est absolument passionnant et vraiment surprenant. En cette période ne permettant pas d’avoir des gadgets sophistiqués, les Etats-Unis étant très en retard dans ce domaine, quoi de mieux qu’un grand acteur pour être l’espion parfait, s’immiscer dans des lieux protégés, écouter des conversations privées et transporter des documents secrets.

Le documentaire montre de nombreuses images d’archives, films et photographies. Il fait aussi appel à des intervenants de qualité : Jonna Mendez, ancien agent de la CIA pendant 25 ans, Deborah Plisko auteure du seul livre consacré à ce sujet Celebrities Spies True Stories et les historiens du cinéma Craig Detweiller et Tony Maietta.

Les espions qui venaient d’Hollywood est vraiment un formidable documentaire qu’il faut voir sans hésiter. Avec de très bons intervenants et un montage impeccable, ces espions célèbres sont captivants et leur second métier de l’ombre livre des histoires franchement étonnantes. Comme quoi, la réalité dépasse encore une fois la fiction, et de quelle manière !

Palpitant et incroyable.

Le cinéma hollywoodien fut une importante arme de propagande pendant la Seconde Guerre Mondiale ; son rayonnement à travers la planète en a fait un formidable outil pour mobiliser les populations des pays alliés et caricaturer les forces ennemies. Mais derrière cette campagne politico-artistique, Julia et Clara Kuperberg ont découvert que la réalité dépasse la fiction.

En 2008, la déclassification des archives nationales de Washington a révélé au grand jour que de nombreuses célébrités hollywoodiennes ont collaboré avec l’OSS, l’ancêtre de la CIA pendant cette période. Les espions sur grand écran avaient le même rôle dans la vraie vie, œuvrant dans l’ombre pour le gouvernement américain et remporter la guerre…

 Durée du film : 53 minutes
 Titre original : Les espions qui venaient d’Hollywood
 Date de diffusion : 19/10/2017
 Réalisateur : Julia Kuperberg et Clara Kuperberg
 Scénariste : Julia Kuperberg et Clara Kuperberg
 Interprètes : Jonna Mendez, Deborah Plisko, Craig Detweiller, Tony Maietta
 Montage : Julia Kuperberg et Clara Kuperberg
 Musique : Myna
 Producteur : Julia Kuperberg et Clara Kuperberg pour Wichita Films
 Diffuseur : OCS

 IMDB

Des dossiers classés top secret ont révélé des noms d’espions inattendus, ayant travaillé dans l’ombre, pour l’OSS : Cary Grant, Joséphine Baker, Marlene Dietrich ou encore John Ford et Greta Garbo ont joué un rôle essentiel durant la seconde guerre mondiale. Les stars hollywoodiennes ont activement participé à la victoire des alliés, profitant ainsi de leurs atouts : voyager sans frontières, sans fouille, fréquenter les puissants et surtout, savoir jouer n’importe quel rôle. Elles ont travaillé dans l’ombre, notamment pour l’OSS, créé en 1942, quand l’Amérique entre en guerre et participé à l’espionnage et à la victoire des Alliés.

Il faut se rappeler que l’Amérique à l’époque est isolationniste, cette guerre lointaine doit rester en Europe, le vieux continent. Pour l’aspect strictement économique, le cinéma américain s’exporte très bien en Europe et surtout en Allemagne.

C’est dans ce contexte que Hollywood a été l’une des premières industries a lutter contre la montée du nazisme et que les Moguls des studios ont été parmi les premiers à espionner et infiltrer les groupements nazis implantés aux USA.

Cary Grant n’était pas seulement un espion dans le légendaire Notorious d’Alfred Hitchcock, mais aussi un des plus fervents chasseurs de Nazis d’Hollywood pendant la seconde guerre mondiale, chargé par les services secrets anglais d’espionner un autre acteur soupçonné de sympathies nazies qui n’était autre que la star Errol Flynn. Greta Garbo fut recruté par le MI6 qui lui confia des missions spéciales, aux répercussions essentielles sur la fin de la guerre.
Marlene Dietrich, alors connue comme la femme la plus glamour des années 30 et 40, est aujourd’hui considérée également comme une des grandes espionnes des États-Unis, son pays d’adoption. Elle abandonna l’Allemagne nazie pour les Etats-Unis et aida les Alliés en ralliant un programme de propagande.

Hedy Lamarr, plus connue comme la star et vamp sulfureuses des années 30, est moins connue comme l’inventrice d’une idée qui révolutionna le système moderne des communications. Elle inventa le Wi-Fi et le Bluetooth que nous utilisons tous aujourd’hui sur nos Smartphones.

Tout comme Joséphine Baker, John Ford, Ian Fleming le créateur de James Bond ou encore Leslie Howard, le célèbre Ashley de Autant en Emporte le Vent, tous ont activement participé à la victoire des Alliés. Et leurs missions n’avaient rien de subalterne ; ces stars ont pris de vrais risques qui ont changé le cours de l’histoire. C’est cette part inconnue de leur histoire que ce documentaire raconte aujourd’hui.

© Wichita Films 2017

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