PIFFF 2016 : Jour 5

Date : 14 / 12 / 2016 à 09h15
Sources :

Unification


La cinquième journée du PIFFF est toujours consacrée aux courts métrages français et internationaux et à la nuit thématique, cette année portant sur les zombies.

On peut aussi découvrir les deux derniers films en compétition alors que les prix seront remis lors de la cérémonie de clôture du dernier jour.

C’est donc une journée saignante et sanglante à laquelle on a assisté conclue en beauté par des monstres emblématiques qui se sont installés de façon pérenne ces dernières années dans le paysage vidéo-ludique.

19h30 : COMPÉTITION DES COURTS MÉTRAGE INTERNATIONAUX

La sélection de la compétition courts-métrages internationaux était assurée par Véronique Davidson et Xavier Colon.

Cette compétition de courts métrages internationaux était vraiment bonne, mais si j’en ai beaucoup appréciés certains, je n’ai eu aucun vrai coup de cœur.

Sam Redfern, le compositeur de Red Skies et la réalisatrice de Juliette, Lora D’Addazio, étaient présents lors de la projection. Vous pouvez découvrir leur présentation dans la petite vidéo ci-dessous.


Born Again de Jason Tostevin / États-Unis, 2016, 6’
Alors que 5 satanistes débutants mènent à bien une sombre cérémonie, ils vont avoir à faire à de sacrées conséquences...

Avis : Un court métrage drôle et bien fait qui revisite le satanisme avec un certain humour potache. À voir sans hésiter.

Cambio de Daniel Romero / Espagne, 2016, 9’
Victor et Ana passent leurs vacances au bord d’un lac idyllique. Après une dispute, la jeune fille s’éloigne dans la forêt. Quand il se décide à aller chercher, Victor découvre que, caché derrière les arbres, un homme l’observe.

Avis : Un court métrage espagnol bien fait et plutôt sombre. Une bonne idée, mais qui semble un peu inaboutie. Sympathique.

Civic Dignity de Román Santiago Pidre / Espagne, 2016, 4’
Zacarías est entré dans la cabine éthique E-22, réglementée par le Ministère de la dignité civique.

Avis : Un très court métrage espagnol très intéressant mais un peu trop court. Fort et émouvant.

Im Perfekt de Zsuzsanna Koszti / Hongrie, 2016, 7’
En 2046, comment la technologie a-t- elle impactée nos vies dans une situation banale ? Et si quelqu’un contrôlait vos sens ?

Avis : Un court métrage intéressant sur l’intrusion de la technologie dans la vie de tous les jours. Une jolie démonstration au cours d’un premier rendez-vous amoureux.

iMedium d’Alfonso García/ Espagne, 2016, 6’
Luz a perdu tout espoir de retrouver vivante sa fille disparue. Elle décide d’utiliser i-Medium, une application qui vous connecte directement avec les morts.

Avis : C’est une idée originale qui est développée dans ce court métrage. Dommage que le found footage bouge beaucoup trop, car le développement et surtout la chute de l’histoire sont passionnants à suivre.

Juliette de Lora D’Addazio / Belgique, 2016, 6’
Juliette est une fille timide qui fait une virée en voiture avec deux filles complètement délurées. Les filles sont tellement excitées qu’elles ne font pas attention à la route. Juliette a un mauvais pressentiment sur ce qui va se passer.

Avis : C’est un très intéressant dessin animé de genre qui est à découvrir. La réalisatrice l’a quasiment fait toute seule et il faut en saluer le résultat. À voir.

Curve de Tim Egan / Australie, 2016, 10’
Une jeune fille se réveille au sommet d’une surface lisse et courbe surplombant un sombre abîme. Aucune prise ne s’offrant à elle, elle doit trouver un moyen de survivre sans glisser...

Avis : Un court métrage vraiment intense dont on ne voit pas les 10 minutes passer. Pas vraiment d’histoire, mais avoir maîtrisé une telle tension est impressionnant.
Le court métrage a eu le prix du public du meilleur court métrage international.

Nibble de Jason Buff / Mexique, 2016, 3’
Une jeune femme se réveille en pleine nuit et découvre une étrange morsure sur sa jambe.

Avis : Petite morsure ne dit pas forcément petit monstre. La preuve en image pour ce court intéressant.

Red Skies de Bret Miller / États-Unis, 2016, 9’
Un homme essaie de mettre à l’abri ses affaires avant qu’un violent orage ne s’abatte sur sa maison. Comme l’œil du cyclone s’approche, il découvre que quelque chose d’un autre monde se trouve dans ses cartons.

Avis : Une histoire montant crescendo et des créatures bien faites. Un sympathique court métrage très bien réalisé.

The Bench de Robert et Russell Summers / États-Unis, 2016, 6’
Un homme s’assoit à côté d’un autre homme sur un banc. Il engage la conversation. La rencontre n’est peut-être pas accidentelle, car l’étranger commence à parler d’aliens infiltrant la race humaine.

Avis : Un court métrage que j’ai beaucoup apprécié et qui joue sur la qualité d’écriture des dialogues et sur l’interprétation impeccable des deux acteurs. Alors, sont-ils parmi nous ?

The Call of Charlie de Nick Spooner / États-Unis, 2016, 14’
Un couple branché de Los Angeles organise un rendez-vous entre deux de leurs amis... dont l’un est une ancienne divinité du mal. Le soir du rendez-vous, deux pic-assiettes s’invitent à l’improviste.

Avis : Une très belle mise en images de la raison pour laquelle il ne faut jamais s’inviter à la dernière minute aux soirées des autres. Très bien fait et fort drôle.

The Sunken Convent de Michael Panduro / Danemark, 2016, 15’
Un homme mène une étrange routine : travailler, manger, pratiquer de la chirurgie sur son propre corps puis rouler vers la forêt... Un conte surréaliste librement inspiré d’Andersen.

Avis : Un court métrage un peu trop long et contemplatif qui a certes des qualités visuelles, mais n’a pas une histoire palpitante.

14h00 : SAM WAS HERE

La voiture d’un représentant tombe en panne en plein désert californien. Isolé et épuisé, l’homme sombre peu à peu dans la paranoïa…

Avis : C’est un premier film tourné en quelques jours aux États-Unis qui est une vraie réussite et laisse augurer de futurs films prometteurs du jeune réalisateur Christophe Deroo.

Ce dernier réussit à créer une ambiance impressionnante dans cette longue descente aux enfers d’un homme qui se retrouve seul perdu dans un paysage abandonné des USA.

L’acteur principal Rusty Joiner est impressionnant et réussit à créer une véritable empathie avec le public, renforçant le sentiment de malaise que l’on a en visionnant le long métrage.

Si la fin laisse de multiples interprétation selon le ressenti de chacun, les tribulations de plus en plus désespérées de ce pauvre Sam resteront marquées dans les esprits.


19h30 : COMPÉTITION DES COURTS MÉTRAGE FRANÇAIS

La sélection de la compétition courts-métrages français était assurée par R-One Chaffiot.

Les courts métrages de la sélection de cette année étaient plutôt moyens et si visuellement la qualité était là, peu avaient un grand intérêt.


Dénominateur commun de Quentin Lecocq / France, 2016, 8’
Ted est un glandeur qui gagne sa vie en testant des médicaments. Une pilule révolutionnaire va le révéler à lui-même.

Avis : Le seul court métrage drôle de la sélection. Une blague de potache d’après son réalisateur, mais qui fonctionne très bien et fait vraiment rire.
Le film a eu le Prix Ciné+ du meilleur court métrage français.

Here we Are de Fabien Dubois et Aladdin Serraoui / France, 2016, 16’
A une fréquence électromagnétique parfaite, la gravité serait capable d’être altérée… Deux étudiants en filière scientifique, entreprennent un voyage en Islande afin de mettre en pratique une théorie magnétique à grande échelle.

Avis : Le court métrage est trop long à se mettre en route et le final laisse sceptique. Toutefois, les paysages imposants de l’Islande et des effets spéciaux très réussis le rendent visuellement attractif.

Le Plan de Pierre Teulières / France, 2016, 12’
Dans un manoir isolé, une créature reçoit des ordres afin d’accomplir un sombre dessein, qui va changer la face du monde. Pendant ce temps-là, un père aux abois est à la recherche de sa fille, disparue.

Avis : Un court métrage visuellement très travaillé et fort bien mis en scène. Le scénario est nettement moins convaincant et c’est un peu dommage.

Lumpen de Thibaut Piotrowski / France, 2016, 8’
Longtemps j’ai vécu dans la terreur. Mais j’ai fini par tout comprendre. Je sais qui ils sont et je sais d’où ils viennent.

Avis : Un court métrage qui laisse sceptique et dont malheureusement la bande son ne permet pas de comprendre toujours bien le texte.

Marée Basse de Adrien Jeannot / France, 2016, 7’
Comme chaque matin Francis va chasser les terribles créatures qui envahissent les plages de son pays, jusqu’au jour où il est licencié.

Avis : Une idée intéressante joliment exploitée. Les monstres sont bien réalisés malgré le manque de moyens et quelques répliques sont savoureuses. Mais qui est le vrai monstre ? L’homme sans cœur ou la créature ?

Popsy de Julien Homsy / France, 2016, 18’
Dans cette adaptation d’une histoire courte de Stephen King ; l’addiction de Weber au poker l’entraîne dans de sérieux ennuis. Forcé à rembourser ses dettes à M. Rudy, il atteint un point de non retour.

Avis : Adapté d’une nouvelle de Stephen King, ce court est très bien réalisé et fort sympathique. Il vaut mieux écouter une gamine quand elle vous dit que sa Popsy la retrouvera ou qu’elle soit et qu’elle ne sera pas contente.
Le film a eu le Prix du public du meilleur court métrage français.

Margaux de Joséphine Hopkins, Rémy Barbe et Joseph Bouquin / France, 2016, 17’
Margaux, une jeune fille de 15 ans, découvre son pouvoir de séduction et les balbutiements de sa sexualité, en tentant parallèlement de fuir une créature monstrueuse qui hante son quotidien et semble de plus en plus se rapprocher d’elle.

Avis : Un court métrage intéressant réalisé à 6 mains qui offre une vision particulière et originale de l’adolescence. Entre harcèlement, malaise et éveil à la sexualité, l’œuvre laisse une fin ouverte à l’interprétation. Bien réussit par un collectif de jeunes réalisateurs qui n’ont pas encore obtenu leur diplôme.
Le film a eu le Prix du jury du meilleur court métrage français.

VARDØGER de Ludovic De Gaillande / France, 2016, 14’
Alors que plusieurs meurtres ensanglantent Paris, un photographe allemand, de retour dans la capitale après plusieurs voyages à l’étranger, devient la proie d’une présence invisible...

Avis : Un court métrage visuellement très travaillé qui utilise de façon original le médium de l’appareil photo pour visualiser ce que l’on ne voit pas. Le scénario est moins convaincant et la fin laisse sceptique.
Le film a eu une mention spéciale du jury dont 2 des 5 membres ont voté pour lui.

19h30 : PREVENGE

Suivant les conseils avisés de son fœtus, une femme enceinte décide de s’adonner à l’auto-justice et se débarrasse de tous ceux qui se mettent en travers de son chemin.

Avis : Apprenant qu’elle était enceinte Alice Lowe a décidé de mettre sa carrière en suspens. Après quelques semaines, elle a trouvé cela ridicule et a écrit le scénario de Prevenge. Elle l’a soumis à un ami réalisateur qui l’a beaucoup apprécié, mais l’a poussé à réaliser elle-même le film.

Alice Lowe a donc fait un peu tout sur son long métrage qu’elle a réalisé en quelques jours avec un budget réduit et dont elle incarne le rôle principal.

Et franchement, le résultat est fort réussi : corrosif, bien écrit et interprété, original et avec un subtil humour noir.

Une œuvre qui n’oublie pas le pan social en montrant le parcours d’une femme seule, dont le mari est décédé et qui se retrouve confrontée au système social anglais.

C’est vraiment un film sympathique à découvrir qui fait regarder la maternité d’un autre œil et est d’autant plus pertinent que la réalisatrice/scénariste/actrice principale était vraiment enceinte lors du tournage.

21h45 : THE PRIESTS

Deux prêtres tentent de découvrir l’identité d’un homme qui a agressé une jeune fille. S’agit-il d’un esprit maléfique ou d’un simple violeur ?

Avis : J’avais eu l’occasion de voir le court métrage de Jang Jae-hyun, 12th Assistant Deacon, à l’origine du film en 2015. Ce dernier était intégré dans le très bon film d’anthologie de 5 courts métrages Claustrophobia. Il était fort bien réalisé, mais avait des longueurs et la thématique centrée quasiment exclusivement sur l’exorcisme n’était pas très intéressante.

Le long métrage, s’il a aussi des longueurs, est beaucoup plus passionnant et se focalise sur les prêtres et leur ressenti par rapport aux victimes et aux démons.

Un point de vue intéressant se partageant entre un prêtre expérimenté et dévoué à sa vocation et un jeune prêtre qui devient son assistant et découvre l’envers d’un métier délicat, traumatisant et parfois mortel.

Les deux acteurs principaux, Dong-won Kang et Byeong-ok Kim, sont formidables et apportent une véritable âme à ces hommes de l’ombre.

Le long métrage offre aussi des séquences spectaculaires, dans la digne lignée des films coréens, s’achevant sur un exorcisme impressionnant et plus crédible que celui servant de référence au genre, L’exorciste. En effet, l’œuvre se veut plus véridique et ne tombe donc pas dans le film d’horreur, mais glisse vers le thriller fantastique.

C’est un film intéressant et ce duo de prêtres est bien sympathique. Qui sait, on pourra peut-être un jour les retrouver dans une nouvelle aventure démoniaque.

Pour information, le résumé ne correspond pas vraiment au film présenté.


Minuit : NUIT ZOMBIES 2

ZOMBIE

Pour échapper à une épidémie qui tire les morts de leur lit, deux agents du SWAT, un reporter et sa petite-amie s’abritent dans un centre commercial abandonné. La résistance s’organise…

Avis : Voir, ou revoir l’un des films cultes du grand réalisateur George Romero est toujours un grand moment de bonheur.

Avec son deuxième opus de sa saga des zombies, le metteur en scène poursuit sa critique acerbe de la société américaine en s’attaquant à celle de consommation à travers cet immense centre commercial servant de lieu de tournage.

Les zombies s’y trouvent attirés par une sorte de souvenir résiduel d’un lieu dans lequel ils avaient l’habitude de venir. Quant aux survivants, passé leur installation, ils se tournent vers des éléments inutiles à la survie comme les bijoux ou l’argent.

Des denrées qui en pleine apocalypse zombie attirent aussi une bande de survivants permettant un affrontement dantesque entre humains au milieu de morts-vivants qui aimeraient bien mettre tout le monde d’accord en les grignotant.

La mise en scène est toujours aussi efficace que le message porté. Le montage présenté est quant à lui, celui de Dario Argento.

En effet, le réalisateur italien à participé au film et George Romero lui a envoyé un pré-montage de 3 heures à retravailler. Si ce dernier n’a pas apprécié le montage d’Argento dans un premier temps, il est revenu sur son avis et c’est cette version qui a tourné en Europe avant de faire l’objet d’une ressortie en salle en Amérique après la version de Romero.

C’est toujours un film indispensable à (re)découvrir, d’autant que je le trouve plus pertinent que son remake très porté sur l’action, L’armée des morts.


MESSIAH OF EVIL

Une jeune femme débarque dans une petite bourgade à la recherche de son père. Sur place, elle entend parler d’une secte à la solde d’un mystérieux « messie du mal »...

Avis : C’est une œuvre dont je n’avais jamais entendu parler que ce Messiah of Evil qui est un film singulier de zombie dans lequel une étrange épidémie survient avant le supposé retour de ce messie du mal, pourvoyeur d’un culte bien délétère.

On y trouve une jeune femme à la recherche de son père qui va se trouver confrontée à une horreur grandissante dont ses compagnons d’infortune feront les uns après les autres les frais.

Le long métrage est plutôt bien fait, offrant d’ailleurs une belle séquence classique d’attaque des morts-vivants. Il est aussi original de visualiser les personnes infectées dont les premiers symptômes se traduisent par des larmes de sang.

Avec une progression intéressante et une belle photographie, l’œuvre est captivante à suivre, malgré quelques longueurs, d’autant que l’actrice principale rend son personnage attachant et livre au spectateur une fin poignante.


LA NUIT DES MORTS-VIVANTS

Une femme trouve refuge dans une maison où s’est barricadé un groupe qui cherche à échapper à une invasion de morts-vivants.

Avis : Tout les amateurs de zombies connaissent La nuit des morts-vivants, le premier film de George Romero sur cette thématique qui a lancé les canons, toujours d’actualité, de ce genre de film.

Pressé de toute part de refaire le film, Romero a accepté son remake, mais a demandé à Tom Savini, spécialiste des effets spéciaux, de le réaliser. Un choix qui lui a valu des inimitiés et qui l’a empêché de réaliser d’autres œuvres par la suite.

Les effets spéciaux et les zombies sont donc particulièrement soignés et renforcent le réalisme des situations vécues par les survivants.

Le long métrage suit la même trame narrative que l’original avec des variantes, dont la fin, qui lui apporte tout son sel et en fait une œuvre aussi bonne que celle dont elle s’inspire.

Le focus se porte plus sur l’humanité et les comportements des divers intervenants entre eux démontrant encore une fois que l’homme est le pire ennemi de l’homme, les pauvres succédanées d’humanité étant finalement moins dangereux.

C’est en tout cas un plaisir de retrouver cette Barbara, loin d’être une godiche, qui explose sans trop crier des légions de morts.


C’est sur une très longue journée de 20 heures de projections que s’achève l’avant-dernier jour du festival. Les survivants sont heureux d’avoir vécu de si belles rencontres cinématographiques.

Courts métrages, seul, fœtus, possession et zombies sont les mots clé de cette cinquième journée du festival.

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