Westworld : Review 1.08 Trace Decay

Date : 22 / 11 / 2016 à 13h45

Sources :

L’épisode de la semaine dernière s’était conclu sur une révélation majeure doublée d’un meurtre brutal et inattendu qui contribueront grandement à faire de Westworld une série qui marquera durablement l’esprit de ses spectateurs. L’enjeu pour cet épisode était de voir ce qu’allait donc faire les scénaristes pour parvenir à maintenir notre intérêt qui n’a cessé de croître tout au long de cette saison. En fait, ils semblent avoir tellement de cartouches à leur disposition, qu’ils ne se sont pas privés pour nous livrer de nouveaux éléments nous permettant de comprendre davantage la mythologie de la série. Certaines révélations sont encore trop parcellaires et continuent de complexifier toujours plus la vison d’ensemble qu’on peut avoir de l’intrigue, mais on se rapproche indéniablement de toutes les informations que les scénaristes veulent que nous sachions lorsque nous arriverons au bout de cette saison.

Le rythme donné à l’épisode empêche brillamment le spectateur d’avoir l’impression qu’on ne lui révèle pas tout de manière trop artificielle. Les différentes intrigues, situées sans doute dans des temporalités différentes, mais pas encore clairement explicitées, se succèdent ou s’entrecroisent parfois entre elles. Il faut donc faut donc se concentrer un minimum pour arriver à maintenir son attention sur ce qui se passe à l’écran et réfléchir en même temps à toutes les implications qui découlent des choix, actes ou paroles des personnages.

Compte tenu de la grande qualité des intrigues développées dans la série, notre implication est encore une fois largement récompensée avec cet épisode. Le docteur Ford continue de nous impressionner par son machiavélisme pour reprendre l’ascendant sur Delos. En continuant à placer ses intérêts au-dessus de tout, on se demande de plus en plus qui de lui où des créatures qu’il a co-créées ont le plus d’humanité.

Dans sa quête de liberté, Maeve devient d’ailleurs quelque peu comme ce dernier. En effet, pour se donner les moyens de réussir son évasion, elle va ainsi user d’un des " pouvoirs " préférés du docteur. Malheureusement pour elle, ses souvenirs vont impacter de manière désastreuse sur ses plans. Dolores qui est elle aussi victime de ses propres souvenirs a la chance d’avoir William pour faire en sorte qu’elle ne perde pas pied, mais la situation inextricable dans laquelle ils se retrouvent à la fin de l’épisode va probablement leur apporter beaucoup de souffrance.

L’Homme en Noir se retrouve quant à lui en grande difficulté dans cet épisode et cela l’oblige à en dire beaucoup sur ses origines et ses objectifs. Il en a même dit suffisamment pour qu’on commence à comprendre qui il est réellement et il ne reste donc plus qu’à en avoir la confirmation de manière formelle.

Enfin, l’ombre d’Arnold continue toujours de planer, que ce soit dans la conception même des androïdes ou dans la révélation de la nature du labyrinthe. Le co-créateur constitue clairement le plus gros mystère de la série et il semble bien parti pour durer au-delà même de cette première saison tant il impacte sur toutes les intrigues en cours.

Cet épisode constitue encore une fois un très bon cru, tant sur le fond que sur la forme. La tristesse de voir se rapprocher inéluctablement la fin de la saison est accompagnée par l’excitation que l’on ressent à l’idée de découvrir son dénouement qu’on imagine époustouflant. Le prochain épisode intitulé The Well-Tempered Clavier ne devrait pas manquer de lui aussi nous éblouir.