Ouija : La critique

Date : 26 / 04 / 2015 à 14h46

Sources :

Ouija est un film issu de l’accord entre la société Hasbro et les producteurs Michael Bay, Andrew Form et Brad Fuller de Platinum Dunes. Il a été décidé de réaliser un film d’horreur à petit budget autour de cette planche permettant de communiquer avec les morts, notamment en s’appuyant sur les règles à respecter quand on l’utilise. Si l’adaptation de jeux de salon en œuvre cinématographique, Battleship l’adaptation de la bataille royale ayant ouvert la voie en 2012, peut laisser un peu perplexe, Ouija s’en sort plutôt bien.

Le scénario ne devrait pas surprendre beaucoup les amateurs de film d’horreur, mais il a le mérite d’être efficace et d’avoir des personnages moins caricaturaux que ce dont on a l’habitude dans des productions de genre à faibles moyens. L’héroïne est un personnage plutôt intéressant et son amie décédée hante joliment l’histoire. D’ailleurs le script fait la part belle aux femmes, ces dernières étant plus nombreuses que les messieurs et certainement plus efficaces.

La mise en scène de Stiles White qui signe son premier film est plutôt classique mais efficiente. La maison, à laquelle est lié le ouija, a une véritable atmosphère qui, aidée de bruits appliqués à bon escient et d’ombres associées à une belle photographie, en font un personnage plutôt inquiétant.
Ouija n’est pas une œuvre dans laquelle les effets spéciaux foisonnent, mais ils sont pratiqués aux bons moments et plutôt réussis voire même sympathiques, avec des trouvailles visuelles intéressantes.
Mais c’est bien l’emploi d’une angoisse suggérée associée à une musique adéquate qui créent le malaise et la peur chez le spectateur sensible à ce genre d’effets.

Le casting est réussi. Certes il s’agit encore une fois de jeunes gens qui vont connaître un sort souvent funeste, mais les acteurs se sortent bien de leur rôle. Il faut vraiment donner une mention spéciale à Olivia Cooke, transfuge du Bates Motel et Shelley Hennig qui sont les personnages les plus attachants de l’histoire. Lin Shaye en femme internée livre aussi une prestation soignée qui tranche avec l’atmosphère plus juvénile du film.

Ouija est un film d’horreur bien agréable à regarder. Les personnages sont plutôt convaincants et n’ont pas que de l’eau chaude dans la tête, bien que vouloir utiliser un ouija pour dire adieu à une amie ne soit pas l’idée la plus formidable à avoir. L’œuvre sait bien utiliser les codes du film d’angoisse avec quelques séquences vraiment réussies et un final qui va à 100 à l’heure.

Un film d’horreur qui est plaisant à découvrir, surtout en compagnie d’une bande d’amis.

SYNOPSIS

Après avoir perdu Debbie, son amie d’enfance, dans des circonstances atroces, Laine tombe sur une vieille planchette Ouija dans la chambre de Debbie et tente alors d’y jouer pour dire "Au revoir" à la disparue… Pour l’heure, seul Pete, petit copain de Debbie, accepte de l’aider. Convaincue qu’il ne peut s’agir d’un suicide, Laine mène l’enquête et découvre que l’esprit convoqué par la planchette se fait appeler "DZ" et tient à poursuivre la partie coûte que coûte…Tandis que des événements de plus en plus étranges se multiplient, Laine sollicite l’aide de sa sœur cadette Sarah, de son amie Isabelle et de son petit copain Trevor. Peu à peu, les cinq adolescents se plongent dans l’histoire de la maison de Debbie et comprennent que leur amie n’était ni la première victime, ni la dernière. Et s’ils ne parviennent pas à refermer le portail qu’ils ont dangereusement ouvert, ils connaîtront le même sort que celle qui les a initiés au jeu de Ouija…

BANDE ANNONCE

FICHE TECHNIQUE

Durée du film : 1 h 30
Titre original : Ouija
Date de sortie : 29/05/2015
Réalisateur : Stiles White
Scénariste : Juliet Snowden, Stiles White
Interprètes : Olivia Cooke, Ana Coto, Daren Kagasoff, Bianca Santos, Douglas Smith, Shelley Hennig, Sierra Heuermann, Sunny May Allison
Photographie : David Emmerichs
Montage : Ken Blackwell
Musique : Anton Sanko
Costumes : Mary Jane Fort
Décors : Barry Robison
Producteur : Michael Bay, Andrew Form, Bradley Fuller, Jason Blum, Bennett Schneir pour Platinum Dunes, Blumhouse Productions
Distributeur : Universal Pictures International France