Japan Expo : Ken Akamatsu, de Love Hina à UQ Holder

Date : 30 / 07 / 2015 à 08h49

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Pour sa seizième édition, Japan Expo avait pour invité d’honneur Manga, Ken Akamatsu, créateur des mangas Love Hina, Negima et UQ Holder. Il a montré au public sa façon de travailler au travers d’une masterclass et le lendemain a fait une conférence devant un large public où il est revenu sur sa profession.

Sa carrière, il la commence alors qu’il est étudiant, il dessine pour des fanzines. C’est à ce moment que le rédacteur en chef lui conseille de devenir mangaka. Ken Akamatsu pense que s’il n’avait pas suivi ce conseil, il aurait certainement fait de la programmation de jeux vidéo. Niveau influence professionnelle, il pense immédiatement à Evangélion et c’est avec bonheur qu’il s’est aperçu qu’à Japan Expo, Yoshiyuki Sadamoto, le créateur de cette œuvre était présent dans la loge à côté de lui.

En France, Akamatsu connaît un vif succès et de nombreux fans avaient fait le déplacement. Il a exprimé sa surprise quant à la composition de ses lecteurs dans l’hexagone. Il y a de nombreuses lectrices alors qu’au Japon le public est essentiellement masculin, des otakus sans succès auprès des filles insiste même l’auteur avant de rajouter un « comme moi ». D’ailleurs quand on lui demande quel est le personnage dont il se sent le plus proche il répond sans hésiter « Keitarô de Love Hina parce qu’il n’a pas de succès auprès des filles, qu’il rate ses examens et qu’il est un peu obsédé »

Sa troisième série, UQ Holder, reprend les univers des deux précédentes Love Hina et Negima. Son explication est simple : au Japon, on dit souvent qu’un auteur ne peut pas avoir du succès sur trois séries différentes à la suite, c’est en partie pour cela qu’il a positionné la dernière dans un univers intermédiaire.

Le mangaka apprécie les nouvelles technologies pour travailler. Il dessine à la tablette graphique. Il a d’ailleurs fait une démonstration par deux fois lors d’une masterclass sur le stand Wacom puis sur scène devant la salle bondée où il a continué cette masterclass, et chacun a pu assister à la finalisation du dessin. Ken voit un grand avantage dans ces nouveaux outils pour dessiner mais aussi pour l’organisation humaine. Il n’est plus obligé de travailler sur le même lieu que ses assistants. Chacun peut travailler de chez lui. Ils s’envoient ensuite les fichiers par Internet qui sont directement utilisables.
Pour les personnages il utilise le crayon (de la tablette) tandis que les décors sont fait en 3D, c’est un assistant qui est en charge de les faire à base de polygones. Une fois finit le décor est envoyé par internet. Ensuite, Akamatsu rajoute les personnages.
Il encourage le public à essayer de dessiner sur tablette en utilisant les fonctions rotation et zoom et affirme qu’on peut dessiner comme sur le papier. Il travaille avec le logiciel comics studio.

Un fan posera une question sur la possible reprise de Love Hina. La mangaka confirma qu’il y a quelques années, huit pages de suite à Love Hina ont été publiées dans un magasine tout en couleurs mais qu’il n’a pas pour projet de continuer cette série.

Actuellement, le mangaka continue UQ Holder, publié en France chez Pika et disponible en simultané avec le Japon sous format numérique.

Le mangaka a manifesté beaucoup de sympathie au public lui disant qu’il était son principal moteur de création. C’est d’ailleurs le jour de son 47ème anniversaire qu’ il s’est retrouvé sur la scène de Japan Expo.