[Évènement] Geek-Art 3 : La soirée de lancement

À l’occasion de la sortie du troisième opus de sa saga Geek-Art, l’éditeur Huginn & Muninn a investit la French Paper Gallery (51 Rue Volta, 75003 Paris) la transformant en lieu de dédicace de l’œuvre au sein d’une belle exposition consacrée à Doggybags.

Vous pouvez d’ailleurs la visualiser en photos dans la galerie photos en fin d’article avec les photographies des auteurs en train de dédicacer.

Une foule dense était présente au cours de cette soirée afin d’acquérir et de se faire dédicacer le magnifique volume de 416 pages d’un Geek-Art 3 présentant 83 auteurs et des œuvres multiples brossant un panorama très complet de la pop culture mondiale.

Le livre est disponible au prix de 39,95 euros, mais il en existe aussi une magnifique édition collector numérotée que l’on peut se procurer à 60 euros. Une édition à peine plus chère que l’originale et incontournable pour les amateurs de la pop culture.

Un livre complet et plaisant à parcourir qui va entraîner de nombreuses heures de lecture et contemplation pour tous les fans, ou alors un plaisir diffus selon le choix de découvrir un auteur par jour.

Je remercie les éditions Huginn & Muninn d’avoir invité Unification à cette belle soirée. Je remercie aussi les différents artistes présents, Joe Hume, Guillaume Morellec, Guy Pascal Vallez alias Gaz, Simon Delort et Guillaume Singelin d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour Unification entre deux dédicaces.

Merci aussi à l’anthologue de cette série d’Art-Book Thomas Olivri et à la responsable éditoriale Sabrina Lamotte qui sont revenus sur la genèse du livre au cours d’un échange passionnant.

Vous pouvez retrouver toutes ces interviews classées par questions ci-dessous.

Quelles sont les caractéristiques du livre ?

Sabrina Lamotte : Tous les Geek-Art font 416 pages et nous mettons dans chaque volume le même nombre d’auteurs. Ces derniers sont soient différents d’un tome à l’autre, soit identiques s’ils ont une nouvelle série n’apparaissant pas dans les autres volumes.
Thomas passe une année à rechercher les auteurs, les contacter, négocier les droits, obtenir les autorisations, réceptionner les dessins et choisir les illustrations.

Le livre a été tiré sur du papier couché semi-mat qui permet un rendu très propre et une meilleure reproduction des œuvres.
Le papier offset est plutôt utilisé dans les bandes dessinées claires, car le papier boit beaucoup d’encres et assombrit l’image.

Nous avons fait une grande sélection parmi les œuvres qui nous a été envoyée et nous n’utiliserons sans doute pas ce qui n’a pas été retenu dans les prochaines éditions de Geek Art.

C’est la première fois que nous éditons aussi un coffret collector numéroté à 1 000 exemplaires contenant 3 prints numérotés. Il est accompagné par un très beau coffret dont nous avons soigné la finition.

Si cela marche, nous ferons d’autres éditions collector, soit dans le même style, soit différente. On continuera dans ce sens si cela plaît au public.

Pourquoi cette couverture ?

Sabrina Lamotte : Nous avons la chance d’avoir en couverture un artiste mondialement connu qui est NYCHOS. Chaque volume de Geek Art met à l’honneur sur sa couverture une icône de la pop culture. Après Mario et Dark Vador, c’est au tour de Mickey d’être représenté. Cette couverture a été un choix commun de Rodolphe Lachat, l’éditeur de Huginn & Muninn et de Thomas Olivri, l’anthologue de la série.

Thomas Olivri : La couverture est réalisé par un artiste autrichien qui est une figure du Street Art, NYCHOS. Il a fondé le mouvement « White Rabbit ». Il fait beaucoup de fresques murales. Comme il vient d’une famille de chasseurs, il a une bonne connaissance de l’anatomie des animaux, c’est pour cela que beaucoup de ses fresques représentent des dissections d’animaux cartoonisés.

Je le suis depuis longtemps car je suis un grand fan de son travail. Cette année, il a fait une exposition à New-York sur la pop culture qui présentait entre autre des dissections de Dark Vador et des Tortues Ninja. Je l’ai contacté à l’issue de cette exposition.

Pour la couverture, nous avons fait plusieurs essais et finalement Mickey était le plus efficace et rigolo. C’est la preuve que la pop culture peut se retrouver dans toutes les parties de l’art et qu’elle a reprit son sens de culture populaire.

En effet, à l’heure actuelle, aucun artiste refuserait de faire un Dark Vador.

Nous avons d’ailleurs un peu tendance à perdre les origines de la pop culture avec la mainstreamisation actuelle. On perd un peu de sa substance, elle est lissée et devient plus « cool ».

La pop culture permet une quête du sens, de l’origine de l’œuvre. La popularisation entraîne une couche généralement fun, mais les références derrière ont tendance à s’uniformiser.

Je voulais montrer dans ce livre des artistes originaux qui permettent de découvrir des univers auxquels on ne s’intéresserait pas autrement comme le Street Art, la sérigraphie qui donnent envie de découvrir leurs origines et l’histoire de ces arts.

Actuellement, c’est les séries télévisées qui prennent le plus de risque et sont les plus créatives comme Penny Dreadful.

Comment s’est passé pour vous l’aventure Geek Art 3 ?

Joe Hume : J’ai toujours aimé les jouets et je suis un grand collectionneur. Maintenant, je ne joue plus avec, mais depuis 2 ans, j’en fais des photographies. J’aime le milieu de la pop culture, mais je me demandais comment participer, car je ne dessine pas très bien, mais j’adore la culture du jouet et des dessins animés.

J’ai commencé à faire des photos et j’ai appris les techniques auprès des photographes de jouets. Puis je me suis rendu compte, notamment sur Instagram, que les jouets avaient de plus en plus de valeur et que c’est un petit univers qui s’étend beaucoup, surtout aux États-Unis.

Après avoir été contacté par Thomas, il m’a demandé des noms d’autres photographes de jouet et je lui en ai fourni, dont un certain nombre d’Américains.

Il m’a ensuite demandé une sélection de 20 photos et en a retenu 12.

Je suis ravi de faire partie de l’anthologie. C’est un véritable ovni pour moi de faire partie de l’aventure alors que je me considère comme photographe amateur.

Guillaume Morellec : Thomas m’a contacté par mail et demandé de participer. Je lui ai envoyé une sélection d’images qui me plaisaient et elles ont été retenues.

Guy Pascal Vallez : J’ai été contacté par Thomas il y a 2 ans pendant un voyage en Australie grâce à Guillaume Singelin. Et j’ai commencé par une illustration d’un jeu vidéo Dragon Age.

Simon Delort : Thomas m’a contacté par mail et je n’ai pas hésité. On se connaît depuis 3 ans et on partage des travaux sur son site.

Guillaume Singelin : Thomas m’a contacté il y a longtemps quand il avait un blog. Il voulait que je participe à une exposition sur les jeux vidéo qui avait lieu en Belgique. J’ai alors fait une illustration. Nous avons gardé contact et j’ai participé au projet de Geek-Art 3.

Cela vous fait quelle impression de découvrir le livre ?

Joe Hume : Je me réjouis que le livre plaise. C’est très agréable car passionnel pour moi. Si en prime cela séduit, ce n’est que du bonus.

Guillaume Morrelec : J’apprécie d’être associé à beaucoup d’artistes que j’aime.

Gaz : On est toujours fier. Cela marque aussi une progression de son travail.

Simon Delort : Je suis super fier et content, que des superlatifs !

Guillaume Singelin : J’ai fait l’illustration de la boîte de la version collector. Je me posais des questions sur son rendu, mais après l’avoir découvert ce soir, je suis super content du résultat.

Avez-vous fait des illustrations particulières pour le livre ?

Guy Pascal Vallez alias Gaz : J’ai fait un peu de Star Wars, X-Men, Le seigneur des anneaux car je suis spécialiste de l’illustration.

Comment s’est fait le choix des visuels ?

Simon Delort : Thomas avait une idée très précise et a choisit ma série des Vinyl. Je lui ai tout envoyé et il a sélectionné ce qu’il préférait.

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