Westworld : Review 1.01 The Original

Date : 04 / 10 / 2016 à 14h30
Sources :

Unification


Westworld, la nouvelle série de la chaîne HBO est l’adaptation du film Mondwest de Michael Crichton sortie en 1973. Crée par Jonathan Nolan (Interstellar, Person of Interest) et sa femme Lisa Joy (Pushing Daisies), la série et a connu de quelques problème lors de sa production, dont notamment un arrêt total du tournage pendant deux mois, le nombre d’épisodes écrits n’étant alors pas suffisant. La qualité allait-elle être au rendez-vous alors que la chaîne veut en faire la série qui remplacera Game of Thrones de le cœur des sériephiles du monde entier ?

Westworld est indéniablement une série HBO, la violence comme la nudité étant montrée de manière frontale. Bien entendu, le budget est suffisamment conséquent pour nous ébahir que ce soit en terme de décors grandioses ou d’effets spéciaux numériques réussis. On retrouve Ramin Djawadi, le compositeur de la série Game of Thrones qui nous fourni ici des thèmes musicaux soignés renforçant notre immersion dans l’intrigue.

Alors que la chaîne n’a eu de cesse de comparer ce nouveau programme à Games of Thrones lors de la promotion, s’il y a point sur lequel cet épisode introductif est beaucoup plus réussi, c’est dans sa manière d’installer les personnages de manière plus fluide. Tous les protagonistes sont clairement identifiables et cela nous permet de rentrer très facilement dans un univers au fonctionnement assez complexe. Les acteurs sont d’ailleurs très convaincants et constituent un casting prestigieux où l’on retrouve des grosses pointures comme Anthony Hopkins ou Ed Harris que l’on a plutôt l’habitude de voir au cinéma.

Après un générique très réussi (une habitude chez HBO) et qui semble déjà en dire beaucoup sur ce qui nous attend dans la suite de la série, nous sommes très rapidement embarqués dans un univers fonctionnant sur plusieurs niveaux avec à chaque fois des règles que les protagonistes semblent avoir bien du mal à respecter. Il est donc question dans Westworld d’un parc d’attractions existant depuis plusieurs années ayant pour thématiques le Western où des " invités " viennent y passer du bon temps avec une liberté totale d’action : il est possible de s’y promener en famille, mais passer du bon temps avec des prostitués est tout aussi envisageable, tout comme tuer ou pire encore. Mais pourquoi cela ne semble-t-il pas avoir de conséquence pour les " invités " ? C’est parce que tous les " hôtes " sont des androïdes hyper-réalistes n’ayant pas conscience qu’ils ne sont que des intelligences artificielles. Ils ne peuvent pas tuer les " invités ", et en cas de " mort ", après avoir été remis à neuf, leur mémoire est effacée, et ils sont réintégrés de nouveau dans le parc comme si de rien n’était.

C’est en fait une compagnie futuriste, composée de divers techniciens, ingénieurs, programmateurs ou encore de responsables de la sécurité qui supervisent tout cela, leur objectif étant que les " invités " passent le plus de bon temps possible, et ce, en toute sécurité. Le problème est qu’une nouvelle mise à jour du logiciel faite chez certains droïdes du parc leur permet certes de pouvoir rêver, mais provoquent également chez eux des bugs de comportement, nuisant à la sécurité et à l’immersion " des invités ". Serait-ce le début de la rébellion des machines face à leurs créateurs humains ?

Westworld arrive brillamment à naviguer entre deux genres couramment antinomiques (leur association n’ayant jusqu’à présent pas réussi à fournir de films mémorables), à savoir le western et la science-fiction. On a d’un côté ces intrigues (factices) de Western, avec tout ce que cela induit en termes de décors grandioses ou de scènes d’actions grandiloquentes. Comment ne pas avoir des frissons avec cette scène de braquage sur laquel est posée une version orchestrale du morceau Paint it, Black des Rolling Stones ? Le temps de plusieurs scènes, on retrouve aussi cette âpreté digne du film Impitoyable, le western définitif de Clint Eastwood.

D’un autre côté, on retrouve toute cette réflexion passionnante sur les problèmes liés à la robotique, aux intelligences artificielles et à la création d’univers virtuels. Il est ainsi beaucoup question dans cet épisode de " la vallée de l’étrange ", c’est-à-dire la théorie qui décrit la sensation d’étrangeté qui nous envahit lorsque nous constatons les aspects non-humains d’une entité à l’apparence presque humaine. C’est pour résoudre cela que le Dr Ford, joué par Anthony Hopkins a décidé de donner à ses androïdes la possibilité de rêver afin de développer une conscience leur permettant une meilleure interaction avec " les invités ". De même, on voit un programmateur ajouter un mouvement subtil chez un androïde pour donner plus de mystère dans son comportement. Notons aussi l’idée d’avoir programmé des boucles de comportement chez les androïdes, afin de créer des scénarios pouvant supportant les interactions imprévisibles avec les " invités " dans le but de les divertir : cela fait bien entendu écho avec le comportement des personnages non-joueurs que l’on retrouve dans les mondes ouverts de jeux vidéos, comme Red Dead Redemption ou encore Zelda Majora’s Mask pour ne citer que deux des plus connus.

Lorsqu’il endosse le rôle de producteur, J.J Abrams est comme souvent dans les bons coups et cela se confirme encore une fois avec Westworld. Ce premier épisode promet énormément pour la suite. La série arrive à la fois à être terriblement intrigante, divertissante et pointue tout en étant suffisamment accessible pour que ceux n’appréciant pas la science-fiction aient envie de s’y intéresser. Au terme de ce premier épisode, de nombreuses questions sont déjà en suspens et le champ des possibles concernant l’avancée de l’intrigue de cette première saison est considérable. On peut faire confiance à HBO, qui a réussi à nous livrer quelques-unes des meilleures séries de l’histoire de la télévision, pour arriver à maintenir le cap en termes d’exigence et nous procurer de grands moments de télévision.

Le prochain épisode intitulé Chestnut sera diffusé dimanche 9 octobre sur HBO et sera disponible dès le lendemain sur OCS. Vous pourrez retrouver la review by Unif dans la foulée.

EPISODE

- Episode : 1.01
- Titre  : The Original
- Réalisateur : Jonathan Nolan
- Scénariste : Jonathan Nolan & Lisa Joy

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