Kinotayo 2016 : Le bilan

Date : 07 / 02 / 2017 à 09h15
Sources :

Unification


Le festival Kinotayo a fermé ses portes sur Paris et tourne en province jusqu’à mars 2017 dans des salles ayant sélectionné certains des films en compétition.

9 films ont été sélectionnés sur 188 longs métrages vus. Chacun avait été réalisé au maximum 18 mois avant la sélection.
Sur 11 éditions, il y a eu 188 films projetés en France et 58 artistes invités pour parler de leurs films.

Cette année, c’est 8 réalisateurs et producteurs qui ont été invités.

Lors de la cérémonie d’ouverture à la Maison de la Culture et du Japon de Paris, c’est le film Sayônara, en compétition, qui a été projeté en présence de son réalisateur Kôji Fukada et de l’actrice/productrice du film, Bryerly Long. Ce dernier sortira en salle le 19 avril 2014.

Le réalisateur Koji Fukada a aussi un film hors compétition, Harmonium, qui a été projeté et dont vous pouvez trouver la critique ICI.

Le festival a vu ses choix de films en compétition confirmés, car en 11 éditions, une cinquantaine d’œuvres ont été primées dans d’autres festivals.

Cette édition s’est déroulée sans problème grâce à la vingtaine de bénévoles de l’association qui se sont investis dans l’organisation et la gestion des projections.

Trois prix ont été décernés à l’issue de la compétition :

  • Soleil d’Or, le Prix du public ex-aequo : Oyster Factory de Kazuhiro Soda et Happy Hour de Ryusuke Hamaguchi
  • Prix du jury (composé de Julien Bécourt, Erwan Desbois et Mizue Hayashi) : Bangkok Nites de KatsuyaTomita
  • Prix de la meilleure image (décerné par Damien Faure, Tom Harari et Alexis Kavyrchine) : The Actor de Satoko Yokohama

Le prix du public a été impossible à départager, car les deux films avaient le même score au centième de point près. Tous les spectateurs ont aimé Oyster Factory alors qu’une seule personne n’a pas apprécié la saga de plus de 5 heures de Happy Hour.

N’hésitez pas à aller découvrir l’un des films en compétition si vous habitez près d’un lieu qui reprend la programmation de Kinotayo.

Vous pouvez trouver ci-dessous mon avis sur les films que j’ai vu, ainsi que les vidéos de la cérémonie d’ouverture et celle concernant le film Sayônara.

Je remercie le festival Kinotayo et le photographe Philippe Henriot de m’avoir fourni les photographies de clôture du festival que vous pouvez trouver dans la galerie photo en fin d’article. Seules les deux premières photographies que j’ai prise appartiennent à la cérémonie d’ouverture.

- SITE OFFICIEL

CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

La cérémonie d’ouverture a vu les responsables du festival prendre la parole et parler du Festival. D’autres officiels se sont aussi exprimés. Vous pouvez en retrouver les vidéos ci-dessous.




Puis le réalisateur de Sayônara et son actrice principale / productrice Bryerly Long ont pris la parole pour présenter le film. Vous pouvez trouver ci-dessous ce qu’ils ont dit. Vous pouvez aussi trouver sous l’avis du film le très intéressant Q&A de ces derniers.
Le film sortira en salle le 19 avril 2014.


SAYÔNARA

Sayônara (2015) de Koji Fukada | Science-fiction 112 min | VOSTFR
Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu à peu évacué vers les états voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de première génération que lui a offert son père. Toutes deux deviennent les derniers témoins d’un Japon qui s’éteint à petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des critères discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cède la place à la poésie et la beauté.

Avis : Sayônara est un étrange et très beau film d’un réalisateur spécialisé dans des films contemplatifs et poétiques.

Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de théâtre d’Oriza Hirata se déroulant dans un Japon post-apocalyptique. En effet, des terroristes ont détruit les centrales nucléaires japonaises condamnant les Japonais à l’exil, leur sol étant irrémédiablement irradié pour des millénaires.

Une jeune femme malade d’origine étrangère attend dans une maison isolée à la campagne son avis de relocalisation dans un autre pays. Cette dernière est aidée par un androïde lui tenant aussi lieu de dame de compagnie.

Le réalisateur, ayant beaucoup apprécié la pièce de théâtre, a décidé de l’adapter sur grand écran. Il a repris le casting original, l’actrice principale et le véritable androïde lui donnant la réplique et a cherché des fonds pour monter l’histoire.

Bryerly Long, d’origine étrangère, l’a aidé à avoir un budget et est devenue de fait l’une des productrices du film.

Le réalisateur a aussi beaucoup travaillé avec l’équipe et le professeur, créateurs de l’androïde Geminoid F. Ce qui fait du film, une œuvre vraiment avant-gardiste dont l’un des personnages principaux est réellement une machine.

C’est d’ailleurs le jeu entre les deux actrices, humaine et machine, qui est le cœur d’une histoire très contemplative dans laquelle fort peu d’évènements arrivent à part le passage des jours.

Cette confrontation est très impressionnante, notamment grâce à l’excellente Bryerly Long qui livre une magnifique, et crépusculaire interprétation, faisant écho à la déchéance d’un pays condamné.

Koji Fukada brouille les frontières entre vie et machine et apporte une réponse très intéressante à un futur dans lequel les machines deviendraient aussi humaines que nous.

Vous pourrez retrouver lors de la sortie en salle la critique complète du film que je conseille vivement de voir si vous aimez le contemplatif.

Q&A du réalisateur Koji Fukada et de l’actrice / productrice Bryerly Long :
Je m’excuse de la première partie très sombre de la vidéo, mais les propos échangés étaient vraiment fort intéressants.


HIME-ANOLE

Hime-Anole (2016) de Keisuke Yoshida | Thriller 99 min | VOSTFR
Employé à mi-temps dans une société de nettoyage, Okada mène une vie plutôt morne. Jusqu’au jour où son collègue, M. Ando, lui demande de l’aide pour séduire Yuka, une jeune serveuse. Au café où celle-ci travaille, Okada croise un ex-camarade d’école, Morita. La bluette qui s’amorçait vire alors au thriller noir, très noir.

Avis : Hime-Anole est l’adaptation d’un manga. Le film est constitué de deux parties vraiment différentes. La première se concentre sur une romance naissance entre une jeune serveuse et un gentil garçon qui est amoureux d’elle et souhaite l’aider à se débarrasser d’un individu qui n’arrête pas de la suivre et veut devenir son petit ami.

Le rythme plutôt long, l’exposition des personnages et un certain humour laissent brutalement la place à un déferlement de violence crescendo alors que le stalker de la demoiselle devient de plus en plus violent et laisse une traînée de cadavres derrière lui.

On découvre alors le background de différents personnages et l’histoire s’ouvre sur de nouveaux personnages qui n’ont pas toujours des durées de vie très longue.

Évidemment, un tel changement de situation peut être perturbant pour un spectateur s’attendant à une simple bleuette, mais les amateurs de films plus violents et jubilatoire se feront plaisir sur une œuvre incisive et n’hésitant pas à aller très loin dans une violence parfois à la limite du burlesque.

Efficace et bien réalisé.

YOUR NAME

Your Name (2016) de Makoto Shinkai | Film d’animation 106 min | VOSTFR
Mitsuha, adolescente coincée dans une famille traditionnelle, n’aspire qu’à quitter ses montagnes natales ; à Tokyo, Taki mène une vie bien remplie entre le lycée, son job dans un restaurant italien et ses amis. Un jour, la première rêve qu’elle est un jeune homme à Tokyo, tandis que le second se voit en rêve dans la peau d’une jeune fille du Japon rural. Quel lien unit les deux adolescents ?

Avis : Your Name est un chef d’œuvre d’animation. C’est aussi le film japonais, en 2016, le plus rentable de tous les temps à l’étranger et le quatrième meilleur film sortit en salle au Japon.

Les amateurs suivent le réalisateur Makoto Shinkai depuis des années, chacun de ses films étant un bijou. Son second court métrage de 25 minutes, réalisé exclusivement par lui-même, avait été un choc dans le milieu de l’animation et chacun de ses longs métrages lui permettent de revenir sur ses thématiques de prédilection : l’adolescence, les liens entre individus, l’espoir en un avenir meilleur et surtout une belle histoire d’amour compliquée qui vient illuminer les magnifiques images de ses dessins animés de bien beaux sentiments.

Car l’une des marques de fabrique du réalisateur est la qualité, parfois photographique, des paysages et des environnements de ses animés qui sont toujours sublimes à regarder.

On retrouve les thématiques favorites de Makoto Shinkai dans Your Name associées à une histoire bouleversante et vraiment surprenante qui happe littéralement le spectateur. La qualité visuelle est impressionnante et les personnages captivants.

Contrairement aux autres œuvres du réalisateur, les passages contemplatifs sont moins importants alors que l’action est de plus en plus importante au fur et à mesure que le récit se déroule.

N’hésitez pas à aller découvrir cet animé merveilleux que ne vous laissera pas indifférent.

Vous pouvez en trouver la critique complète ICI.

GALERIE PHOTOS

Kinotayo 2016


Crédit Photo Philippe Henriot


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