Il était une fois les séries TV : Mission casse-cou

Parmi la pléthore de séries américaines des années 80, une pépite britannique. Quand un flic yankee débarque à Londres, cela fait des étincelles ...

James Dempsey était un flic dur de New York qui s’est mis dans le pétrin en tuant son partenaire pendant une enquête de corruption. En attendant le procès, il est détaché au SI10, une équipe d’élite de Londres, où il est chargé de travailler avec le sergent-détective Harriet Makepeace, sous la supervision du surintendant en chef Spikings. Dempsey trouve les méthodes de la police britannique lentes et exaspérantes, et ses nouveaux collègues le considèrent comme un franc-tireur violent, bien trop attaché à son Magnum .357. L’immédiat antagonisme entre Dempsey et Makepeace est contré par une forte attraction physique, et tandis qu’ils se battent continuellement, ils forment une efficace équipe.

Quelques mois avant la fin de sa diffusion chez nos amis britanniques, Mission casse-cou débarquait en France sur FR3, le 17 mai 1986.

Les contraires qui s’attirent et donnent des situations drôles n’est pas un concept nouveau mais il faut reconnaître que dans Mission casse-cou, il était particulièrement bien écrit.
D’un côté James Dempsey un flic new-yorkais qui a découvert que la corruption gangrenait les hautes sphères de la police de New-York. Menacé, il est envoyé incognito à Londres en attendant la tenue du procès.
De l’autre côté, Harriet Makepeace, fille de Lord anglais et aristocrate jusqu’au bout de ses ongles manucurés.
Tous deux vont se retrouver à faire équipe sous les ordres du surintendant en chef Spikings. Une grande gueule que les méthodes de Dempsey agacent prodigieusement mais dont il est forcé (à contrecoeur) de reconnaître l’efficacité.

Pendant deux saisons (soit 20 épisodes), Dempsey et Makepeace vont se retrouver à enquêter sur des affaires plus ou moins sensibles, dans tous les milieux. Leurs différences culturelles leur permettent cependant d’enquêter dans n’importe quel milieu tant ils sont complémentaires.

Le début de la saison 3 (l’Etincelle parties 1 et 2) marque un retour au passé de Dempsey. Car force est de constater que dans les saisons 1 et 2, on parle très peu de ce qui se passe Outre-Atlantique. On découvre alors que Coltrane est à Londres, bien décidé à se débarrasser de Dempsey.
A la fin du second épisode, bien que Dempsey n’ai plus de raison de rester à Londres, il ne rentre pas à New-York. Une décision dont on ne connaîtra jamais (officiellement) la raison.

Bien sûr, homme et femme faisant équipe et on nous construit une attraction physique refoulée entre les deux. Là encore c’est un ressort vieux comme le monde mais qui est plutôt bien mené pendant les trois saisons. Il faudra attendre l’ultime épisode de la série, Le Gardien, pour que chacun réalise ’vraiment’ ses sentiments. Certes pas directement (scène savoureuse entre Dempsey et Spikings avec le second reconverti en conseiller amoureux) mais la scène finale a le mérite d’ouvrir un boulevard de possibilités.

Titre : Dempsey and Makepeace
Pays : Grande-Bretagne
Date : 11 janvier 1984 - 1er novembre 1986
Épisodes : 30 épisodes dont 1 épisode pilote de 105 minutes (3 saisons)
Avec : Michael Brandon, Glynis Barber, Ray Smith et Tony Osoba.
De : Tony Wharmby

• C’est à Alan Parker que l’on doit la musique de la série.
• Blind Eye était le thème de la série, enregistrée par le South Bank Orchestra.
• L’association anglais/américain avait déjà été utilisée dans Amicalement Vôtre (1971) et Les Professionnels (1977-1981).
• James Dempsey conduisait une Mercedes Benz 500 SL de 1984 (blanche dans les saisons 1 et 2, argent dans la 3ème), Harriet Makepeace une Ford Escort cabriolet (argent dans les saisons 1 et 2, blanche dans la 3ème) et le surintendant en chef Spikings une Ford Granada.
• Le nom complet de Harriet est Lady Harriet Alexandra Charlotte Makepeace.
• Dempsey utilise un Colt Python Magnum .357 et Makepeace un .38 Smith and Wesson.
• Alors que les deux acteurs principaux étaient supposés ne pas se supporter, l’actrice Joan Collins dévoile leur liaison secrète (elles les auraient croisés dans un avion alors que Brandon rentrait aux Etats-Unis pour se faire opérer de la main).
• Glynis Barber et Michael Brandon se sont mariés le 18 novembre 1989 à Londres. Leur fils, Alexander, est né le 21 novembre 1992.

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