Joker [Blu-ray] : Le test

Nick Wild, ex-marine addict au jeu, se reconvertit dans la protection rapprochée de clients lucratifs. Il compte ainsi quitter Las Vegas pour mener une vie meilleure. Lorsque son ancienne compagne, Holly, est retrouvée battue et laissée pour morte, Nick accepte de l’aider à se venger. Il va rapidement découvrir que le coupable n’est autre que Danny DeMarco, membre d’une puissante famille du milieu.

"Las Vegas, décembre dernier."
Nick Wild est comme un grand nombre de résidents de Las Vegas, accroc aux jeux. Il promène sa Ford Torino 68 dans les rues de la ville du vice où il travaille comme garde du corps. Il rêve de Corse et de voilier mais il est bien incapable de quitter cette ville qui pourtant le ronge. Holly, son ancienne compagne, laissée pour morte devant les urgences, lui demande son aide pour la venger d’une petite frappe locale qui a librement abusé d’elle. Récalcitrant au départ, il succombera aux charmes de la belle pour se mouiller lui aussi contre de Danny DeMarco et ses sbires à qui il donnera une bonne leçon. Mais c’est sans compter sur l’esprit revanchard de ce dernier qui va tout faire pour se débarrasser de Nick et laver sa fierté.

Le pitch du départ n’est justement que le point de départ de cette histoire plus complexe sur cet homme qui n’arrive pas à se détacher de cette ville qui le consume de l’intérieur, la violence, la boisson, les femmes, la revanche, le jeu et l’addiction comme le montre cet intéressante partie de Blackjack au centre du film, illustrent parfaitement la situation du côté glauque de Vegas. C’est une ambiance étrange qui est dissipée dans le film, on s’interroge tout le temps sur les motivations des protagonistes, celles de son ex-femme, celles de Cyrus Kinnick, celles de Danny DeMarco et enfin celles de Nick. Et la plus grosse frustration de la fin vient du fait qu’elles ne sont pas forcément toutes expliquées.

D’un point de vue technique c’est très bien réalisé, Vegas est au centre de l’histoire n’est pas forcément assez prédominante mais elle est tout de même bien présente. La musique tient là aussi une place importante et accompagne parfaitement certaines scènes de violence. L’acteur est charismatique, craquant avec ses muscles (pas forcément mis en avant) et son accent britannique avec très peu d’expressions faciales dans son jeu d’acteur (même si on le voit sourire une fois) mais il est là pour faire du Statham c’est à dire faire parler ses poings et en cela l’acteur excelle. Les scènes de baston sont toutes très réussie, suffisamment courtes pour ne pas lasser le spectateur et suffisamment bien faites pour qu’on en redemande.

Du beau monde à l’affiche en plus de Statham. Il s’agit là de l’adaptation (la seconde) de Heat, le roman de William Goldman par l’écrivain lui même (génialissime auteur de Princess Bride et de Marathon Man, entre autres), réalisé par Simon West (Les Ailes de l’enfer c’était lui, Expendables 2 c’est lui aussi) et dans la distributions des pointures comme Stanley Tucci que l’on voit trop peu. Les personnages sont quelque peu clichés mais restent attachants.

C’est rythmé, jamais ennuyeux, on est tout le temps en attente de ce qu’il va se passer ensuite même si on se doute de l’issu du film, on reste à la fin véritablement sur sa faim. C’est une fin presque trop facile, le méchant perd, le gentil s’en va dans le soleil couchant, on est assez étonné de cette fin, surpris voir déçu mais ça prouve bien que le film provoque quelque chose puisque sinon l’issue nous serait égal. Au final un film très plaisant, voir une plaisante surprise. Pas un grand scénario qui révolutionnera le genre mais le film est bien joué, bien ficelé, un bon moment de passé et c’est bien là le principal.

• Image : 1080p AVC - 16/9 - 2.40:1
• Langue : DTS-HD Master Audio Français et Anglais
• Sous-titres : anglais, français...
• Durée : 93 minutes
• Prix public indicatif : 17.99€

Des contrastes impeccables malgré un démarrage poussif, l’image est très belle, très travaillées selon les endroits, les ambiances tamisées ou très colorées des salles de jeu sont impeccablement rendus. On profite des lieux avec grand plaisir. Rien à redire sur la qualité technique de la partie images.

Une BO agréable ainsi que des ambiances sonores agréables ponctuent le film de bout en bout faisant profiter de la qualité de la bande son à toutes les enceintes pour une bonne répartition et une excellente immersion. Seuls les dialogues sont un tout petit peu en retrait dans le mixage ce qui oblige parfois à forcer un peu le son.

Making of (16’) : Même s’il est intéressant ce making-of est beaucoup trop court et surtout beaucoup trop seul sur la galette dans la section bonus. On y apprend toutefois quelques petits trucs sur les personnages, la ville et l’ambiance avec des interviews des acteurs et du réalisateur. Mais le tout reste très consensuel et trop promotionnel.

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