Dear White People : Review Saison 1

Date : 14 / 05 / 2017 à 09h00
Sources :

Unification


Dans une Amérique post-Obama, qui a vu éclater le quota d’agressions racistes, et l’élection d’un nouveau président ouvertement pro-blancs, Dear White People, la nouvelle série de Netflix, ne pouvait pas mieux tomber.

Reprenant sous format sériel le concept de base de son film éponyme sorti en 2014, Justin Siemens nous plonge dans le quotidien de la vie universitaire d’un groupe d’étudiants afro-américains dans la très huppée université, « fictive », de Wincester où une soirée communément appelée « blackface » va provoquer une série d’évènements qui risquent de laisser des traces…

Encore un cliché du genre ? Encore une série qui promulgue des idées politisées ou politiquement incorrectes en pointant du doigt les vilains ?

Pas question ici d’éduquer qui que ce soit, de faire l’apologie d’une guerre ethnique ou moralisatrice. C’est juste une comédie de dix épisodes. Avec pour chaque épisode son regard.

Tout d’abord celui de Samantha, la militante qui n’hésite pas à être parfois extrême dans ses propos, et actions, dans son émission radio « dear white people » pour mettre en avant le racisme ordinaire de ses camarades blancs, et qui pourtant tombe amoureuse de Gabe, un blanc. De Lionel, l’introverti geek qui, en outre sa couleur de peau, doit aussi faire face à sa quête d’identité sexuelle. Ou encore de Troy, le fils parfait du doyen, qui doit choisir entre son père et la réalité des évènements, et Coco, l’ambitieuse fille noire qui joue « les blanches » pour avoir sa place au soleil.

Et pourtant… les épisodes défilent, on s’attache à ces personnages et à la « banalité » des situations et on s’identifie totalement à eux : on se délecte devant leurs querelles amoureuses, on rit devant la parodie de la série « Scandal », on s’indigne lorsqu’on assiste à la scène d’un professeur qui décide d’interroger le seul élève noir présent dans l’amphi parce qu’il aborde l’esclavage, on s’offusque devant la virulence des propos des camarades du syndicat étudiant noir lorsqu’est révélée la relation entre Samantha et Gabe. Tout n’est donc pas tout blanc ou tout noir à Winchester.

En conclusion, grâce à des personnages attachants et un humour jouissivement satirique, Justin Siemens propose juste une comédie « teen show » qui aborde des sujets tels que le racisme, la quête d’identité, la réussite, et laisse à nous, téléspectateur, libre de se faire nos propres opinions et nos propres choix sur ces questions.

Et personnellement, je dirais même vivement la saison 2…

EPISODE

- Saison : 1 - 10 épisodes
- Date de première diffusion : 28/04/2017 (Netflix)
- Réalisateurs : Justin Simien (ep 1-2-10) - Tina Mabry (ep 3-4) - Barry Jenkins (ep 5) - Steven Tsuchida (ep 6) - Nisha Ganatra (ep 7-9) - Charlie McDowell (ep 8)
- Scénaristes : Justin Simien (ep 1-2-10) - Chuck Hayward (ep 3-5-9) - Njeri Brown (ep 4) - Jack Moore (ep 5-7-9) - Leann Bowen (ep 6) - Nastaran Dibai (ep 8)

BANDE ANNONCE



Les films et séries TV sont Copyright © Netflix et les ayants droits Tous droits réservés. Les films et séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de Netflix et les ayants droits.



 Charte des commentaires 


Scoop : La critique du film Netflix
Anthracite - Le mystère de la secte des Écrins : Critique de la (...)
Parasyte The Grey : Critique de la série Netflix
Le Salaire de la Peur : La critique
Le problème à 3 corps : Critique de la saison 1
Le Clan des suricates : Le prochain Happy Feet de Warner Bros (...)
Dr. Odyssey : Don Johnson consulte sur ABC
Nous les Contactés : la critique
Fallout - Le Jeu de Rôle : La critique de L’Hiver (...)
Cinéma - Bandes annonces : 19 avril 2024
Unif’ TV : Visionnez l’épisode 1 de The Walking Dead (...)
Superman : Pruitt Taylor Vince dans un rôle clé
Transformers - Le Commencement : Une bande annonce unique en son (...)
Le problème à 3 corps : Une saison 2 synonyme de défis
Star Trek - Strange New Worlds : Un Scotty authentique dans la (...)