The Boy (DVD) : Le test

Découvrez le test by Unif du DVD de The Boy, en vente demain, vendredi 27 mai. Film d’épouvante de William Brent Bell avec Lauren Cohan et Rupert Evans.

[ndlr : nous avons testé le DVD, support qui nous a été proposé par notre partenaire Seven Films].

Présenté comme un film d’horreur, The Boy est cependant davantage un film d’épouvante. La ’faute’ à une classification d’interdiction aux moins de 12 ans (un truc qui aurait été bien utile pour l’excellent Deadpool) qui empêche le film de William Brent Bell (The Devil Inside) d’atteindre son but.

Il faut bien reconnaître que quand le projet a été annoncé, on a beaucoup craint du nouveau bébé du réalisateur. Mais The Boy est comparativement meilleur que le précédent (qui a crié ’c’est pas difficile dans le fond ?’ :p). Certes un budget multiplié par dix (10 millions de dollars vs 1) a du aider à faire plus de choses.

Côté casting, on retrouve au premier plan Lauren Cohan (The Walking Dead) qui porte le film sur ses épaules. Si elle a connu une notoriété mondiale grâce à la série de zombies d’AMC, la jeune actrice est un très bon choix. Et il fallait bien ça puisqu’elle est de 90% des scènes.

A ses côtés, la distribution est assez réduite et se résume au coursier du coin (Rupert Evans), son ex (Ben Robson) et les parents de Brahms (Jim Norton et Diana Hardcastle). Rapidement le film se mue en un huit clos stressant.

Brahms, petit garçon de huit ans qu’elle a aidé embauchée pour baby-sitter. La jeune femme débarque alors dans un manoir anglais isolé (forcément !) et fait la connaissance des parents du garçonnet, un couple de personnes plus âgées qu’on ne pouvait s’y attendre.
Après un tour du propriétaire et l’apprentissage des règles très strictes du garçonnet, vient la rencontre avec ce dernier ... qui se révèle être une poupée de porcelaine que ses parents traitent comme un véritable enfant.

La réaction de la jeune femme est celle que nous aurions tous eu en pareille situation mais une fois les parents partis, le refus de suivre les règles (à quoi bon faire la lecture à une poupée ?) entraîne des manifestations paranormales : la poupée se déplace.

Le scénario est plutôt bien ficelé puisque le cheminement de Greta est logique et on peut se retrouver dedans puisqu’elle va passer du déni total à accepter que la poupée est possédée par l’esprit de Brahms, le ’vrai’ fils, décédé il y a des décennies dans des conditions étranges.
Car pendant la première heure du film, on va suivre le même cheminement que Greta en se disant que malheureusement The Boy sera un nouveau pétard mouillé car les poupées maléfiques ont fait les beaux jours des films d’horreur depuis des décennies (Chucky, Annabelle).

Et finalement non, comme la grande majorité des films des dix dernières années, celui de William Brent Bell développe son vrai sujet dans ses trente dernières minutes.
Et c’est de là que vient la déception car le scénario de Stacey Menear (son premier) avait de quoi devenir un excellent film sortant des sentiers battus.
Sans révolutionner le genre, The Boy s’appuie bien davantage sur son actrice principale et les jump scares que sur les effets spéciaux numériques (l’anti-thèse d’un Crimson Peak par exemple). Bien sûr, on retrouve nombre de clichés du genre (lieu isolé, passé à fuir, gros secret, etc ...) mais il y a quelques twists et trouvailles fort intéressantes.

Au lieu de cela, on se retrouve avec un film convenu qui donne un peu le sentiment d’être inachevé.

Vraiment dommage car en posant plus de questions qu’il n’apporte de réponses, et avec un twist de fin pas inintéressant, The Boy avait tout pour avoir une suite et pourquoi pas lancer une franchise ...