Ghost in the Shell : La critique

Date : 26 / 03 / 2017 à 15h00
Sources :

Unification


Ghost in the Shell est la très bonne adaptation live du dessin animé éponyme de Mamoru Oshii d’après le manga de Masamune Shirow.

Grande fan de l’œuvre originale, et de ses suites et prequels, j’avais une certaine appréhension concernant le traitement occidental d’un film qui a marqué fortement l’animation.

Mais si le long métrage n’est pas aussi puissant que l’animé, il est bien fait, visuellement incroyable et réussi à plutôt bien le simplifier pour le rendre accessible à tous.

L’utilisation d’acteurs occidentaux pour la plupart des personnages principaux n’est finalement pas gênante. Le major est un cyborg, un androïde avec un cerveau humain, dont l’apparence est occidentalisée, Batou passe bien et le rôle du chef de la section 9 est interprété par Takeshi Kitano.

Il est d’ailleurs étonnant de voir que tous les personnages parlent anglais, sauf Takeshi Kitano s’exprimant en japonais. Un parti-pris fort et assumé puisque les paroles de ce dernier sont sous-titrées, ce qui est quasiment inédit dans un film grand spectacle.

La musique de Clint Mansell passe bien, même si elle est moins puissante que celle de Kenji Kawai dont on peut retrouver un morceau de la musique emblématique qu’il avait fait pour l’animé en début du générique du film.

Le point le moins convainquant du long métrage est son scénario, trop manichéen. On se retrouve finalement avec un affrontement classique entre des méchants et des gentils, le Major et la section 9. Seul le dénommé Kuzu (débris en japonais) est un personnage vraiment ambigu.

Ce parti-pris qui rend l’histoire facilement compréhensible atténue très fortement la dimension philosophique et métaphasique de l’œuvre originale.

Même si les atermoiements du Major et ses interrogations sur sa propre humanité sont quand même traités, souvent en reprenant plan par plan les scènes du dessin animé, d’autant que sa vie passée est remise en question.

Car si l’histoire prend une tournure différente, les fans n’ont pas été oubliés par un réalisateur, Rupert Sanders, lui-même un grand admirateur de l’œuvre originale.

Ce dernier parsème son film de scènes fortement inspirées voire copiées sur celles du dessin animé, et du manga, à l’exception notable de la très belle séquence contemplative des tribulations du Major, le long métrage gardant un rythme élevé et plutôt captivant.

Si l’univers visuel de l’œuvre est très bien rendu, les effets spéciaux ajoutent une multitude de nouveaux éléments dans cette cité futuriste et permettent d’avoir de nouvelles scènes impressionnantes à voir comme celle formidable du plongeon du Major dans la psyché d’un robot hacké.

Il ne faut d’ailleurs pas hésiter, si on en a l’occasion, d’aller découvrir le film en 3D, l’immersion étant impressionnante.

Les acteurs sont tous convaincants. Scarlett Johansson incarne vraiment un Major crédible et spectaculaire et si le film rencontre le succès, ce serait étonnant de ne pas la retrouver dans le rôle de cette femme volontaire et intelligente.

Juliette Binoche fait un très intéressant professeur créateur de la technologie ayant permis la survie du cerveau du Major dans un corps mécanique. La relation entre les deux actrices principales est d’ailleurs une fort bonne trouvaille de cette version de Ghost in the Shell.

Quant à Takeshi Kitano, il est vraiment excellent en chef de la section 9 prêt à tout pour protéger ses hommes.

Ghost in the Shell est un film qu’il ne faut pas hésiter à aller voir, surtout si on aime les œuvres de science-fiction et qu’on est adepte de l’univers du Major. Visuellement impressionnant, avec un scénario un peu simpliste, mais réservant des surprises bien trouvées, une mise en scène respectueuse et bien faite et des acteurs à l’aise dans leurs rôles, on passe un très bon temps en compagnie du Major et de la section 9.

Spectaculaire et saisissant.

SYNOPSIS

Dans un futur proche, le Major est unique en son genre : humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 46
- Titre original : Ghost In The Shell
- Date de sortie : 29/03/2017
- Réalisateur : Rupert Sanders
- Scénariste : Jamie Moss, Jonathan Herman d’après l’œuvre de Masamune Shirow
- Interprètes : Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Michael Pitt, Juliette Binoche, Takeshi Kitano, Yutaka Izumihara, Tawanda Manyimo, Lasarus Ratuere
- Photographie : Jess Hall
- Montage : Neil Smith, Billy Rich
- Musique : Clint Mansell
- Costumes : Kurt Swanson, Bart Mueller
- Décors : Jan Roelfs
- Producteur : Avi Arad, Steven Paul, Ari Arad pour DreamWorks Pictures, Grosvenor Park Productions, Paramount Pictures, Reliance Entertainment, Seaside Entertainment
- Distributeur : Paramount Pictures France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Ghost in the Shell


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