ÆTHERNA L’Émissaire de l’Au-delà : La critique

Date : 24 / 03 / 2015 à 11h22
Sources :

Unification France


ÆTHERNA
L’Émissaire de l’Au-delà

  • Auteur : Guilhem Méric
  • Éditeur : J’ai Lu
  • Nombre de pages : 348
  • Prix de vente : 14,50 €
  • Date de sortie : 28 janvier 2015
  • Format : Grand format
  • N°ISBN : 978-2-290-10312-8

Présentation de l’éditeur :
À 24 ans, Chayton Parx s’est exilé de sa province natale pour devenir aide soignant.
En accompagnant les malades en fin de vie, le jeune homme a trouvé le moyen d’occulter l’épisode troublant dont il fut victime des années auparavant.
Un soir, chez l’un de ses patients, il est témoin d’un étrange phénomène  : des centaines d’abeilles se massent contre la vitre du salon, et une voix semble lui parler à travers le bourdonnement de l’essaim. Une voix curieusement familière, et pourtant venue d’ailleurs...
Lorsque l’histoire se répète, le doute n’est plus permis : quelque chose ou quelqu’un souhaite adresser un message à Chayton. Aidé de Juliet, une jeune femme au tempérament de feu, et de son grand-père féru de sciences occultes, il devra affronter ses démons pour tenter de pousser les portes d’un autre monde, celui de l’Au-delà…

Décryptage
Chayton est un jeune homme de 24 ans ayant quitté sa province natale pour devenir aide soignant dans l’unité des soins palliatifs d’une clinique Parisienne. Discret et réservé, il est toujours dans le besoin d’apporter son soutien aux mourants et c’est pour cela qu’il va prendre cet extra pour s’occuper de ce vieil homme en fin de vie dans sa demeure Parisienne. Il va y faire la rencontre de Juliet, une excentrique jeune fille ainsi que des ruches du vieil homme, réveillant en lui la phobie de ces insectes qui s’avéreront être des alliés plutôt que des ennemis. Pour sauver un être cher à Chayton perdu dans l’au delà, il va devoir se rapprocher de son grand père, paria excentrique de la famille, mais grand habitué du paranormal et de l’au delà.

Guilhem Méric nous propose ici un thriller fantastique très bien mené. C’est une histoire humaine très belle, sur les rapports familiaux compliqués, sur les accidents de la vie qui détruisent des familles, dans un contexte fantastique de vie après la mort. Bien sûr, l’aspect fantastique induit puis direct, a une forte importance mais l’attrait principal du roman n’est pas que là, il est véritablement dans ces personnages qui dégagent un certain vécu et une certaine force, et il y a fort à parier que des éléments de l’histoire sont autobiographiques, ou tout du moins que l’auteur a puisé son inspiration dans son entourage ou dans ce qu’il a vécu. Une certaine tendresse et une certaine bienveillance se retrouvent dans le traitement des personnages auxquels on s’attache très rapidement, surtout grâce à un background de l’histoire très riche, donnant à chaque personnage une identité propre et complète. Mais si ce n’est pas le cas et même si c’est le cas, l’auteur fait preuve d’une très grande sensibilité.

Le récit présente une interaction entre les personnages intéressante, parfois un peu naïve mais toujours attachante. Il oppose au démarrage le scepticisme de Chayton avec l’ouverture d’esprit du grand-père, l’esprit cartésien ancré dans la réalité contre l’esprit libre plongé en pleines croyances mystiques Indiennes. L’auteur propose une écriture riche dans laquelle se dissimule à peine un discours écologique, sujet que l’on sait cher à l’auteur. Il aborde la planète en danger et intègre des abeilles à son récit, qui sont bien évidemment essentielles à l’écosystème et mises en danger jours après jours par les actions (volontaires ou non) de l’homme. Il nous plonge aussi dans le royaume de la mort faisant basculer son récit dans le plus pur fantastique avec aisance. Le récit étant très fluide, il se dévore très rapidement et on lâche le roman seulement à la fin, emporté avec aisance dans l’étonnante direction que donne l’auteur à son récit. Juste un mot sur le format du livre, idéal rapport entre le poche et le grand format, c’est un moyen format qui tient idéalement dans la main et qui permet une lecture agréable. Quant au prénom du héros, loin d’être ridicule, il est surtout original et apporte une fraîcheur supplémentaire au récit captivant et trouvera en cours de route son explication.

Lauréat du prix du concours des auteurs KDP Amazon, l’an dernier pour ce roman là, Guilhem Méric, auteur héraultais touche à tout, n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il est l’auteur d’une pharaonique saga de fantasy appelée "Myrihandes," dont le premier tome, "Le secret des âmes-sœurs," est publié en 2010 aux éditions Au Diable Vauvert, roman qui remportera quelques prix au passage et fait l’objet d’une adaptation cinéma aux USA. Je ne peux que vous conseiller d’aller faire un tour sur le site du projet : http://www.myrihandes.fr/. La trilogie complétée devrait sortir avec un premier tome retravaillé pour une cohésion parfaite avec la suite.

Il s’agit donc là d’une belle lecture, d’une grande qualité, un ouvrage personnel, une histoire humaine sur les rapports humains face à la mort, chaudement conseillée.


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