Zombillénium : La critique

Date : 16 / 10 / 2017 à 12h15

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Zombillénium est un très bon dessin animé français adapté de la bande dessinée éponyme comptant actuellement 3 tomes, mais pouvant être regardé de façon indépendante.

Les morts ne sont plus vivants, certes, mais il faut bien qu’ils s’occupent et payent leurs impôts. Une idée géniale est donc née chez un vampire intelligent : « et s’ils créaient un parc d’attractions à thème horrifique et en devenaient les employés ? » Zombillénium est donc né. Mais gérer un tel lieu de spectacle n’est pas une sinécure et quand on ne vit plus, être renvoyé est vraiment dramatique.

L’histoire du long métrage se focalise sur le parc d’attractions et certains de ses personnages emblématiques, comme le directeur vampire, le chef de la sécurité loup-garou, le squelette syndicaliste Francis, la momie Aton, et bien sûr la sorcière Gretchen. Étant un scénario original, il introduit Hector, sorte de double plus actif d’Antoine dans la BD, sa fille, l’institutrice sévère de cette dernière, et le charismatique et scintillant chef des vampires modernes.

Toutes ces personnalités hautes en couleur vont se croiser et s’affronter alors que ce n’est pas moins la survie de Zombillénium qui se joue.

C’est le créateur de la bande dessiné, et co-scénariste, Arthur de Pins qui a fait le design de tous les personnages. Ces derniers sont donc non seulement fidèles à ceux que l’on trouve dans son œuvre, mais aussi dans l’esprit de l’univers délirant et drôle qu’il a créé.

Car l’animé est très drôle et si certaines thématiques plus sombres sont abordées, l’humour est omniprésent alors que l’on découvre de l’intérieur le fonctionnement d’une entreprise pas comme les autres.

L’animation est très agréable à regarder. Certaines séquences sont vraiment belles et bien conçues. Quant à la fin, elle est spectaculaire, drôle et empreinte d’une certaine poésie.

Les décors colorés, l’inventivité de certaines situation et la grande tendresse porté sur des monstres, qui ne s’avèrent pas si éloignés des humains et des désirs de ces derniers, en font une œuvre à part et prenante. D’autant que l’intrigue réserve son lot de rebondissements et de surprises, surtout si on n’a jamais lu la bande dessinée.

Cette dernière est d’ailleurs réédités aux Éditions Dupuis et le premier tome comporte 8 pages consacrées à la genèse du dessin animé qui sont passionnantes à découvrir.

Zombillénium est un long métrage animé différent et amusant qui tranche agréablement des thématiques traditionnellement traitées dans les dessins animés actuels. C’est d’ailleurs une œuvre à ne pas rater si on aime les monstres, ceux vraiment issus du folklore et pas leurs dérivés aseptisés et glamour fleurissant dans les rayons des librairies.

Avec une histoire sympathique, des personnages bien brossés, une animation fluide et un très beau travail sur les décors, les couleurs et la lumière, ne manquez pas ce rendez-vous délicieusement horrifique avec des créatures parfois sans cœur.

Diaboliquement délassant.

SYNOPSIS

Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu’à l’arrivée d’Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et si il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ?

BANDE ANNONCE

FICHE TECHNIQUE

Durée du film : 1 h 18
Titre original : Zombillénium
Réalisateur : Arthur de Pins, Alexis Ducord
Scénariste : Alexis Ducord d’après l’œuvre de Arthur de Pins, Arthur de Pins
Interprètes VO : Arthur de Pins, Emmanuel Curtil, Lucía Sánchez, Emmanuel Jacomy, Kelly Marot, Fily Keita, Maëlys Ricordeau, Gilbert Levy
Montage : Benjamin Massoubre
Musique : Eric Neveux, Mat Bastard
Producteur : Léon Perahia pour Maybe Movies
Distributeur : Gebeka Films