La bouse : Le tournage et la rencontre avec les réalisateurs

Date : 01 / 08 / 2017 à 10h00
Sources :

Unification


À l’occasion du tournage de la série télévisée OCS signature en 10 épisodes de 20 minutes, La bouse, OCS a invité Unification à assister à une journée de tournage près de Bruxelles, ce qui a permis la rencontre avec les différentes personnes travaillant sur la série, dont les réalisateurs et les acteurs.

Encore merci à OCS de cette invitation permettant de découvrir une comédie noire et grinçante se passant dans le milieu paysan. La série est très réussie et fait passer un fort bon moment de divertissement. Vous pouvez en trouver la critique ICI.

La journée de tournage s’est passée dans une ferme dans la campagne bruxelloise. Le temps n’était pas au beau, mais la plupart des scènes ont été tournées en intérieur. Les pauses dans leurs plannings m’ont permis de rencontrer les réalisateurs Charles Van Tieghem et Stanislas Carré de Malberg dont vous pouvez trouver ci-dessous les échanges que nous avons eu.

PRÉSENTATION DU TOURNAGE

Charles Van Tieghem : Nous avons deux décors principaux qui sont les 2 fermes. Nous tournons la première semaine dedans. Nous avons aussi des petits décors et nous utilisons un commissariat.

Pour la ferme principale, il a fallu changer la porte d’entrée pour retrouver une ferme traditionnelle française avec une vue à partir de la porte sur le couloir et le lieu de vie. C’est juste une reproduction de la porte d’entrée.

Le repérage des fermes nous a demandé beaucoup de temps. Nous avons fait des recherches de mars à avril, les avons trouvé début mai et commencé le tournage en mai. Il nous fallait trouver en Belgique des décors qui se rapprochaient de ceux que l’on peut voir en France.
Nous avons eu de la chance de trouver ces deux fermes en vis-à-vis, car, en Belgique, il y a des grosses fermes carrées séparées et sans vis-à-vis.
C’était un véritable challenge de retrouver ce qu’on a en France. Et d’avoir des décors similaires à ce qui avait été imaginé pour la série.

On travaille avec beaucoup de coproduction. C’est une nouvelle mouvance de lancer des productions 100 % Belge. Sinon nous avons une co-production avec la France qui doit tourner en Belgique avec une équipe de tournage belge pour pouvoir toucher le Tax Shelter qui existe depuis plus de 10 ans.

Il nous reste une journée à faire dans l’intérieur de la cuisine. Vendredi, nous tournerons dans une chambre de la ferme qui se situe dans un nouveau lieu et dans le camp des gitans, car il y a un épisode avec ces derniers.

Nous avons un tournage de 20 jours pour faire les 10 épisodes de la série. On doit donc regrouper les décors pour rentabiliser nos journées.

Le budget série OCS signature n’est pas très élevé. Cela nous oblige à mettre en place une nouvelle manière de produire les séries. C’est aussi une nouvelle façon de mutualiser les lieux et décors et de retourner aux fondamentaux qui sont de trouver rapidement des solutions à nos problèmes. Nous ne faisons pas de tournage dans la continuité, mais dans les décors. Nous tournons ainsi 10 minutes utiles par jours, ce qui est beaucoup.

Samuel Sellouk (OCS) : Ce n’est pas un tournage low cost. Il y a une totale carte blanche pour la production, dans les limites du budget, avec un engagement sur la qualité. Les séries signature ont eu de nombreux prix, même si leur budget est réduit.

Les auteurs et réalisateurs aiment cette liberté. LovemyTV, une boîte de production a déjà travaillé avec OCS et nous avons toute confiance dans leur travail.

INTERVIEW DES RÉALISATEURS

Nous sommes 2 réalisateurs sur la série, Stanislas Carré de Malberg et Charles Van Tieghem et nous avons 3 scénaristes, Stanislas Carré de Malberg, Charles Van Tieghem et Jean-Paul Bathany

Charles Van Tieghem : On réalise tout en même temps et parfois on se prend la tête. Nous avons une vision globale tous les deux et on sait ce qu’on veut dire, mais nous restons deux personnes différentes.

Stanislas Carré de Malberg : On s’est partagé le travail pour ne pas se friter. On filme 10 minutes utiles par jours. Pour la série Plus belle la vie, il y a des décors, 3 caméras et des personnages sans action.

Ici, les décors sont différents. On a des animaux, de l’action, mais on doit aller très vite. On scinde le travail en deux et on se parle dans la voiture le soir quand on rentre ensemble. Et parfois, quand on ne s’est pas parlé, on a des points de divergence.

La préparation est très courte. Charles Van Tieghem gère le casting, la préparation des acteurs, la mise en scène. Moi, je gère les décors, la direction du jeu des acteurs. Ce n’est pas facile de co-réaliser. Ce sont souvent des frères ou des couples qui le font, car il y a de vraies différences de point de vue.

On se dispute sur le paquet cadeau sur la table, sur le fait de le laisser sur la table où de le mettre par terre, mais cela peut gêner les comédiens… Il ne faut pas qu’il y ait de perte de temps sur le tournage. Moi, je préfère aider les acteurs.

Charles Van Tieghem : Nous n’avons pas forcément les mêmes problématiques, Moi, je m’occupe des déplacements, lui, c’est la direction des acteurs.

Stanislas Carré de Malberg : Je me mets à leur place.

Charles Van Tieghem : On filme 14-15 séquences par jour. On a un acteur belge aujourd’hui sur le tournage. Son personnage vent des produits illicites comme celui pour faire grossir les poulets très vite. Donc, nous avons beaucoup de scène avec lui.

Ensuite, nous devons filmer une scène avec le plus jeune des frères qui s’est révolté et a quitté la maison pour devenir postier. Or, c’est le cerveau de la famille et le deuxième frère doit gérer ce qu’il faisait avant comme la cuisine ou la lessive et il enfume la maison, car il fait sécher les slips dans le four.

Il y a aussi une autre intrigue portant sur une technique de séduction à faire sur une jeune femme, car Éric reçoit des conseils de l’acteur belge Renaud Rutten qui interprète Peter Broech.

Comment s’est passée l’écriture du scénario ?

Charles Van Tieghem : Il s’agit d’une écriture à 6 mains qui s’est faite sur 6 mois. Nous avons signé en juillet avec OCS. Le lancement de la machine s’est fait en septembre.

Quel est le background de votre histoire ?

Charles Van Tieghem : Il s’agit de notre première réalisation et écriture ensemble.

Stanislas Carré de Malberg : J’étais comédien et j’ai commencé à écrire des programmes courts et des sketches. Je me suis plus formé, j’ai fait la réalisation d’un pilote et lorsque ma première réalisation a été diffusée, je me suis arrêté d’être comédien.
Je viens du sketch à la base. Je suis passé sur France 2, France 4, M6, NRJ12, Canal + depuis mes 24 ans.

Charles Van Tieghem : J’ai 10 ans de plus que Stanislas. J’ai 39 ans, suis comédien, producteur et scénariste. Chez OCS, ils font confiance à d’autres réalisateurs. J’ai écrit La Famille Bélier.

On franchit des étapes grâce à OCS même si on a peu d’expérience au niveau de la réalisation. Mais on s’est bien débrouillé et l’équipe de tournage belge est admirative.
On est épuisé. Il s’agit d’un petit budget, mais il est maîtrisé. On nous a permis d’avoir une équipe avec des bons travailleurs. Cela permet à la série de monter d’un cran.

Stanislas Carré de Malberg : Nous avons un gros rythme de tournage et les acteurs ont assuré car il n’y a pas beaucoup de prises possible. Ils doivent donc être bons vite. On filme aussi les répétitions.

Les acteurs avec de la bouteille et ceux principaux se sont super investis. Il y a eu beaucoup de préparation, car le rythme est élevé.

Y a-t-il eu des difficultés sur le tournage ?

Charles Van Tieghem : Il y a eu de la pluie pendant 3 semaines en Belgique, donc de la boue. C’est un problème pour les tournages extérieurs, car on travaille plus vite si le sol est sec pour déployer le matériel. On a eu de la chance avec les animaux. On joue des scènes avec un cheval et il était bien calé et dressé, ce qui n’a pas fait perdre de temps.

Stanislas Carré de Malberg : Nous avons eu un chien têtu qui avait du mal a se concentrer car un chien au loin aboyait. Il devait mourir sur scène et c’était difficile de lui faire faire ce qu’on voulait. Il y a aussi eu un plan cascade qui a été délicat.

Charles Van Tieghem : Aucun animal n’est mort ou n’a été blessé sur le plateau. On a eu peur, mais cela s’est bien passé.

Stanislas Carré de Malberg : Bérangère, la comédienne interprétant le rôle féminin principal, devait faire des trucs avec les animaux, mais elle a bien géré cela.

Charles Van Tieghem : Tous les acteurs ont fait leurs propres cascades.

Stanislas Carré de Malberg : L’un des acteurs devait se jeter sur un frigo. Après l’écriture du scénario, on connaissait déjà Boris Duchesnay, le directeur des programmes des chaînes OCS.

Charles Van Tieghem : On le connaissait d’avant, grâce à la série FranceKbek. Il sait gérer ce genre de production et la maîtrise. J’avais deux expériences de travail avec lui pour des pilotes sur le scénario et la réalisation.

Stanislas Carré de Malberg : Ca ne se rapproche de rien, mais j’aime Mon oncle Charlie ou Father Ted. Cela parle d’une famille dont les personnages ne sont jamais sauvés. En comédie, on n’est pas là pour les sauver. On est content quand il leur arrive des tuiles. Ils sont très attachants, car ce sont des loosers qui se battent contre des lions pour s’en sortir et n’y arrivent pas, mais cela reste une famille soudée dans l’adversité et la connerie.

Ce qui a nourri l’idée de la série est de parler de la mal bouffe et d’avoir un autre regard sur le monde de la campagne qui garde une image d’Épinal. Il y a une partie pas très glorieuse et en rire, c’est une bonne chose. Et puis, il y a l’agriculture raisonnée qui est incarnée par Bérangère, qui donne un contrepoids à ce que font les frères.

On met en scène une histoire, mais elle n’est pas morale, portant sur 2 types d’agriculture. La série dénonce, mais sans montrer du doigt. Si mettre des pesticides sur les cultures entraîne de la pollution, on en traite les conséquences en extrapolant.

Le personnage de Pauline est très positif. Elle est pleine de succès, légère. Elle fait des produits de haute qualité pour des clients exigeants. Elle se retrouve aussi au cœur de la passion de l’un des frères. On ne va pas plus loin que cela. Elle est un peu naïve, engagée, militante, ne voit pas le mal autour elle et ne devine pas la nullité de ses voisins agricoles.

- SITE OFFICIEL OCS FANS

BANDE ANNONCE

LA BOUSE - S1 TEASER from LOVEMYTV on Vimeo.


TECHNIQUE

  • Titre original : La bouse
  • Durée : 10 épisodes de 26 minutes
  • Réalisateur : Stanislas Carré de Malberg, Charles Van Tieghem
  • Scénariste : Stanislas Carré de Malberg, Charles Van Tieghem et Jean-Paul Bathany
  • Interprètes : Nicolas Martinez, François Pain-Douzenel, Driss Ramdi, Bérangère Mcneese, Chantal Pirotte, Olivier Massart, Renaud Rutten, Delphine Baril
  • Producteur : LovemyTV
  • Diffuseur : OCS
GALERIE PHOTOS

La bouse : le tournage





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