Festival Série Séries : Le compte rendu

Date : 07 / 07 / 2015 à 09h50
Sources :

Unification


Du mercredi 1er au 3 juillet se déroulait la quatrième édition du festival Série Séries de Fontainebleau. Le festival est conçu par des professionnels de l’audiovisuel. Il propose des projections de séries inédites avec un axe 100% européen. Projections, conférences, débats, ateliers se sont donc déroulés sur ces trois jours. Dans le cadre magnifique de la ville de Fontainebleau, ces rendez-vous se déroulaient sur quatre lieux : le Théâtre Municipal, le Cinéma de l’Ermitage, l’Hôtel Aigle Noir et la Cinémobile.

Le mercredi 1er juillet était l’occasion de revoir pour ceux qui l’avaient manqué à Séries Mania, Le bureau des Légendes suivi d’une Master Class par le créateur de la série, Eric Rochant.

L’après-midi, la Norvège était à l’honneur avec le premier épisode de The Heavy Water War. Mette Bolstad, la créatrice de la série, était venue auparavant faire une master class et parler de son travail de scénariste sur plusieurs productions norvégiennes.

Nous avons assisté à la projection de The Heavy Water War. Diffusée sur la chaine norvégienne NRK en janvier dernier, la série a totalisé sur son dernier épisode près de 64 % d’audience parmi les gens présents devant leur poste. Elle a été depuis diffusée au Danemark et au Royaume-Uni.

La série relate la course-poursuite qui a opposé les Norvégiens et les Anglais (parmi lesquels se trouvaient des populations scandinaves), pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans la chasse à « l’eau lourde » élément indispensable à la création d’une bombe nucléaire et que le régime Nazi souhaitait voir aboutir.

Si l’introduction de la série est assez lente et ses personnages parfois peu faciles à identifier, la narration prend très vite les devants et l’engrenage se met rapidement en place pour des jolis moments de tension. Il est également intéressant d’avoir le point de vue de belligérants étrangers sur la Seconde Guerre Mondiale et l’influence qu’ils ont eue durant cette période. La production ne manque pas de moyens et rend le tout très réaliste. L’accroche fonctionne et nous donne envie de voir la suite.

Cette journée s’est conclue par la projection de l’adaptation britannique de la série suédoise, Real Humans, appelée dans sa version anglaise, Humans, autre événement.

Le jeudi 2 juillet était ponctuée par les projections de la série espagnole The Refugees, de la série allemande, récompensée du prix du jury à Séries Mania, Deutschland 83 et Northern Mishaps, une production finlandaise. Le soir, Une chance de trop, adaptation du roman de Harlan Coben, a été diffusée en avant-première mondiale avant sa programmation sur TF1 avec dans le rôle-titre Alexandra Lamy.

Enfin, vendredi 3 juillet, une série britannique appelée The Enfield Haunting était projetée en matinée tandis que l’après-midi les spectateurs avaient le choix entre deux séries : Torpederna, série suédoise projetée dans la Cinémobile et Trapped, une série islandaise qui se dévoilait dans le Théâtre Municipal.

Notre choix s’est porté sur Trapped. Ce projet est une co-production islandaise, allemande et française. Le producteur Klaus Zimmerman a précisé qu’il s’agissait d’une version qui n’était pas complètement mixée. Ceci ne nous a pas empêché d’apprécier ce premier épisode à l’atmosphère sombre et enneigée. Dans une petite ville d’Islande, le torse d’un homme est retrouvé sur les rivages d’un fleuve, Andrei, un policier à la situation familiale compliquée, décide de tout mettre en œuvre pour retrouver le ou les auteurs de ce meurtre. Si l’intrigue est similaire à des fictions suédoises qui reposent sur une enquête policière classique, la force de ce premier pilote est la météorologie qui l’accompagne. Une tempête se déclenche et bouleverse le quotidien de cette petite ville tranquille. La tempête n’est pas qu’extérieure, elle est également « intérieure » pour le personnage principal qui voit sa vie personnelle chamboulée avec l’arrivée de son ex-femme et de son nouveau compagnon. A la fin de l’épisode, alors qu’Andrei s’apprête à attraper un homme qu’il soupçonne d’être lié au meurtre, ce dernier fuit en camionnette le ferry sur lequel il se trouvait et prend la fuite à pied, laissant derrière lui deux jeunes filles immigrées prenant la fuite.

Le festival s’est conclu par une soirée spéciale dédiée à Downton Abbey avec un concert du compositeur de la série britannique, John Lunn dans l’enceinte du Théâtre Municipal.

Cette quatrième édition était intéressante par une programmation assez variée. On peut regretter le l’accès restreint à certaines conférences pour les visiteurs non professionnels qui sont souvent condamnés à attendre de nombreuses heures entre deux projections. De plus, ces conférences permettaient de mieux comprendre les tendances actuelles de la télévision en matière de fictions. Néanmoins, ne gâchons pas notre plaisir de voir des événements autour de la fiction télévisuelle se développer de plus en plus et offrir une programmation originale.


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