EXCLUSIF UNIF - TGS 2014 : Hero Corp à Toulouse, Simon Astier nous répond

Date : 21 / 12 / 2014 à 13h14
Sources :

Unification


L’édition 2014 du Toulouse Game Show a mis à l’honneur la série française Hero Corp et son créateur et acteur principal Simon Astier. Celui-ci a en effet donné une masterclass ayant pour thème le cliffhanger le premier jour de la convention. Le lendemain, c’est une grande partie des acteurs de la série qui sont montés sur scène à l’occasion de la diffusion des deux premiers épisodes inédits de la saison quatre. Ces deux séances ont attiré beaucoup de fans.
Nous avons pu rencontrer Simon Astier qui a répondu à quelques unes de nos questions

Quand vous avez commencé à écrire Hero Corp, y avait-il un début, un milieu et une fin, saviez vous comment allaient évoluer les personnages ?

Oui, je sais ce que je veux raconter dans Hero Corp, ça m’est apparu de plus en plus clairement. Mine de rien, Hero Corp, ça raconte comment est-ce qu’un type arrive à l’age adulte sans avoir les moyens d’être un adulte. Plus la série avance, plus on se rend compte qu’il faut qu’il traverse des choses pour devenir un homme, un adulte, quelqu’un qui tient solidement sur ses jambes. Il doit combattre ses démons intérieurs. C’est montré littéralement dans Hero Corp car il est réellement habité par un démon, par son démon.
Je sais ce que je veux raconter, la fin que je voulais raconter au début était plus violente parce que quand j’étais plus jeune j’étais peut être plus radical que maintenant. Je sais ce que je raconte c’est la parcours de ce mec là avec ce qui pèse sur lui, avec sa famille qui est un peu spéciale. Je suppose qu’ils sont très proche de moi tous là mais si c’était trop proche de moi il y a que moi que ça intéresserait, en fait. Je le met dans un environnement exotique avec des pouvoirs, du fantastique, des méchants et tout ça, de l’aventure et de la comédie. C’est un mode de communication. Cette série est très proche de moi, je suis très connecté avec ce que je fais, j’aime le faire comme ça avec ces gens là. C’est un projet vivant.

Chaque épisode est un mélange de dramaturgie et de comédie, vous le dosez comment, ça vient comme ça ou vous le travaillez ?

J’aime la comédie quand c’est sérieux, bizarrement. J’aime la comédie quand on ne dépend pas d’elle. Je pense que moi, dans ma vie de moi, de Simon, c’est un mode de communication, c’est une manière de communiquer avec les gens. Je pense que c’est une forme de pudeur aussi. C’est comme si on prenait la température là où on est. On essaye, on dit quelque chose, si ça rigole on se dit « ah tiens peut être que je suis bienvenu ». C’est une manière de se montrer au monde.
La comédie dans la première saison était très présente et trop au centre. C’est une demande de la chaîne et après c’est devenu de plus en plus moi. L’histoire pour moi c’est la base. Une bonne comédie est un bon scénario. Ce que l’on essaie de mettre de drôle par dessus, c’est un traitement, c’est un prisme en fait. C’est souvent parce que les personnages ont une vision du monde particulière qui fait que pour aller jusqu’à la bas ils partent un peu de côté. Mais la comédie je l’aime quand elle est traitée avec sérieux. Je ne me pose pas la question de la comédie parce que les personnages, je les connais et j’écris mes dialogues naturellement. Je construit un épisode avant tout dans ce qu’il raconte lui-même, dans ce qu’il récupère d’avant et dans ce qu’il doit introduire pour après. Mais c’est la narration et la structure avant tout. Je pense que toutes les comédies que l’on aime et qui nous ont marquées sont des bons films.

La chaîne impose t-elle toujours des volontés scénaristiques au bout de la quatrième saison ?

Ce n’est plus la même chaîne, avant c’était Comédie qui décidais maintenant c’est France 4. France 4 quand on écrit des histoires aujourd’hui dans ce pays, je pense que c’est un des meilleurs endroits pour le faire. Le conseiller de programme chez France 4 est là depuis la reprise de la série, c’est quelqu’un qui connaît la structure de scénario, qui connaît la série parfaitement avec qui on a parfois des conversations absurdes dans ce contexte là, c’est à dire que l’on parle de John, de tel personnage on se dit « mais tu crois pas qu’il devrait faire ça, non moi je le vois comme ça et tout ça ». Ils n’imposent rien, ils sont là pour porter. France 4 aime les gens qui veulent faire des projets. En général, c’est des gens qui poussent à la création. Au final, ils ne sont pas interventionnistes : si ils aiment, ils vous prennent, ils vous soutiennent, ils vous entourent pour que vous donniez le meilleur de vous-même. Même quand j’ai voulu changer de format, 7min c’était trop frustrant pour moi, pour passer au 13min, ça s’est fait très facilement. Dans un bureau, on arrive, on discute
Pour l’horaire, on a toujours rêvé de passer le vendredi soir à 22h30 , c’est ce qu’on a dit « nous la série on la voit là »,c’est cette partie de soirée on est des enfants, les jeudis de l’angoisse sur m6, les téléfilms qui faisaient peur et après le film en prime, on aime bien cet horaire , on aime bien l’état dans lequel on est à cette heure là. On a finit sa journée et on peut se prendre des histoires en pleine gueule, on peut vivre un petit frisson facilement.

Vous travaillez en famille, est ce que c’est pas dur de diriger ses parents, est ce qu’ils vous laisse faire 
 ?

Très disciplinés, on est très discipliné sur un plateau dans la famille. Mes parents, ma mère surtout se met une vrai pression pour être là en tant que comédienne. C’est pour ça qu’ils sont là aussi, j’admire mes parents en tant que comédiens car ils savent qu’ils ne sont pas là pour autre chose. Mon père dans McCormack, il n’y a que lui qui pourrait faire ça comme ça, c’est pour ça qu’il est là, réellement.

Et vous avez écrit le personnage en pensant à lui  ?

Je n’écris pas trop en pensant au gens,. J’écris puis quand je sais qui sait je me dis « j’ai hâte de le voir faire ça » mais j’écris pas en disant « tiens j’ai déjà vu lui » en me disant il faut qu’il aille là-dedans, non. J’aime bien quand les acteurs se mettent un petit challenge et doivent créer. C’est important pour moi.

Hero Corp parle de super héros, quel est votre super héros préféré ?

Batman. Bizarrement, je parle d’un super héros qui a un côté humain très fort. Sa fracture à lui est très ouverte, il est très humain, sa noirceur vient d’un drame. Il combat son drame avec une nervosité, avec anxiété, je trouve ça beau mais pas terrible aussi. Bizarrement, j’ai été hyper-admiratif de Batman pendant des années. Maintenant que je me suis un petit peu plus trouvé moi en tant qu’homme, avec du recul, je me dis quand même le pauvre. Mais avant, on s’identifie beaucoup à des héros et ça veut dire beaucoup sur nous, sur là où on en est nous en tant que personne. Là je suis toujours aussi admiratif mais j’ai de l’empathie pour ce qu’il vit, le pauvre ça doit être dur d’être dans cette aventure sombre, noire, nocturne, il y a un truc très dur pour essayer de panser ses plaies béantes. Mais c’est beau, c’est mythologique.


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