Robocop [Blu-ray] : Le test

Date : 22 / 06 / 2014 à 13h50
Sources :

Unification France


Robocop
Disponibilité : 5 juin 2014
Distributeur : Paramount Home Entertainment France



SYNOPSIS


Lorsqu’Alex Murphy (Joel Kinnaman), excellent policier, père et mari modèle, est grièvement blessé, la société OmniCorp le choisit pour en faire son premier «  RoboCop  », prototype mi-homme mi-robot conçu par le médecin Norton (Gary Oldman). Les services de police pensent détenir l’arme infaillible pour maintenir la justice. Mais ils ont omis un détail : c’est toujours un homme qui commande la machine…

NOTRE AVIS


Téhéran, l’opération "Liberté" de l’armée américaine, démonstration des soldats américain robotisés venus pacifier le pays, tourne au cauchemar et se termine en un bain de sang sous les yeux du monde entier. Se pose alors la question de savoir si véritablement les robots pourraient à terme, avec tous les avantages présentés, protéger et servir comme le font les forces de l’ordre sur le territoire américain. Détroit, 2028, la ville est en proie à la violence et Raymond Sellars, patron peu scrupuleux de Omnicorp, tente de "vendre" ses troupes d’élite robotisées à la ville pour éradiquer le crime qui gangrène celle-ci. Mais il se heurte aux défenseurs du libre arbitre dont sont dénués ses robots et qui l’ont prouvé à Téhéran. Ils sont dénués d’âme, et la solution serait bien de mettre un être humain dans la machine. L’humain sera Alex Murphy très grièvement blessé lors d’une explosion et semble le candidat idéal pour endosser le rôle du robot humanisé. Mais la partie humaine risque de prendre le dessus sur la partie robotisée, ce qui n’arrangera pas les plans d’Omnicorp.

Quoi qu’il fasse et quelles que soient ses qualités, le film de José Padilha n’arrivera jamais à la botte du tout premier Murphy, celui du chef d’œuvre de Paul Verhoeven, sorti en 1987 qui est devenu un classique du cinéma de science-fiction. La raison est simple, ce reboot est trop lisse, même s’il traite avec beaucoup de justesse l’aspect humain, il manque la violence et le cynisme qui rendait le film de Verhoeven beaucoup plus poignant. Mais attention, Padilha a réussi à proposer un très bon film avec des scènes d’action époustouflantes, prenant exemple sur les jeux vidéo pour parler à une nouvelle génération de téléspectateurs. Mais il sait aussi traiter la dimension existentielle de l’histoire et au final, les scènes d’action aussi belles soient-elles ne sont pas les plus intéressantes. On sait au final qu’il n’arrivera rien au héros américain, elles se suivent donc sans aucune peur ni aucune passion. Il en est autrement des scènes d’expositions qui sont assez fortes et poignante comme celle où Murphy émerge de son rêve pour découvrir sa condition et ensuite prendre la fuite, ou celle aussi très dure où il se découvre sans l’armure avec juste ses organes vitaux restants (cœur, poumons, cerveau et une main) et ne pense qu’à mettre fin à cette nouvelle existence qui s’offre à lui.

Mention spéciale au casting, Joel Kinnaman est un excellent RoboCop, le célèbre flic mi-homme mi-robot (même si la parité n’est pas vraiment respectée à ce niveau là). Il est très juste, sans en faire de trop, aussi bon dans les sentiments que dans les scènes plus mouvementées. Michael Keaton et Gary Oldman forment un duo surprenant, le patron froid et insensible qui ne pense qu’à l’aspect économique de l’opération et le scientifique qui est pris dans un tourbillon mais qui tente de préserver sa déontologie intacte.

Tous les deux sont très à l’aise dans leurs rôles et très convaincants, on sent qu’ils se sont investis avec énormément de sérieux dans leur rôle. Il en est de même de Samuel L. Jackson en présentateur télé puant qui nous fait passer le message de l’emprise que peut avoir l’image et ceux qui la diffusent. Abbie Cornish et Michael K. Williams qui jouent respectivement Ellen Murphy (la femme) et Jack Lewis (le collègue) sont quand à eux assez inexistants et transparents. Jackie Earle Haley fait toujours aussi froid dans le dos mais il fait du Jackie Earle Haley et ça nous va bien.

Au final, ce RoboCop nouveau millésime est un très bon bon film, assez surprenant même, pas véritablement un remake mais une nouvelle version abordant de nouveaux thèmes plus d’actualité comme la sécurité, la robotique qui envahi nos maisons, le pouvoir de la presse et de l’argent, l’ingérence de l’armée américaine envers certains pays, le questionnement sur le jugement que pourrait avoir un soldat humain que n’aura pas le soldat robot... Mais on reste tout de même dans un politiquement correct un film léché qui se doit d’être tout public, pas trop de violence, pas trop de sang, on doit rester dans une classification Tout Public.

Mais le réalisateur brésilien est doué (bien plus que son équipe nationale de foot) mais qui pourtant n’avait pas grand chose à son actif en dehors des deux films Troupe d’élite. Et il le prouve dans la maitrise de sa réalisation dans tous types de scènes. Aussi à l’aise dans les scènes d’actions qui se déroulent à 100 à l’heure que dans les scènes plus intimistes, il nous interpèle sur l’histoire de cet homme qui est devenu un robot contre sa volonté et qui bien évidement a du mal à gérer sa nouvelle condition. La caméra est toujours en mouvement, très fluide et très proche de ses acteurs. Et clairement le film réussi là où tout le monde avait prédit sa chute et nous ne pouvons que vous le conseiller vivement.

La phrase du film : "Quoi de plus important que la sécurité du peuple américain ?"

TECHNIQUE

  • Format image : 1080p AVC - 2.40 - 16/9 natif compatible 4/3
  • Format son : DTS HD Master Audio Anglais et Français 5.1
  • Sous-titres : Français...
  • Durée : 118 minutes
  • Prix public indicatif : 19€99 le Blu-ray

Studio Canal sort l’artillerie lourde avec ce disque qui se rapproche de la perfection. Les images sont juste sublimes, très pures sans aucun défaut grâce au tournage entièrement en numérique. De fait la colorimétrie, les noirs, les contrastes sont parfaits. Profondeur et détails sont aussi au rendez-vous. Pas grand chose à ajouter tant on est ébloui.

Il en va de même pour le son. La version anglaise en DTS-HD Master Audio 5.1 nous plonge en plein cœur de l’action pétaradante. La distribution des effets sonores sur les satellites est exemplaire. Par contre, fait trop rare pour le souligner, il est apporté le même soin à la version française qui comme son homologue anglaise est elle aussi en DTS-HD Master Audio 5.1. Forcément moins "naturelle" elle reste de très bonne facture.

Bonus

  • L’illusion du libre arbitre (7’46)
    Premier module "fourre tout" qui présente le film, son prédécesseur et ses enjeux.
  • Protéger et servir (6’05)
    Ce second petit module revient sur les armes de RoboCop et sa moto.
  • La combinaison de RoboCop (14’54)
    Un troisième volet qui permet de parler des nouvelles armures de RoboCop. De la conception aux essayages. Probablement le plus accompli des modules.
  • Film annonce (1’33)
  • Scènes coupées
    Pentagon (0’33) Main droite (0’48) Helicopter (1’27) Lewis et Dean (0’41) Norton se confie à Dreyfus (0’32) 5 scènes coupées d’intérêts divers qui n’ont pas su trouver leurs places dans le métrage.
  • Omnicorp Corporate
    10 "publicités" ou vidéos virales d’Omnicorp (entre 15 et 30 secondes en moyenne chacune) sur les armes, les armures, les robots...

Des bonus beaucoup, beaucoup trop superficiels et c’est très très dommage puisqu’il y avait là forcément matière à nous faire rêver avec la conception de ce personnage plus détaillée.



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