Entourage : La critique

Date : 23 / 06 / 2015 à 14h42
Sources :

Unification


Le cinéma paradiso s’empare du Grand Palais et nous offre en avant-première le long métrage Entourage, adapté de la série américaine éponyme de Doug Ellin. Nous découvrons, ou retrouvons pour les fans, le clan de Vincent Chase (Adrien Grenier), son frère Johnny (Kevin Dillon), son manager Eric (Kevin Connolly) et Turtle (Jerry Ferrara). C’est une plongée dans le monde d’Hollywood, celui des soirées, de la fabrication des films, plus financière qu’artistique. Un univers de mecs ou pourtant les nanas ne sont pas en reste et tirent leurs épingles du jeu. E l’apprend à ses dépens, le gentil et sentimental Turtle fond en face de Ronda Rousey, Emilie Ratajkowski tourne les têtes et les cœurs. Au milieu du strass, des paillettes, des grosses voitures et des excès, les personnages féminins (qui parlent) redonnent un cap et du sens. D’autres font en effet partie du décor en maillot de bain sexy. Difficile de le reprocher à Doug Ellin car visiblement Hollywood c’est aussi ce décor-là.

Le fil rouge de ce long métrage propose un autre visage de Vincent et du groupe : Vincent Chase devient réalisateur. Le budget du projet est majeur et la bande de gais lurons sème le doute quant à sa capacité à pouvoir rentabiliser ces millions d’investissement.

Et, comme dans la série, c’est le personnage de l’agent Ari Gold (Jérémie Piven) qui rythme, dynamise le film et nous fait rire. Ses colères, son stress, son affection pour sa famille, sa confiance vis à vis de Vincent et son nez pour dénicher des bons projets en font définitivement le personnage clé du film. Inspiré de la vie de l’agent Ari Emanuel, le rôle d’Ari Gold et la prestation de Jérémie Piven représentent le ressort du film qui éclipse d’ailleurs quelque peu Adrien Grenier (Vincent Chase) qui se retrouve au second plan. Ne serait-ce que pour prolonger ces délicieux moments avec Jérémie Piven, ne vous privez pas de ce long métrage.

LM

De 2004 à 2011, après 96 épisodes de bons et loyaux services, la série télévisée Entourage prenait fin. 4 ans plus tard, les fans sont bien contents de son retour au cinéma. Le film commence d’ailleurs 6 jours après la fin de la série et ne dépayse pas les amateurs de la première heure.
Mais qui dit long métrage, dit budget plus conséquent, et c’est dans ce domaine que le film apporte un réel plus à une série sans concession, bien que jubilatoire, sur Hollywood et l’envers de son décor.
On trouve donc plus de lieux sélects et de maisons grandioses, plus de voitures, plus d’argent et bien sur plus de bling-bling. Mais cela sans altérer ce qui fait la réelle saveur de la série, la bande d’amis qui essaye de faire leur trou à Hollywood.

On retrouve ainsi Vince (Adrian Grenier) la star qui a réussi et essaye de réaliser son premier film, Eric, E (Kevin Connolly), l’agent, Turtle (Jerry Ferrara) le nabab qui est devenu riche grâce à la tequila, Johnny Drama (Kevin Dillon), celui qui ne réussit pas sa carrière mais que tous apprécient, et bien sûr l’inénarrable Ari Gold (Jeremy Piven).
Les acteurs ont visiblement repris avec grand plaisir les personnages qu’ils ont incarnés à la télévision pendant 8 ans. Leur alchimie est un des grands points forts du film. Chacun dans son genre réussit à nous faire croire à cette histoire tellement Hollywoodienne. Et on ne peut qu’être séduit devant l’énergie dégagée par les acteurs.

Si les personnages sont bien connus des fans, le film se veut grand public. En effet il a pour ambition de plaire aussi bien aux spectateurs de la première heure qu’aux néophytes. Ce pari est réussi, car toute personne attirée par l’intrigue du film peut voir ce dernier, et l’apprécier, sans avoir besoin de passer des heures devant sa télévision pour se mettre à jour. La présentation des différents protagonistes est d’ailleurs adroitement racontée à travers une interview dans les premières minutes du film.

Les personnages sont ainsi bien en place, mais cette fois-ci c’est vers la réalisation que la star de la série veut se diriger. L’intrigue tourne donc autour du montage financier du film et de sa réalisation. Une histoire qui fleure bon les situations réellement vécues. Après tout la série s’inspire librement de l’expérience de Mark Wahlberg, le producteur d’Entourage qui, comme le héros, a été propulsé très tôt sous les feux de l’actualité.

Si le film tourne principalement autour d’un casting masculin, les femmes ne sont pas pour autant oubliées, ne serait-ce que par l’apparition percutante (dans tous les sens du terme) de la championne d’arts martiaux Ronda Rousey dans son propre rôle.

Mais dans Entourage c’est aussi le rêve Hollywoodien et ses à-côtés plus sombres qui est montré. Le spectateur a donc droit à des yachts de luxe, voitures superbes, villas somptueuses, studio de cinéma et fêtes grandioses dans lesquels les jardins se transforment en salle de projections en plein air ou de cérémonie de mariage (d’ailleurs restez un peu à l’issue du générique pour assister à cette longue séquence très drôle). C’est bien simple, rien de laid ne vient attirer l’œil du spectateur, tout dans le film étant de l’ordre parfois du rêve éveillé.

Doug Ellin, après avoir signé la réalisation de plusieurs épisodes de la série éponyme, passe au long métrage sans dénaturer l’esprit de cette dernière. Sa mise en scène, et son scénario, entraînent parfois l’histoire dans un thriller dans lequel on ne sait pas comment le film réalisé dans le film, Hide, pourra enfin aboutir. Si avec un pitch tel qu’on le découvre au fur et à mesure du film, on peut se demander comment Hide a réussi à obtenir des fonds pour être réalisé, il faut avouer que les quelques images du film montrées étaient bien sympathiques.

Entourage est un film plutôt agréable à regarder, et indispensable à voir pour les fans de la série. Avec des moyens qui rendent ce conte de fée Hollywoodien complètement crédible, des décors et accessoires à la hauteur et une très belle photographie, on en prend plein les yeux. Lorqu’on y ajoute des acteurs qui s’amusent autant derrière que devant la caméra, avec un Jeremy Piven prodigieux qui crève littéralement l’écran, et des dialogues qui font parfois bien rire, Entourage est un film plus que réussit dans son genre.

Si le bling-bling et la célébrité vous dérangent, passez votre chemin. Si vous avez envie de passer un bon moment dans l’univers impitoyable et clinquant d’Hollywood, foncez voir le film, vous n’en serez pas déçus.

IA

SYNOPSIS

Star hollywoodienne, Vincent Chase et ses potes, Eric, Turtle et Johnny, sont de nouveau dans la course, et en pleine négociation avec Ari Gold, ancien agent devenu patron de studio. Si leurs ambitions ont un peu évolué, les liens qui les unissent sont toujours aussi forts. Tant mieux car ils vont devoir se frayer un chemin dans le monde impitoyable d’Hollywood…

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 44
- Titre original : Entourage
- Date de sortie : 24/06/2015
- Réalisateur : Doug Ellin
- Scénariste : Doug Ellin, Rob Weiss
- Interprètes : Adrian Grenier, Kevin Connolly, Kevin Dillon, Jerry Ferrara, Jeremy Piven, Billy Bob Thornton, Constance Zimmer, Nora Dunn
- Photographie : Steven Fierberg
- Montage : Jeff Groth
- Musique : Scott Vener
- Costumes : Olivia Miles
- Décors : Chase Harlan
- Producteur : Doug Ellin, Mark Wahlberg, Stephen Levinson pour Warner Bros., Home Box Office (HBO), RatPac Entertainment, Leverage Entertainment, Closest to the Hole Productions
- Distributeur : Warner Bros. France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

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