Sunlight : La critique

Date : 26 / 02 / 2015 à 09h10
Sources :

Unification France


Sunlight

  • Scénario : Christophe Bec
  • Dessin : Bernard Khattou
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Flesh & Bones
  • Genres : Thriller-Policier
  • Date de sortie : 29 octobre 2014
  • Nombre de pages : 168
  • ISBN : 978-2723497930
  • Format : 24,5 x 17 cm
  • Prix : 15.50 €

Au fond d’un gouffre : personne ne vous entend crier

Trois jeunes amis passionnés de spéléo, Kévin, Caro et Emma, décident de partir explorer les ruines d’une mine désaffectée. Sur place, ils découvrent, baigné dans la lumière de l’aube, un décor apocalyptique et surréaliste, presque poétique... Un régal à explorer ! Mais à peine entrent-ils qu’ils font une chute vertigineuse à travers un puits mal scellé. Pris au piège au fond d’un gouffre où pas un rayon de lumière ne parvient, où il n’y a rien hormis de l’eau croupie, ils n’ont plus qu’une chose à faire : attendre les secours. Victimes de leur angoisse, ils commencent à perdre leurs repères. À un moment où la frontière entre peur et folie se fait mince : difficile de discerner la réalité de l’illusion...

Découvrez les première pages

Décryptage :
Kévin, Caro et Emma, amateurs de spéléologie sous-marine extrême, vont se rendre, après une soirée bien arrosée, dans une mine désaffectée pour s’adonner tranquillement à leur passion, sans que personne ne les dérange puisque personne ne sait où ils sont. Le site est idéal, retiré de tout, il leur tend les bras, jusqu’à ce que le trio tombe littéralement dans un puits de mine non protégé. Là le piège se referme sur les trois jeunes gens, l’un d’entre eux se blesse. Toutes les sorties semblent hors de portée et il est impossible de prévenir qui que ce soit, les téléphones portables ne passent pas et c’est seuls, livrés à eux même et à leurs démons qu’ils vont devoir s’en sortir. Les heures s’égrainant, les premières angoisses et les premières rancœurs vont faire surface ainsi que premières tensions, ils vont commencer à perdre leurs repères puis enfin va s’immiscer la folie...

Claustrophobes s’abstenir, c’est un récit glauque qui est proposé ici, étouffant et malsain. Le récit est un thriller psychologique horrifique qui va s’attarder sur les tensions qui vont monter petit à petit au sein du groupe tandis que défilent les heures. Dos au mur, la véritable personnalité des personnages va se dévoiler petit à petit, les langues vont se délier et des secrets seront révélés pour le plus grand plaisir du lecteur qui observe toutes ces histoires comme il le ferait devant un bon film à la télé non sans un certain voyeurisme malsain.

Extrêmement bien mené, le récit est très recherché et c’est un véritable régal à suivre jusqu’au bout. Très cinématographique, il en utilise les codes des films de genre comme la mise en situation, le prologue, une certaine légèreté dans les propos des protagonistes et certaines actions qui cachent un plus grand malaise et le tout est mené plutôt intelligemment avec des commentaires en voix off bien amenés pour un rendu d’une BD qui se veut plus adulte. Un petit bijou, une histoire prenante et passionnante, mélange d’horreur et de thriller, une tension palpable qui monte petit à petit et un suspense qui n’est pas sans rappeler quelques bons films des années 80 ou 90, jusqu’au twist final aussi étonnant qu’inattendu. Tout est réussi et la mise en image en noir et blanc ne fait que renforcer l’ambiance claustrophobe et suffocante de ce huis clos horrifique. L’auteur joue avec les codes et les faux semblants, la réalité, celle que l’on vit et celle que l’on imagine. Les personnages sont attachants, profonds avec une véritable histoire et cocorico le tout est français...

Glénat lance avec Flesh & Bones, une nouvelle collection dédiée aux récits de genre, dans un format comics noir et blanc à la couverture souple. Après ce coup d’essai plutôt réussi, sont annoncés 3 autres titres : Sonar, de Runberg / Chee Yang Ont pour l’été 2015, Bikini Atoll, de Bec et Dzialowski pour la rentrée 2015 et enfin Le Sphinx, de Rodolphe et Dzialowski annoncé pour le printemps 2016. "Et ce n’est qu’un début..." C’est en tout cas ce qu’ils promettent chez Glénat mais si tous les titres sont de cette qualité, la collection s’annonce comme incontournable. Quel dommage que si peu de titres soient prévus et qu’il faille attendre autant entre deux.


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