Goners : La critique du tome 1

Date : 02 / 06 / 2017 à 08h30

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification France

Une affaire de
famille
Goners - Tome 1

Scénario : Jacob Semahn
Dessin : Jorge Corona
Editeur : Glénat
Collection : Comics
Genres : Aventure, Fantastique, Légende & Merveilleux
Date de sortie : 18 mai 2016
Nombre de pages : 192
ISBN : 9782344011973
Format : 173 x 265 mm
Prix : 16.95 €

Lire un extrait

Les héros meurent. Mais les légendes sont éternelles.

De la colonisation de l’île de Roanoke jusqu’à la guerre froide, la célèbre famille Latimer a été l’ultime rempart de l’humanité contre les horreurs paranormales. Cette lutte a duré des siècles... mais s’interrompt cette nuit. Un frère et une sœur mal préparés vont devoir élucider le meurtre de leurs parents tout en tentant d’échapper aux implacables abominations qui les traquent sans relâche.

Créée par Jacob Semahn et Jorge Corona, la série Goners est une lettre d’amour à l’entertainment des années 1980 – entre les Goonies et Retour vers le futur – illustrée avec dynamisme par un dessin dans la lignée d’Humberto Ramos (Fairy Quest). Mais le monde des Latimer est aussi riche d’une histoire et d’un folklore que l’on n’a pas l’habitude de voir. Oubliez les sorcières, vampires et autres loups-garous... découvrez les Bakaaks mangeurs de foies et les Chenoos des régions rocheuses du Midwest !

Décryptage
De tous temps, la famille Latimer se porte garante du bienêtre de l’Humanité face aux assauts paranormaux. Mais ce soir, tout ne se déroule pas comme prévu pour Raleigh et Evelyn lorsqu’ils vont tenter de mettre fin à une prise d’otage. Et comme ils étaient accompagnés d’un équipe de tournage, c’est en direct à la télévision que le couple, star du petit écran, va mourir, sous les yeux effarés de leurs enfants. Leurs vies s’écroulent et c’est ce moment là, de faiblesse, que vont choisir les bakaaks pour attaquer Zoé et Josiah. Heureusement, Francis va leur porter secours mais ce n’est là que le début des problèmes pour les Latimer.

Bien évidemment, ce qui frappe au premier abord ce sont les dessins et l’ambiance très années 80 qui tout de suite nous replongent dans un environnement familier. Je parle là d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre en dehors de nombreux films de cette époque cités ci dessus. C’est intéressant de voir s’effondrer cette famille de héros qui chassait les créatures paranormale à travers les siècles et qui s’écroule tout à coup, suite à une erreur, pour ne compter que sur les 2 enfants restants. C’est la force et le courage qui saura les sauver des atrocités qui déferlent sur eux ainsi que les derniers soutiens familiaux.

Impossible de reprocher au récit de prendre son temps. Le rythme est effréné, il n’y a aucun temps mort, l’action et le suspense sont au rendez-vous, l’hémoglobine aussi, les planches n’en manquent pas, tout va très vite et c’est cette précipitation qui pourrait nuire à la bonne compréhension de l’histoire. Mais tout au long de celle-ci, l’auteur va distiller des informations qui vont permettre d’éclairer notre lanterne, avec au passage des flashback et autres moments surnaturels, aussi importants qu’intéressants. Les personnages sont plutôt caricaturaux mais restent attachants aussi pour cette raison. Les dessins, assez dynamique, un peu cartoon, à la fois originaux et familiers, permettent de dynamiser le récit et le côté paranormal à la Ghostbusters façon trash. Le récit permet de plonger dans l’histoire (et l’Histoire) de nombreux monstres originaux qui sont ensuite classés dans un bestiaire à la fin de la BD en guise de bonus.

Surprise pour certains, déception pour d’autres, ce premier tome de Goners a surtout une identité visuelle propre qui lui donne un certain charme ainsi qu’un certain rythme à assumer qui pourrait nuire à la compréhension. Un peu trop dense, ce premier tome aurait gagné à plus de clarté, la suite sera primordiale parce que malgré ces défauts, c’est diablement efficace comme divertissement.