Westworld : Review 1.10 The Bicameral Mind

Date : 06 / 12 / 2016 à 14h30
Sources :

Unification


Toutes les réponses aux questions essentielles que vous vous posiez trouvent une réponse dans ce final exceptionnel qui place cette première saison au rang de réussite majeure toutes œuvres de science-fiction confondues. Ce final d’une durée exceptionnelle de 90 minutes avait comme désignation officielle celui d’épisode, mais on pouvait tout compte fait le considérer comme un film (pensez d’ailleurs à rester après le générique).

Il y a tant de choses positives à dire sur cet épisode qu’il est difficile de dire par quoi commencer. Commençons par la magnifique scène d’introduction intimiste qui fait brillamment écho au côté grandiloquent et chaotique de la scène final. On ne peut qu’être satisfait par le fait que l’enchevêtrement des différents fils temporels finisse par se démêler pour nous révéler le destin de tous les protagonistes. On avait des raisons de douter, mais au final, il n’y a rien de surfait, tout finit par avoir un sens. Nous ne regarderons plus les quelques moments d’exposition un peu pénibles des premiers épisodes de la même manière. Tout était presque là devant nos yeux et nous n’avions aucune raison de douter. Chapeau bas également pour le scénario du Dr. Ford, qui arrive à briser le quatrième mur au sein même du récit dans une mise en abîme parfaite. Mais s’il y a quelque chose qu’il faut tout particulièrement souligner, c’est la résolution sublime et poignante de tous les climax émotionnels.

Vous vous demandiez si l’on allait connaître le véritable sens du Labyrinthe ? Vous aurez la réponse et vous comprendrez pourquoi littéralement le labyrinthe n’était pas pour l’Homme en Noir.

Vous vous demandiez qui est ce dernier ? Beaucoup l’avaient déjà deviné et attendait juste la confirmation. Toute la séquence de révélation n’en reste pas moins intense et poignante dans sa capacité à décrire le passage d’un homme vers le côté obscur. Lorsque vous verrez son rêve s’accomplir en toute fin d’épisode, la réaction qu’il aura à ce moment-là ne manquera pas de vous ravir.

Vous saurez également si Maeve à réussir à s’échapper à travers des scènes qui raviront les amateurs de scènes où ça défouraille. Mais plus important encore, vous découvrirez qui est Wyatt et la véritable thématique de cette première saison.

Quant à Dolores, autre personnage central de la série, non seulement, vous saurez enfin quel projet Arnold avait pour elle, mais vous découvrirez aussi qui de ce dernier ou du Dr. Ford aura remporté le combat idéologique autour de la conscience des robots et de leur éventuelle libération. D’ailleurs fallait-il forcément qu’il y ait un vainqueur ?

Et les humains dans tout ça ? Disons qu’ils ne ressortent pas grandis de cet épisode final. Quand ils ne servent pas de chair à canon, ils sont incapables d’assumer leurs créatures ou sont coupables de bien de choses, comme l’utilisation d’androïdes pour satisfaire leurs perversions sexuelles. D’ailleurs, la culpabilité de l’un des techniciens de Delos est tellement affichée sur son visage que cela sera à l’origine d’une des scènes les plus drôles qu’a pu proposer la série.

Les dimensions politiques et philosophiques de Westworld ne manqueront pas de faire réagir. À Unif, notre rédacteur en chef pense d’ailleurs qu’il aurait plutôt fallu nommer la série EastWorld. C’est vrai que le dénouement de l’épisode fait en quelque sorte beaucoup écho à la lutte des classes.

Un mot concernant Anthony Hopkins qui nous aura régalés de bout en bout lors de cette saison. Cet épisode final aura été pour lui l’occasion d’une nouvelle démonstration de son talent. Le Dr. Ford fait incontestablement partie du panthéon de ses meilleures interprétations de sa longue carrière. Saluons aussi le talent d’Evan Rachel Wood, dans le rôle de Dolores, qui aura fait preuve dans cet épisode d’un panel d’émotions assez impressionnant.

Arrivé en bout d’épisode il n’y a que quelques points assez mineurs sur lesquels nous n’avons pas de réponses précises, mais nous en saurons certainement plus la saison prochaine. Le pari n’était pas gagné d’avance, mais dans un genre totalement différent, HBO a trouvé le digne successeur de Game of Thrones. La grande réussite formelle de Westworld se situe aussi bien d’un point de vue émotionnel que cérébral et c’est suffisamment rare de nos jours pour être signalé. On a déjà hâte de découvrir quelles directions va prendre la série dans le futur et cela va être extrêmement dur d’attendre jusqu’en 2018 pour découvrir la saison 2...

EPISODE

- Episode : 1.10
- Titre  : The Bicameral Mind
- Réalisateur : Jonathan Nolan
- Scénaristes : Jonathan Nolan & Lisa Joy

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