Werewolf : La critique

Date : 20 / 03 / 2017 à 11h05
Sources :

Unification


Werewolf est centré sur un couple de jeunes marginaux qui vivote en effectuant des petits boulots. Inscrits à un programme de sevrage à la méthadone, leur quotidien est un combat quotidien pour ne pas plonger encore plus bas. La réalisatrice, Ashley McKenzie, s’est inspirée d’un couple qui un jour avait frappé à sa porte. Elle n’avait pas ouvert et avait appris par la suite qu’il s’agissait de marginaux. Tout comme Blaise et Nessa, les protagonistes principaux du film, ce couple vivait dans la forêt et était connu pour être " les accros au crack " du coin. Si vous pensiez voir un loup-garou comme évoqué dans le titre du film, vous allez être déçus. La bête est cependant présente à chaque instant du film, mais c’est à chacun de faire l’interprétation qui lui convient.

Pour des raisons d’esthétisme et de budget, Ashley McKenzie a fait le choix de filmer les acteurs en gros plans (pour éviter les plans larges plus couteux). De plus, elle a eu l’idée assez déconcertante de filmer constamment de façon " décadrée ". Ce choix, qu’il faut laisser à chacun la possibilité d’interpréter, ne m’a personnellement pas vraiment convaincu, mais l’essentiel est peut-être ailleurs. En effet, la volonté farouche de la réalisatrice de vouloir montrer les conditions de vie extrême de ce jeune couple fait mouche. Le style extrêmement épuré parvient à montrer la violence et l’auto-destruction qui jalonne le parcours du couple. Ce dernier à beau vouloir tout faire pour essayer de s’en sortir, la société ne semble pas vraiment être prête à les accepter totalement. Entre le prix exorbitant du traitement de substitution et les nombreux refus de leur donner du boulot, elle ne leur fait pas de cadeaux.

Dans les rôles principaux, Andrew Gillis, Breagh MacNeil étonnent. Il y a une véritable alchimie entre eux deux qui donne l’impression qu’ils ont toujours été ensemble. Gillis dégage un mal-être farouche qui inspire un mélange de crainte, de pitié et de dégoût. Un rôle pas évident à endosser, mais qu’il incarne à merveille. De son côté Breagh MacNeil inspire une très forte empathie qui s’explique par une vraie volonté de s’en sortir malgré une personnalité très introvertie.

Werewolf souffre de baisses de rythme et de quelques longueurs, mais cela n’entache pas les accents documentaires du film qui renforcent le message politique voulu par la réalisatrice. Son film déconcerte, mais on ne pourra pas lui reprocher d’être allée au bout de ce qu’elle voulait raconter. Werewolf divisera, mais saura certainement combler les amateurs d’expériences cinématographiques atypiques !


SYNOPSIS

Sur l’île canadienne de Cap-Breton, Blaise et Nessa, deux jeunes marginaux, vivent de petits boulots. Ils tondent les pelouses pour quelques dollars et font du porte-à-porte pour demander de l’aide.
En quête de stabilité, le couple s’inscrit à un programme de sevrage à la méthadone : tandis que Nessa se bat pour s’en sortir, Blaise s’approche dangereusement du point de non-retour.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1h20
- Date de sortie : 22/03/2017
- Réalisateur : Ashley McKenzie
- Scénariste : Ashley McKenzie
- Acteurs : Andrew Gillis, Breagh MacNeil, Kyle Hamilton
- Photographie : Scott Moore
- Musique : Youth Haunts
- Montage : Ashley McKenzie
- Décors : Michael Pierson
- Costumes : Kathleen Darling, Maggie MacCormick
- Distributeur : Ligne 7

LIENS

- ALLOCINÉ
- IDMB

PORTFOLIO

Werewolf



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Un jeune chaman : La critique
Notre monde : La critique
Les Maîtres du temps : La critique
Le Mangeur d’âmes : La critique
Sky Dome 2123 : La critique
Netflix - Bandes annonces : 25 avril 2024
Unif’ TV : La fin de la série Il était une fois (...)
Star Trek Adventures : Le kit de démarrage gratuit pour la (...)
Star Trek - Discovery : Sonequa Martin-Green entre passé et (...)
Mon Oni à moi : La bande annonce du film d’un ancien du (...)
Cluedo : Un remake du grand classique du policier maintenant (...)
Priscilla, folle du désert : La suite qu’il nous fallait va (...)
One Punch Man : De nouveaux scénaristes pour mettre les poings (...)
Un jeune chaman : La critique
Notre monde : La critique