Inherent Vice : La critique
Deux ans après The Master, déjà avec Joaquin Phoenix, Paul Thomas Anderson revient avec Inherent Vice sur les écrans. Issu du roman Vice caché de Thomas Pynchon, c’est assez impressionnant de voir le travail d’adaptation du réalisateur ainsi que la parfaite immersion dans le tout début des années 70.
Impossible de vous résumer en quelques lignes l’histoire du film. La multiplicité des intervenants, l’ensemble des intrigues secondaires, les digressions fumantes et fumeuses présentes dans le roman sont la substance même du film. 10 minutes après le début du film, vous allez commencer à vous perdre dans cette enquête du détective Larry Sportello, à vous noyer dans les dialogues des personnages. Tant pis ou tant mieux selon que vous saurez ou pas vous abandonner à cette narration très dense. En fait, plus Sportello fume des joints, plus le spectateur va s’enfoncer dans une réalité hallucinatoire.
Le casting d’Inherent Vice est totalement au service de cette expérience. Bien évidemment, Joaquin Phoenix était l’interprète idéal pour ce détective hippie au regard brumeux. Josh Brolin est extraordinaire dans la peau de Bigfoot le flic. Sa scène finale est simplement hilarante. J’ai rarement vu Owen Wilson autant dans la retenue et la justesse. Le personnage de dentiste sexuel de Martin Short est juste sublime. Et que dire des prestations de Reese Witherspoon et Katherine Waterston dont la sensualité est exacerbée et en même temps opposée.
Inherent Vice est donc un film à conseiller à un public qui sait ce qu’il va voir.
SYNOPSIS
L’ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu’elle est tombée amoureuse d’un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l’épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n’est pas si simple… C’est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme "trip" ou "démentiel", "amour" est l’un de ces mots galvaudés à force d’être utilisés – sauf que celui-là n’attire que les ennuis.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 2 h 29
Titre original : Inherent Vice
Date de sortie : 4 mars 2015
Réalisateur : Paul Thomas Anderson
Scénariste : Paul Thomas Anderson d’après l’oeuvre de Thomas Pynchon
Interprètes : Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Owen Wilson, Katherine Waterston, Reese Witherspoon, Benicio Del Toro, Jena Malone et Maya Rudolph
Photographie : Robert Elswit
Montage : Leslie Jones
Musique : Jonny Greenwood
Décors : David Crank
Costumes : Mark Bridges
Producteur : Joanne Sellar, Daniel Lupi et Paul Thomas Anderson pour Warner Bros et IAC Films
Distributeur : Warner Bros. France
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