The Green Inferno [e-cinema] : La critique

Date : 15 / 10 / 2015 à 13h00
Sources :

Unification


Je tiens à préciser que le "gore, c’est pas ma tasse de thé".
Mais il faut bien le reconnaître ce "film d’horreur", The Green Inferno, me paraît plutôt réussi. Et cela fait longtemps que je n’en n’avais pas vu. Si tant est qu’on puisse le qualifier ainsi, bien que Roth le revendique, en tant que tel.
Car au début, le film commence plus comme un banal "film d’aventures"... au scénario peut-être "un peu léger", mais on l’oublie volontiers dans le feu de l’action, qui démarre assez vite et nous entraîne dans un enchaînement d’événements, définitivement HORRIBLES !!! ... "Délicieusement", diraient certains...

Un film "succulent" en tous cas, en tous points : la bonne dose d’humour dans un flot de sang, plutôt bien contenu. Concocté par une équipe de fondus dignes de porter une toque de chef ! Gare tout de même à l’indigestion ! Comme tout bon film de genre, il y a toujours "le petit plus" qui risque de vous sembler de trop.

Une mise en scène fort honorable et un cadre sublime. Des comédiens suffisamment rompus à l’exercice pour ne pas en faire trop...

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’on passe un "moment agréable"... mais même pour un public "pas trop habitué", c’est une œuvre "abordable". Qui risque de vous enlever toute envie de voyager. Encore moins de découvrir la forêt équatoriale... mais qui se laisse "savourer".

A consommer entre amis, autour d’une bonne pizza débordante de sauce tomate, ou d’un steak saignant... à vous de voir.
De quoi se régaler.

DB

Si on a connu Eli Roth plus sanglant et sadique, il s’est un peu assagit dans ce The Green Inferno, sans doute à cause d’une censure officieuse américaine qui ne laisse plus passer certaines choses (les aborigènes amazoniens ne sont plus à moitié nus) et à tendance à affadir l’horreur.

Toujours est-il que le film est bien plaisant à regarder et offre quelques moments bien coupants et saignants. D’ailleurs la première mise à mort est horrible à souhait et lance fort bien l’enfer que les survivants vont subir au sein de cette tribu d’aborigènes cannibales.

Contrairement à ma collègue, l’horreur est un genre que j’adore. Aussi, je ne trouve pas vraiment qu’il y ait une scène de trop comme dans d’autres films d’horreur. Le scénario est bien mené et la conclusion délicieusement ironique. A vrai dire, c’est effectivement un film qui s’adresse à un public plus large que celui de l’horreur glauque et gore.

C’est aussi un film qui décrit avec une certaine pertinence le besoin que certaines personnes ont, envers tous bon sens et connaissances profondes de la situation, de vouloir rendre le monde meilleur, soit conforme à leur propre idée. Après tout, le paradis des uns est l’enfer des autres.

La forêt amazonienne est un merveilleux écrin pour un film d’horreur. A la beauté des paysages et de la forêt s’oppose la noirceur humaine. Et cette dernière a beaucoup d’imagination et de goûts.

Le réalisateur/co-cénariste/co-producteur Eli Roth livre un film léché et prenant qui marche sur un principe simple « qui sera le prochain à passer à la casserole ? », littéralement.

Évidemment, certains personnages sont plus attachants que les autres, la jeune femme qui se retrouve dans une situation mortelle par conviction en est un très bon exemple. Lorenza Izzo est d’ailleurs très convaincante dans son rôle et on frémit régulièrement aux abominations à laquelle elle est confrontée.

Mais avec le rôle d’Ariel Levy qui se révèle être un bien beau salaud, c’est une excellente idée qu’a eu le réalisateur. En effet, les films d’horreur ont parfois de grands méchants, d’autres fois des égoïstes finis. Dans The Green Inferno, c’est un merveilleux portrait d’homme prêt à tout pour survivre qui est brossé. Et le personnage réussit par son comportement à rendre l’horreur d’une telle situation encore plus insoutenable.

Quant à Antonieta Pari en ainée de la tribu, sorte de sorcière conseillère du chef de village, elle est carrément terrifiante. Une rencontre en tête à tête avec elle dans un coin obscur risquerait d’entraîner quelques cauchemars. L’actrice incarne parfaitement cet épouvantail humain dont les choix se révèlent souvent mortels.

The Green Inferno est un film d’horreur bien sympathique qui se regarde avec plaisir, d’autant qu’il est ponctué d’humour, souvent très noir. Il est d’autant plus agréable à regarder qu’Eli Roth ne s’est pas laissé entraîner par les sirènes du found footage alors que le film aurait pu s’y prêter. Avec un scénario classique mais ponctué de rebondissement, un casting prêt à la découpe qui fait monter l’horreur, visiter la forêt amazonienne ne parait plus une si bonne idée.

Réussi et marquant, un film d’horreur qui fait honneur à son genre.

N’oubliez pas de regarder une partie du générique car une scène apparaît en son milieu qui pourrait augurer d’une suite.
Et pour ceux qui le regarderont jusqu’à la fin, ils pourront s’amuser à découvrir les films de cannibalisme italiens qui ont inspiré Eli Roth pour The Green Inferno dont le célèbre Canibal Holocaust de Ruggero Deodato.

IA

SYNOPSIS

Un groupe d’activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d’une tribu particulièrement hostile.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1h 40
- Titre original : The Green Inferno
- Date de sortie : 16 octobre 2015
- Réalisateur : Eli Roth
- Scénaristes : Eli Roth, Guillermo Amoedo, Nicolas Lopez
- Interprètes : Lorenza Izzo, Ariel Levy, Aaron Burns, Kirby Bliss Blanton, Magda Apanowicz, Ignacia Allamand, Daryl Sabara, Nicolás Martínez
- Photographie : Antonio Quercia
- Montage : Ernesto Díaz Espinoza
- Musique : Manuel Riveiro
- Costumes : Elisa Hormazábal
- Décors : Marichi Palacios
- Producteur : Christopher Woodrow, Molly Conners, Miguel Asensio Llamas, Nicolas Lopez, Eli Roth pour Worldview Entertainment, Sobras International Pictures, Dragonfly Entertainment
- Distributeur : Wild Side

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO



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