On l’appelle Jeeg Robot : La critique

Date : 02 / 05 / 2017 à 13h00
Sources :

Unification


On l’appelle Jeeg Robot est un film de super-héros italien vraiment original et très différent des œuvres américaines qui sortent régulièrement sur nos écrans depuis ces dernières années.

On retrouve de façon sous-jacente le même leitmotiv quand dans les Spiderman : « un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités ». Oui, mais le personnage principal est plus un anti-héros qu’un super-héros et ce dernier, petit voleur sans ambitions, voit plus dans ses pouvoirs un moyen de s’enrichir que de sauver l’humanité.

Le scénario se focalise donc sur un protagoniste trouble et peu attachant de prime abord. Mais ce dernier va croiser le chemin d’une jeune fille, ayant des troubles psychiatriques, qui le prend pour la personnification du super-héros de l’un de ses dessin animé japonais préféré, Jeeg Robot.

C’est cette relation bien étrange qui va apporter une véritable âme au film alors qu’un homme désabusé doit s’occuper d’une gamine coincée dans le corps d’une femme n’ayant aucune mauvaise intention.

De plus, le méchant du récit est, lui aussi, complètement décalé. Ce petit malfrat se voyant plus grand qu’il n’est va croiser le chemin du personnage principal et essayer de prendre une revanche à la hauteur de son premier échec. Décalé, en parti fou et sans moralité, ce personnage est truculent à souhait et apporte un contre-point déviant à un héros sans conviction.

Le long métrage ne s’embarrasse pas des codes classiques de ce genre d’œuvre. Ainsi, les costumes sont parfois réduits à leurs plus simples expressions et les comportements des uns et des autres s’éloignent du glamour et des punchline humanistes. Sans compter qu’il ne faut pas non plus chercher d’effets spéciaux dantesques synonymes de destruction d’une ville entière.

Il n’en reste pas moins que certaines scènes sont vraiment formidables et si les effets spéciaux ne sont pas toujours aussi soignés que ceux dont on a l’habitude dans ce type de long métrage, l’impact émotionnel de quelques séquences est très grand.

L’œuvre a eu 7 césars italiens dont ceux du meilleur acteur, de la meilleure actrice et du meilleur réalisateur pour un premier film. Il a eu aussi le Grand prix Nouveau Genre à l’Etrange Festival 2016 où la sélection des films en compétition était particulièrement relevée et le Prix du Jury au festival de Gérardmer 2017.

Le réalisateur Gabriele Mainetti a vraiment mérité tous ses prix en offrant un film rafraichissant d’une façon vraiment différente le mythe du super-héros.

Claudio Santamaria est vraiment très bon dans son rôle de voyou ayant des pouvoirs dont il ne veut pas. Son personnage est intéressant à suivre et j’aurais grand plaisir à le retrouver dans de nouveaux films.

Ilenia Pastorelli est extrêmement émouvante en jeune fille enfantine. L’actrice livre une prestation magnifique et offre l’un des meilleurs adjoint de super-héros que j’ai vu.

Quant à Luca Marinelli, il est impeccable en méchant ayant pour aspiration de devenir chef de sa mafia locale.

On l’appelle Jeeg Robot est un film de super-héros à ne pas manquer, surtout si on s’intéresse à l’individu et au changement auquel il est confronté à l’apparition de super pouvoir. Avec un duo d’acteur étonnant, des passages caustiques et drôles et des situations plus centrées sur un drame à échelle humaine, ce premier super-héros cinématographique européen vaut le détour.

Différent et passionnant.

SYNOPSIS

Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles.
Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit « le Gitan » un mafieux psychopathe ultra violent qui travaille avec la Camorra.
Témoin des pouvoirs d’Enzo, Alessia est persuadée qu’il est l’incarnation de Jeeg Robot, héro du manga japonais présent sur Terre pour sauver le monde. Mais Enzo va être forcé d’affronter « Le Gitan » qui veut savoir d’où vient cette force surhumaine. Parviendra t-il à sauver la ville de la folie meurtrière de Fabio et être le super-héros qu’Alessia voit en lui ?

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 58
- Titre original : Lo chiamavano Jeeg Robot
- Date de sortie : 03/05/2017
- Réalisateur : Gabriele Mainetti
- Scénariste : Nicola Guaglianone, Menotti
- Interprètes : Claudio Santamaria, Luca Marinelli, Ilenia Pastorelli, Salvatore Esposito, Stefano Ambrogi, Maurizio Tesei, Gianluca Di Gennaro, Antonia Truppo
- Photographie : Michele D’Attanasio
- Montage : Andrea Maguolo
- Musique : Gabriele Mainetti, Michele Braga
- Costumes : Mary Montalto
- Décors : Massimiliano Sturiale
- Producteur : Gabriele Mainetti, Jacopo Saraceni pour Goon Films
- Distributeur : Nour Films

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

On l’appelle Jeeg Robot



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