My Old Lady : La critique

Date : 05 / 05 / 2015 à 14h00
Sources :

Unification


So charming !
C’est par l’adaptation de sa pièce à succès My Old Lady qu’Israël Horovitz vient pour la première fois derrière la caméra. Ce dramaturge de grand talent, qui n’a plus rien à prouver sur les planches, s’est offert un nouveau challenge pour le plus grand plaisir d’un public qui ne pourra que se laisser séduire.
My Old Lady a conquis les spectateurs des théâtres du monde entier, de l’Amérique, à New York où elle a été créée, à la Russie, en passant par l’Allemagne et la France, où c’est Line Renaud qui tenait le rôle de Chère Mathilde.
Le charme de la vieille dame opèrera sans nul doute sur l’audience des salles obscures.

L’aspect dramatique du propos est très vite gommé par les pitreries d’un "américain à Paris", perdu et désœuvré, Kevin Kline, en grande forme, soutenu par un beau chapelet de comédiens, français et britanniques, tous "plus ou moins anglophones", ce qui donne à l’ensemble une ambiance à la fois comique et émouvante. Il n’y a rien à redire au jeu de ces acteurs triés sur le volet, expérimentés, qui savent jouer, aux deux sens du terme. On sent qu’ils se sont amusés. Et on partage volontiers leur plaisir.

J’adore, cette façon toute américaine de filmer Paris, comme une carte postale. Un Paris qui du coup devient si exotique, même aux yeux des parisiens. Et qui donne le sourire, quoi qu’il s’y passe... Les quartiers traversés sont mes préférés, le Marais, les quais de Seine... rien que la balade vaut son pesant d’or.
Horovitz ne peut qu’avouer son coup de foudre pour la ville, après ça...
Et nous, avouer un penchant pour cette histoire bien menée, tout du long, autour d’un sujet inattendu : le viager. Je crois que seul Pierre Tchernia en son temps avait su nous faire rire de cette particularité immobilière bien française, qui donne lieu à une situation ubuesque et plonge les protagonistes dans un cycle infernal d’embrouilles et de confusion des sentiments.
Bien rythmé, plein de rebondissements, le récit est parfaitement écrit et mis en scène.
Savoureux.

DB

My Old Lady est un film parfois drôle, parfois tragique, parfois un poil trop long.

Israel Horovitz adapte lui-même sa pièce de théâtre pour passer des planches au grand écran. L’histoire garde une certaine truculence mais la première heure est déséquilibrée par rapport aux 40 dernières minutes.
En effet si la première partie est parfois très drôle comme lorsque un new-yorkais bon ton débarque en France et découvre les réalités du viager, il est difficile de ne pas penser à la très bonne comédie noire Le viager en voyant My Old Lady, bien que ce dernier lorgne plutôt vers la comédie dramatique romantique. La deuxième partie est beaucoup plus sombre et permet d’étoffer des personnages qui étaient plutôt caricaturaux jusque-là.

L’histoire n’épargne pas les clichés sur la France, les français et Paris, et si certains sont bien perçus et drôles on a rapidement l’impression de se trouver dans une sorte de contes de fée moderne tordu.

Les acteurs sont le grand point fort du film. Kevin Kline est très convainquant dans le rôle de cet américain qui essaye de partir d’un nouveau pied et tombe de Charybde en Scylla. Certaines de ses réactions sont peut-être un peu trop outrancières, mais l’acteur offre de très beaux moments de rires et d’autres d’une grande sensibilité.
Maggie Smith est excellente dans le rôle de la vieille dame, la gentille grand-mère à qui on aimerait raconter ses problèmes. Bien que son personnage soit parfois abrupt et profondément égoïste.
Kristin Scott Thomas est moins souvent présente à l’écran, restant parfois en retrait dans les ombres. Mais cette discrétion lui permet de s’exprimer dans un rôle délicat à négocier à mi-chemin entre la fille de sa mère et la femme blessée intérieurement.
Il faut aussi noter l’apparition, toujours agréable, de Dominique Pinon qui joue un agent immobilier honnête. C’est dommage qu’on ne voie pas l’acteur plus souvent dans des rôles plus importants.

My Old Lady est un film agréable à regarder qui pourrait en déconcerter certains en passant presque sans transition d’une comédie enlevée et un peu irréelle à un quasi huit-clos dramatique. Si l’exercice de style est intéressant, la première partie est un peu trop déséquilibrée par rapport à la deuxième pour que le film soit une réussite complète.
Le jeu des acteurs et la causticité des répliques font passer un bon moment dans une œuvre qui nous décrit Paris vu à travers les yeux d’un américain.

Agréable et amusant. La deuxième partie est plus intéressante ne serait-ce que pour l’augmentation de l’intensité dramatique et l’évolution de personnages un peu trop lisses.

IA

SYNOPSIS

Mathias, la cinquantaine, new-yorkais, divorcé et sans ressources, débarque à Paris pour vendre la maison qu’il a héritée de son père. Il découvre alors que ce magnifique hôtel particulier du Marais est habité par une vieille dame de 92 ans, Mathilde, et sa fille, Chloé. Un hôtel particulier que Mathilde a placé il y a bien longtemps en viager, coutume typiquement française que ne comprend évidemment pas cet Américain pragmatique, qui, non seulement ne peut plus vendre son héritage, mais se retrouve en plus à devoir payer une rente.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 42
- Titre original : My old lady
- Date de sortie : 6 mai 2015
- Réalisateur, Scénariste : Israel Horovitz
- Interprètes : Kevin Kline, Maggie Smith, Kristin Scott Thomas
- Photographie : Michel Amathieu
- Montage : Stephanie Ahn, Jacob Craycroft
- Musique : Mark Orton
- Costumes : Jacqueline Bouchard
- Décors : Pierre-François Limbosch
- Producteur : BBC Films, Cohen Media Group
- Producteur : Rachael Horovitz, Gary Foster, David C. Barrot, Nitsa Benchetrit pour BBC Films, Cohen Media Group, Deux chevaux films, FullDawa Films, Krasnoff Foster Entertainment, Le premier productions, Specialty Films
- Distributeur : Zelig Films Distribution

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

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