La planète des singes - Suprématie : La critique
La planète des singes : suprématie est un excellent film qui clôt magistralement la nouvelle trilogie portant sur la planète des singes inspiré du roman de Pierre Boulle.
Cet opus livre peu de bataille et préfère se concentrer sur César. Il s’agit donc plus d’une œuvre psychologique et contemplative que d’un film de guerre entre humains et simiens. Néanmoins, les grands moments de bravoure ne manquent pas et les passages épiques sont flamboyants à l’image d’un final explosif.
C’est autour d’une petite équipe menée par César que le scénario se concentre. Il montre aussi avec subtilité les changements produits dans la société humaine, ou ce qu’il en reste, et évoque le point de bascule entre deux espèces changeant progressivement de place pour arriver à un futur avenir, sans doute par le biais d’une prochaine trilogie, dans lequel les singes sont l’espèce dominante et les humains sont retourné à un état proche de l’animal.
Toutefois, dans ce dernier opus, les hommes sont bien présents et mettent tout en sorte afin d’éradiquer les singes intelligents, César en tête. Toutefois, ce manichéisme militariste est pondéré par la jeune fille se retrouvant sous la protection de César et des siens et qui joue un rôle très important dans le récit et l’évolution psychique d’un César en plein doute.
Les effets spéciaux sont franchement éblouissants, et si l’on pouvait penser qu’il n’était pas possible de faire mieux que le volet précédent, c’était une erreur. On a vraiment l’impression que les singes sont vivants, se comportent humainement et peuvent parler clairement.
Il faut d’ailleurs attribuer cette prestation aux acteurs qui les incarnent avec talent, notamment Andy Serkis tout simplement éblouissant et réussissant à donner une véritable âme et un grand cœur à César. Ce serait étonnant que devant une telle maîtrise d’effets visuels, l’Oscar des meilleurs effets spéciaux échappe au film.
Quant à la jeune Amiah Miller, elle est formidable en jeune humaine faisant route avec une bande de singes et montrant que ces deux espèces peuvent coexister pacifiquement.
La mise en scène de Matt Reeves est très bonne. Ce dernier réussit à toujours trouver le ton juste entre séquences intimistes, qui sont pléthores, et passages d’action, moins présents, mais formidablement efficaces.
La nature elle-même apporte ses paysages imposants, forêts, montagnes, désert, qui écrasent les individus de leurs échelles grandioses et permettent au directeur de la photographie Michael Seresin de livrer des images magnifiques.
La planète des singes : suprématie est un excellent film captivant et émouvant qui est l’apothéose d’une certaine forme de fin de l’humanité. Avec une histoire solide et passionnante, des personnages fascinants et une réalisation tout à la fois sobre et somptueuse, ce dernier volet de la trilogie de la planète des singes n’a pas fini de vous hanter tant le réalisme de certaines séquences est troublant.
Magistral et poignant.
SYNOPSIS
Dans ce volet final de la trilogie, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction. L’issue du combat déterminera non seulement le destin de chaque espèce, mais aussi l’avenir de la planète.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 2 h 22
Titre original : War For The Planet Of The Apes
Réalisateur : Matt Reeves
Scénariste : Mark Bomback d’après l’œuvre de Pierre Boulle
Interprètes : Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn, Terry Notary, Amiah Miller, Karin Konoval, Gabriel Chavarria, Judy Greer
Photographie : Michael Seresin
Montage : William Hoy
Musique : Michael Giacchino
Costumes : Melissa Bruning
Décors : James Chinlund
Producteur : Peter Chernin, Dylan Clark, Rick Jaffa, Amanda Silver pour Chernin Entertainment
Distributeur : Twentieth Century Fox France
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