Renaissances : La critique

Date : 26 / 07 / 2015 à 10h50
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Unification


L’immortalité ! Un des grands thèmes récurent de la science-fiction. Et si on pouvait vivre indéfiniment, que pourrait-on faire ou découvrir ? Et évidemment quel en serait le prix à payer. Bien sûr, il y a la variante vie prolongée de quelques décennies ou millénaires.
Livres, nouvelles, films, séries télévisées se sont penchés sur cette idée récurrente qui vient régulièrement à l’esprit de chacun, d’autant que les progrès considérables ces dernières années de la médecine moderne laissent entrevoir un futur dans lequel la santé et l’âge pourraient être prolongés au-delà de la centaine d’année de vie.

C’est sur un tel postulat médical que Renaissances a vu le jour. En effet le protagoniste principal atteint d’un cancer se voit proposer grâce à une technique scientifique secrète et révolutionnaire de prolonger sa vie dans un corps beaucoup plus jeune. Une technique bien évidemment proposée à une certaine élite intellectuelle, et accessoirement richissime.

Avec un Ben Kingsley magnifique en homme visionnaire et sans pitié qui doute de l’offre inespérée que l’on lui propose, Renaissances pose d’emblée sa thématique et donne du film une idée alléchante. Malheureusement, au fur et à mesure de son déroulement, le film souffre des mêmes problèmes que The Island, autre film qui partage un certain nombre de similitude. Soit un virage vers de l’action qui prend dans la dernière partie une telle ampleur qu’on a l’impression de se trouver devant un film d’action débridé dans lequel la réflexion métaphysique devient presque anecdotique.

Si le film reste plaisant à voir, il souffre terriblement de la comparaison avec L’opération diabolique, film de 1966 qui abordait le même sujet via un traitement sensiblement identique, mais avait un développement plus intéressant et une fin magnifique. Un final fort qui manque cruellement à Renaissances, ce dernier étant tellement prévisible.

C’est d’ailleurs l’autre reproche que l’on peut faire au film, le manque d’originalité du scénario. Si quelques idées sont bien exploitées, tout amateur de science-fiction risque de ne jamais éprouver de surprise dans un film dans lequel les rebondissements multiples se voient arriver bien avant que ces derniers surviennent.

Tarsem Singh a réalisé des films étonnants et d’autres franchement ratés. Mais sa signature est intacte. On retrouve en effet son grand talent dans la mise en scène et la photographie de sa dernière œuvre. Quelques séquences sont d’ailleurs magnifiques, notamment celles de la Nouvelle Orléans qui sont parmi les plus réussies du film.

La BO offre aussi au spectateur de grands morceaux. Cette dernière est d’ailleurs très bien servie par un montage fort réussi avec quelques séquences musicales somptueuses.

Si Ben Kingsley est impeccable, son alter-égo plus jeune, Ryan Reynolds, est lui aussi à la hauteur. Il est plutôt convaincant en ancien magnat de l’immobilier qui veut se créer une nouvelle vie. Même dans les séquences d’action, et la deuxième moitié du film lui donne plus que l’occasion de montrer ses muscles et d’exécuter des cascades, il tient bien son rôle et reste crédible.
Par contre, et je ne parle pas de la pauvre Natalie Martinez qui n’a fait qu’interpréter le rôle qu’on lui a donné, le personnage féminin du film est vraiment pénible. C’est franchement irritant, et étant une femme moi-même j’en suis encore plus agacée, de voir une cruche pareille à l’écran. Entre son comportement qu’une femme un minimum cortiquée n’aurait pas, et le besoin constant qu’on la sauve de toutes les situations dans lesquelles elle s’enlise, on se croirait revenu à l’âge d’or de la science-fiction, les années 50-60, dans lequel les femmes avaient 3 rôles définis : femme du héros, fille du savant, ou secrétaire ce qui permet au héros de se mettre en avant pour sauver la pauvre godiche.

Renaissances est un film de science-fiction correct et un film d’action plutôt bien fait. C’est un film plutôt plaisant à regarder surtout si on n’est pas amateur de science fiction. Avec une très belle photographie, une BO parfois superbe et des acteurs en général agréables à découvrir dans leur rôle, le film peut faire passer un sympathique moment.

Personnellement plutôt mitigée, mais consciente de ses qualités, je vous laisse seul juge de voir si vous avez envie de le découvrir sur grand écran.

SYNOPSIS

Que feriez-vous si on vous proposait de vivre éternellement ? Damian Hale, un richissime homme d’affaire new yorkais atteint d’une maladie incurable, se voit proposer une opération révolutionnaire par le mystérieux groupe Phénix : transférer son esprit dans un corps de substitution, « une enveloppe vide », un nouveau corps jeune et athlétique pour prolonger sa vie. Comment résister à une telle proposition ? Damian Hale procède au transfert et redécouvre les joies de la jeunesse, du luxe et des femmes dans son nouveau corps. Jusqu’au jour où Damian découvre un terrible secret sur l’opération. Un secret pour lequel Phénix est prêt à tuer.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 56
- Titre original : Self/less
- Date de sortie : 29/07/2015
- Réalisateur : Tarsem Singh
- Scénariste : David Pastor, Alex Pastor
- Interprètes : Ryan Reynolds, Ben Kingsley, Natalie Martinez, Matthew Goode, Michelle Dockery, Melora Hardin, Victor Garber, Sam Page
- Photographie : Brendan Galvin
- Montage : Robert Duffy
- Musique : Antonio Pinto, Dudu Aram
- Costumes : Shay Cunliffe
- Décors : Tom Foden
- Producteur : Ram Bergman, Peter Schlessel, James D. Stern pour Endgame Entertainment, Ram Bergman Productions
- Distributeur : SND

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

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