Sleepy Hollow : Review 2.18 Tempus Fugit

Nous voici arrivés au bout de la saison 2. Les scénaristes ont-ils réussi à mettre un point final au cas où la série ne serait pas renouvelée ? En quelque sorte ...

Intitulé Tempus Fugit (littéralement « le temps fuit » en latin), cet épisode 18 pourrait bien marquer la fin des aventures d’Ichabod Crane et Abbie Mills. Non pas qu’on en ait envie avec cet ultime épisode.

A la fin de l’épisode précédent, Abbie Mills se retrouvait dans le passé, en l’an de grâce 1781, cette année où Ichabod est mort sur le champ de bataille en affrontant un soldat hessien. Saluons ici les merveilles niveau décors et costumes, la reconstitution est encore de toute beauté.

En 1781, voir une femme noire se balader dans les rues n’est pas courant et, quelques 80 années avant l’abolition de l’esclavage [ndlr : l’esclavage a été aboli aux États-Unis en 1865 par la promulgation du 13ème amendement], Abbie se retrouve en prison, suspectée d’être une esclave en fuite (beau parallèle avec sa première rencontre avec Crane). Heureusement pour elle, tout ce que lui a raconté Ichabod va lui servir, et il n’est pas, comme d’autres soldats qu’elle va rencontrer, raciste (et ne l’a jamais été). Si elle devra faire preuve de persuasion pour le convaincre de sa qualité de voyageuse dans le temps, on apprécie l’Ichabod du XVIIIème siècle. Comme son alter ego du futur, il est curieux et volontaire.

Une fois cette ’base’ établie, elle va faire la rencontre du sémillant Benjamin Franklin. J’ai toujours apprécié ce personnage dans la série et le voir bien plus longtemps, qui plus est dans son élément, est un vrai bonheur.

De fil en aiguille, la jeune femme va également faire la connaissance de son ancêtre, Grace Dixon (Onira Tares), et si on regrette que tout le monde soit si peu surpris qu’un voyageur dans le temps puisse apparaitre, on salue encore une fois la performance de Nicole Beharie qui passe par toutes les émotions dans cet épisode. Elle prend encore plus conscience de l’importance de sa mission et ne reculera devant rien.

Car elle n’est pas revenue seule : Katrina Crane est là également, bien décidée à se venger pour la mort de Jeremy. Gros regret qu’il n’y ait pas eu de confrontation entre les deux dames du futur mais on apprécie la prévenance d’Abbie envers un Ichabod qui va devoir apprendre pas mal de choses sur sa femme en un temps record.
Je vais répéter ce que j’ai dit dans ma review précédente : pourquoi avoir tant attendu pour faire de Katrina une vilaine ? Katia Winter est parfaite dans ce rôle à l’opposé de la gnian gnian que l’on nous a offert depuis le début. Nul doute que cela aurait changé sa perception parmi les fans et son futur dans la série.
Le personnage, et l’actrice par ricochet vu que les gens ne savent pas faire le distinguo, a bien trop cristallisé la haine des téléspectateurs pour qu’il n’y ait pas eu de conséquences désastreuses sur l’audience. Si clairement les téléspectateurs ont été entendus, on regrette un développement illogique du personnage dans les deux derniers épisodes.

Bien sûr, tout finira bien pour Abbie qui va réintégrer le futur. J’ai un sentiment très partagé sur ce point là : en effet, il est toujours délicat d’envisager que des actions dans le passé n’aient pas d’impact sur le futur et c’est ce que les scénaristes semblent nous vendre (quoi que, j’ai un doute sur ce point là, je pense que si saison 3 il y avait, on verrait quelques changements, aussi infimes soient-ils).
Ce serait le seul gros écueil de cet épisode mais encore une fois, tout a été fait pour ’finir’ la série donc rien d’étonnant.

Un très très bon ultime épisode qui ne laisse pas les fans sur leur faim s’il n’y avait pas de suite, et ouvre d’infimes possibilités pour une saison 3.
Un retour aux sources salutaire (= se recentrer sur la relation Ichabod/Abbie) qui pourrait bien sauver la série d’une annulation prématurée.

Après tout, il y a plein de choses qui rôdent dans les ténèbres de Sleepy Hollow ...

 Episode : 2x18
 Titre  : Tempus Fugit
 Date de première diffusion : 23 février 2015 (FOX)
 Réalisateur : Paul Edwards
 Scénariste : Mark Goffman

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