Adrian Lyne, le provocateur : Review du documentaire

Date : 24 / 04 / 2015 à 09h03
Sources :

Unification


Adrian Lyne a commencé sa carrière comme musicien de jazz avant d’aller réaliser des films publicitaires. Ce ne sont pas les films anglais qui l’ont poussé vers la réalisation, mais la nouvelle vague française, et notamment François Truffaut et Jean-Luc Godard, qui l’a marqué et inspiré.

Dès son premier film en 1980, il va empreindre les années 80 de sa présence. C’est sur sa vie et principalement les 5 films qu’il réalise dans cette décennie que le documentaire va se focaliser.

En 1980 avec Ça plane les filles (Foxes) un film presque documentaire sur les adolescentes américaines avec Jodie Foster, Adrian Lyne commence à se faire reconnaître comme un véritable réalisateur.

Mais c’est son deuxième film en 1983, Flashdance, qui lui apporte le succès. S’il a hésité à filmer cette histoire qu’il considère comme un conte de fée un peu simpliste, ce sont les scènes de danse qui l’ont poussé à le faire. Ce perfectionniste des détails va livrer le 3ème film du box-office américain de cette année et lancer une mode parmi les femmes : le port d’habits d’homme trop grands avec une épaule dénudée et un col en partie déchiré. Un succès que personne, surtout pas la compagnie productrice du film, n’avait vu venir.
C’est aussi à partir de ce film qu’il commence à utiliser de la fumée sur scène pour obtenir des couleurs différentes de celles naturelles.

Neuf semaines et demie avec Kim Basinger et Mickey Rourke, a lui révolutionné la sexualité des femmes. Il a été un échec aux États-Unis, le film a d’ailleurs été fortement coupé, mais a connu un grand succès en Europe. Pour l’anecdote, on a proposé au réalisateur le tournage de 50 nuances de Grey, film qu’il a décliné n’ayant pas envie de refaire le même film 25 ans plus tard.

Liaison fatale qui lance la carrière dramatique de Michael Douglas et Glenn Close est un autre électrochoc pour l’Amérique puritaine. Si le film décroche six nominations aux Oscars en 1988, la presse américaine a toujours reproché à Adrian Lyne sa fin qu’il a retournée, ce dernier ne trouvant pas la fin originale satisfaisante.

L’Echelle de Jacob, une œuvre très personnelle et le premier échec commercial du réalisateur, clôt les œuvres qu’il a produites dans les années 80. Le film est devenu culte par la suite et positionne Adrian Lyne comme l’un des réalisateurs les plus visuellement talentueux de sa génération.

C’est encore un très beau documentaire qu’offre OCS sur un réalisateur passionnant qui préfère la direction d’acteur à la simple réalisation, et dont le souci du détail et la façon de tourner ont changé les codes d’élaboration des films.

Adrian Lyne, le provocateur permet de découvrir le réalisateur, de l’entendre nous parler et nous raconter pleins d’anecdotes passionnantes sur ses films. Le montage est très bien réalisé, alternant séquences d’interviews, extrait de film, photographies de tournage et même scripts annotés.

Un documentaire à voir absolument, surtout pour les amateurs de grands réalisateurs.

SYNOPSIS

Flashdance, Neuf semaines et demie, Liaison fatale, L’Echelle de Jacob... En quatre films emblématiques, Adrian Lyne a largement contribué à dessiner ce look des années 80 dont la flamboyance tapageuse tranche avec le réalisme des années 70. Formé à l’école de la publicité́ comme d’autres réalisateurs anglais de sa génération, Adrian Lyne a signé́ un cinéma souvent provocateur et sulfureux mais toujours accompagné d’une empathie profonde pour ses personnages. S’il vit entre la France et les Etats-Unis, c’est à Los Angeles où il est installé́ depuis qu’il y a tourné́ son premier film en 1980, qu’il s’est penché́ sur son parcours...

EPISODE

- Episode : 1.02
- Titre  : Adrian Lyne, le provocateur
- Date de première diffusion : 25/04/2015 (OCS)
- Réalisateurs : Christophe D’Yvoire, Jean-Pierre Lavoignat, Cyril Bron

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