PIFFF 2015 : Jour 2

Date : 19 / 11 / 2015 à 10h15
Sources :

Unification


La deuxième journée du PIFFF 2015 vient de s’achever. Cette dernière a fait la part belle aux monstres de tous genres, mêlant débrouillardise, effets spéciaux, maquillages et imagination.

J’ai eu la chance d’avoir une amie, rédactrice sur Unif qui s’est jointe à moi pour la projection de Curtain. Ainsi pour pourrez aussi trouver son avis ci-dessous.

14h30 : CURTAIN

Fatiguée de son rythme de vie, une jeune femme tente de repartir à zéro et emménage dans un nouvel appartement dont la salle de bain recèle un monstrueux secret : un rideau de douche qui ouvre sur une dimension parallèle…

Avis : Curtain est un film qui est une jolie surprise. Si l’œuvre manque clairement de moyens, elle réussit à maintenir un certain intérêt malgré ce que l’on pouvait penser à la lecture de son résumé. Les acteurs sont convaincants et leurs interprétations jouent beaucoup sur la qualité du film. L’actrice principale est d’ailleurs un personnage féminin très intéressant et une femme qui se comporte pour une fois avec intelligence lorsqu’elle se trouve acculée. Quelques effets spéciaux réussis apportent un véritable plus à l’histoire. Mais le film souffre d’une fin qui tire trop en longueur dont la scène finale peut laisser quelque peu perplexe et d’un scénario qui manque de finalisation.
Néanmoins le film a des qualités et ne devrait pas être boudé par les amateurs de genre.
Oh, et n’oublions pas le message parallèle de l’histoire : sauvons les baleines !
IA

Le réalisateur Jaron Henrie-McCrea a tenté ici le pari du film de genre à petit budget. Réussite mitigée. Une bonne surprise quand à la qualité de la réalisation et de l’interprétation des acteurs qui nous portent tout au long de l’histoire, malheureusement celle-ci est nuancée par des faiblesses de scénario qui marquent un manque d’aboutissements. L’idée originale du rideau de douche montre une certaine originalité qui aurait pu mener vers un film déjanté comme on les aime, mais qui ne suffit pas à pallier aux nombreuses questions sans réponses (ni même esquisse de réponse) de cette histoire. Pour ma part un petit 3/5 d’encouragement…
SG


16h30 : DARKMAN

Brûlé vif et laissé pour mort par des gangsters à la solde d’un promoteur véreux, un brillant généticien va se venger de ses agresseurs.

Avis : Darkman est un film issue d’un comics qui préfigure l’ancêtre des super-héros. Le héros veut se venger de ce que lui ont fait les méchants. Brûlé sur une partie du corps, il subit une opération qui en coupant certains nerfs le rend insensible à la douleur. Ce manque de ressenti de stimuli extérieurs se traduit par des sentiments exacerbés qui lui donnent une grande force. Associez à ce postulat, le cerveau d’un brillant scientifique dont la maitrise génétique, grâce à une machine de création, est capable, dans une durée limitée, de créer des parties humaines telle que la peau des mains ou du visage, et vous obtenez un archétype de plusieurs des super-héros qui monopolisent ces dernières années les écrans de cinéma.
Le film a eu un certain budget qui lui permet de ne pas vraiment vieillir, malgré ses 25 ans au compteur, d’autant que les maquillages sont vraiment réussis.
Sam Raimi semble avoir d’ailleurs répété ses gammes en vue de Spider-Man en offrant une scène impressionnante d’hélicoptère dans laquelle le pauvre « héro » se trouve balancé au bout d’un filin entre deux immeubles.
La scène d’ouverture est elle-aussi très réussie. On retrouve donc dès le début du film la patte du réalisateur.
De plus la musique de Danny Elfman est fort agréable à entendre.

Darkman a eu un certain succès en salle à sa sortie, mais reste, injustement, une œuvre méconnue de la filmographie de Sam Raimi. Un film que je vous invite à découvrir sans hésiter si vous ne l’avez jamais vu.


19h30 : BLIND SUN

La canicule frappe la Grèce. L’eau se fait rare. La tension est totale. Un immigré taciturne doit veiller sur la luxueuse villa d’une famille française qui l’a embauché. Mais le gardiennage va tourner au cauchemar.

Avis : C’est un étrange film de fiction que le spectateur peut découvrir, mélangeant un cheminement intime avec quelques éléments de film de genre. Une œuvre solaire dans laquelle le soleil lui-même a une place prépondérante.
C’est aussi un huit-clos avec quasiment un seul personnage dans une maison isolée que ce dernier doit surveiller.
La photographie et très belle et le charme de ce personnage taiseux qui réussit à transmettre ses sentiments et son mal être rend le protagoniste intéressant. D’autant que ce dernier est parfaitement incarné par Ziad Bakri qui communique plus par son corps et son visage qu’à travers les quelques échanges qu’il a avec les autres personnages.
Le film veut faire peur en plein soleil, mais l’émotion ne passe pas et une certaine lassitude commence à apparaître alors que le film s’étire en longueur sous cette chaleur caniculaire.
D’ailleurs la fin est loin d’être convaincante, ce qui est bien dommage au vue de l’atmosphère qui plane sur le film.

La réalisatrice Joyce A. Nashawati répond aux questions du public :
Attention, les échanges ci-dessous entraînent des spoilers !



21h45 : LE COMPLEXE DE FRANKENSTEIN

Rencontre avec les créateurs géniaux des plus célèbres créatures de l’Histoire du cinéma.

Un message de différents spécialistes d’effets spéciaux et réalisateurs, dont Joe Dante, a été envoyé pour la France avant la projection du documentaire Le complexe de Frankenstein et lu par les deux réalisateurs du documentaire :


Avis : Cela faisait 3 ans que j’attendais avec impatience Le complexe de Frankenstein. Depuis l’annonce de ce nouveau documentaire dans la lignée du superbe Ray Harryhausen - Le Titan des effets spéciaux, projeté lors de la première édition du PIFFF et réalisé par les deux mêmes réalisateurs, j’attendais sa projection au PIFFF. De plus, les images projetées lors des précédentes éditions du PIFFF mettaient l’eau à la bouche.
Et je n’ai pas du tout été déçue ! Le documentaire est merveilleux et montre toutes les techniques d’effets spéciaux qui existent en utilisant l’ordre historique de leurs créations.
Chacune de ces techniques s’accompagnent, lors de leur première apparition dans le film, d’une démonstration de son utilisation grâce à l’un des maîtres qui les utilisent.

Le documentaire montre à la fois des interviews de spécialistes d’effets spéciaux et de réalisateurs connus, mais aussi des images d’archives des tournages des films.

Le film est extrêmement dense et passionnant de bout en bout. Il se laisse voir magnifiquement et en plus d’être formidablement documenté et intéressant, il envoûte carrément le spectateur avide de connaissances et de merveilles.

C’est un grand coup de cœur et un véritable bijou à mes yeux. Une référence grandiose à l’art des effets spéciaux.

Les réalisateurs Alexandre Poncet et Gilles Penso répondent aux questions du public :
Je conseille à tous les amateurs d’effets spéciaux de regarder la rencontre ci-dessous qui apport de nouvelles anecdotes au film et qui est aussi passionnante à découvrir que le documentaire lui-même. Je me demande combien d’heures de bonus seront disponible dans le DVD / Blu-Ray !



C’est une belle journée que nous a proposé le PIFFF qui se finie sur un merveilleux documentaire.
Rideau de douche, ancêtre des super-héros, soleil et effets spéciaux sont les mots clés de la journée.

- SITE OFFICIEL


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PIFFF 2015 : Jour 2



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