Robbie Burns Witch Hunter : La critique

Date : 07 / 07 / 2017 à 08h30

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification France

Robbie Burns
Witch Hunter

Scénario : Gordon Rennie & Emma Beeby
Dessin : Tiernen Trevallion
Editeur : Glénat
Collection : Comics
Genres : Fantastique, Légende & Merveilleux
Date de sortie : 29 juin 2016
Nombre de pages : 112
ISBN : 9782344014660
Format : 185 x 283 mm
Prix : 14.95 €

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Combattre le Mal ? Oui, mais avec style !

Barde, fermier et homme à femmes, Robert Burns est l’un des personnages les plus emblématiques de la culture écossaise. Mais ce célèbre poète du XVIIIe siècle est aussi connu sous le nom de Robbie Burns, fléau du Mal et chasseur de sorcières assermenté ! À l’aide de sa plume, de son sabre et de son mousquet, ce super-héros du romantisme parcourt les Highlands et les tavernes d’Édimbourg pour traquer les démons et autres créatures maléfiques et faire régner la justice. De ses aventures, il puise l’inspiration pour ses poèmes et chansons.

Gordon Rennie et Emma Beeby, scénaristes écossais, ont réinventé l’histoire du « fils favori de l’Écosse » en se basant sur la structure de l’un de ses plus célèbres poèmes : Tom O’Shanter. Aux pinceaux, on retrouve Tiernen Trevallion, l’un des dessinateurs de comics les plus prometteurs d’Angleterre.

Décryptage
Boissons forte et jolies filles sont le ticket gagnant de ce Robbie Burns, célèbre poète en devenir mais présentement fermier, qui semble toujours attirer les ennuis à lui. Après une bonne rouste en ville à cause d’une femme, l’apprenti poète d’alors tombe sur un sabbat de sorcières, un nid de créatures maléfiques que le jeune homme subjugué a dérangé en pleine cérémonie. Sauvé in-extremis par 2 véritables chasseurs de sorcières mais marqué par l’une d’entre elles, il deviendra proie avant de se transformer lui-même en apprenti chasseur.

Impossible en lisant ce titre de ne pas penser à Abraham Lincoln, chasseur de vampires, le film de Timour Bekmambetov de 2012 mais qui est surtout en premier lieu un roman de Seth Grahame-Smith sorti en 2010. Prenez un personnage public historique, ici Robert Burns, célèbre poète écossais du XVIII^ème siècle (tout de même surnommé le fils préféré de l’Ecosse) et mettez le dans une situation extraordinaire entouré de créatures fantastiques, vampires ou ici sorcières. Donnez-lui une destinée autre que celle que l’on connait et c’est comme ça que prend l’histoire, détournée de l’Histoire, celle avec un H majuscule.

C’est très sombre dans le dessin et dans la représentation des personnages toutefois romanesques mais en même temps très drôle, très amusant dans les répliques et dans les situations. Les dessins retranscrivent à la perfection le sinistre de cette ambiance glauque, parfois minimalistes en ce qui concerne les décors, ils font la part belles aux personnages taillés à la serpe et aux monstres assez effrayants qui font indéniablement penser à l’oeuvre de Mike Mignola, le papa d’Hellboy.

C’est un concept intéressant d’imaginer que le jeune homme se servira de ses expériences qui seront ses muses qui l’aideront à écrire ses oeuvres. Un résumé de la vie de l’artiste est fournie en bonus en fin de volume avec des croquis et des poèmes pour se familiariser avec l’oeuvre de notre héros. Le récit rythmé, mêle donc l’humour à de l’horreur et à de l’action/aventure. Sans être extraordinairement originale, l’histoire est efficace de par son humour et l’interaction entre les personnages qui fonctionne plutôt bien. Les confrontations avec les monstres sont assez intenses et participent aussi à la réussite de ce tome divertissant.