Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire : Review des premiers épisodes

Date : 17 / 01 / 2017 à 12h30
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Je dois avouer que si pour cette review je m’étais contenté de regarder uniquement les deux premiers épisodes, les propos que vous lisez en ce moment-même auraient été plutôt négatifs. Il a fallu que je m’oblige à regarder le troisième épisode pour enfin comprendre le fonctionnement de l’univers très particulier des orphelins Baudelaire. À l’issue du quatrième épisode, le plaisir a pour ainsi dire été total et je n’ai qu’une envie maintenant, celle de découvrir la fin de cette première saison de huit épisodes.

L’un des problèmes majeurs était que j’avais beaucoup apprécié le film réalisé en 2004 par Brad Silberling avec Jim Carrey dans le rôle du Comte Olaf, l’antagoniste principal de l’intrigue. Ce qui devait augurer une franchise s’est malheureusement soldé par un échec cuisant au box-office que je trouve d’ailleurs inexpliqué. Du coup, l’annonce d’une nouvelle adaptation par Netflix était forcément une nouvelle enthousiasmante car, même si le casting est totalement différent, on allait enfin connaître la suite des aventures des 3 orphelins.

J’avais donc le souvenir d’un film visuellement sublime, rythmé, trépidant et porté bien entendu par le talent inimitable de Carrey. La série Netflix se veut beaucoup plus axé sur les dialogues, avec un côté très littéraire et demande une attention soutenue de la part du spectateur. Du coup, les scènes s’étirent dans le temps d’une manière assez inattendue pour une œuvre destinée à un jeune public. C’est vraiment ce parti pris qui m’a dans un premier temps, grandement empêché de rentrer dans l’univers de la série.

L’ensemble du casting est très convaincant, mais le cas de Neil Patrick Harris, qui reprend le rôle du Comte Olaf était très problématique à mes yeux : malgré tout son talent, comment passer après l’immense Jim Carrey ? Au final, à force de le voir cabotiner comme ce n’est pas permis, j’ai fini par me faire à son interprétation plus théâtrale, mais tout aussi déjantée que celle de Carrey.

Après les deux premiers épisodes, qui reprennent l’intrigue vue dans le film de Silberling, je suis resté quelque peu sur ma faim, pas vraiment convaincu. Certaines choses étaient toutefois de l’ordre de la réussite indéniable instantanée, comme les décors et l’ambiance sonore véritablement sublimes. On est dans une esthétique proche de la série Pushing Daisies, ce qui n’est pas étonnant, vu que Barry Sonnefield, qui a réalisé quatre des épisodes de cette première saison des Orphelins en avait réalisé le pilote. Le générique chanté par Neil Patrick Harris est aussi un petit bijou qui nous plonge immédiatement dans l’ambiance déjantée de la série.

Finalement, la musicalité du langage employé, les situations complètement délirantes et l’humour iconoclaste ont fini par m’emporter. Les choix artistiques opérés ont commencé à prendre du sens, comme le fait que tous les acteurs adultes de la série aient un jeu outrancier et volontairement caricatural, contrastant fortement avec la maturité affichée et le jeu austère des enfants interprétants les orphelins. On navigue ainsi constamment entre le conte et la parodie, mais cet équilibre délicat parvient étonnamment à convaincre, notamment dans le regard très critique qui est porté sur les adultes, tour à tour, incompétents, lâches, menteurs et insuffisamment à l’écoute des enfants.

Les interventions intempestives de l’auteur fictif Lemony Snicket restent un poil agaçantes, surtout qu’elles spoilent parfois volontairement certains événements qui vont arriver dans l’épisode. Néanmoins, elles apportent quelques informations de poids sur la mythologie de la famille Baudelaire. D’ailleurs, toutes les indications concernant l’organisation autour duquel gravitait les parents Baudelaire constituent une histoire parallèle rondement menée qui incitent à une certaine addiction. Enfin, les cliffhangers de fin d’épisode sont très réussis et donnent grandement envie de découvrir la suite.

Au final, Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire est une série à la sensibilité assez unique et qui désarçonne quelque peu. Cependant, une fois que l’on se plie à ses règles atypiques, l’envie de binge watcher les épisodes finit par arriver, signe de la réussite indéniable de la série.

EPISODES

- Episodes : 1.01 -1.02 – 1.03 – 1.04
- Titres : Tout commence mal… : Partie 1 - Tout commence mal… : Partie 2 - Le laboratoire aux serpents : Partie 1 - Le laboratoire aux serpents : Partie 2
- Réalisateurs : Barry Sonnenfeld - Barry Sonnenfeld - Mark Palansky - Mark Palansky
- Scénaristes : Daniel Handler - Daniel Handler -Daniel Handler - Emily Fox

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