Elysium [Blu-ray] : Le test

Date : 06 / 04 / 2014 à 12h25
Sources :

Unification France


Elysium

Disponibilité : 14 décembre 2013
Distributeur : Sony Pictures Home Entertainment


SYNOPSIS


En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespérément d’échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de se propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l’égalité entre ces deux mondes. Alors que sa vie ne tient plus qu’à un fil, il hésite à prendre part à cette mission des plus dangereuses - s’élever contre la Secrétaire Delacourt et ses forces armées - mais s’il réussit, il pourra sauver non seulement sa vie mais aussi celle de millions de personnes sur Terre.

NOTRE AVIS


Max, vit sur Terre en 2154, avec la majorité de la population pauvre dans ce qui s’apparente à des bidonvilles et qui regarde vers le ciel, la station Elysium qui abrite la population riche, qui elle vit dans un environnement luxueux et sécurisé. Pourtant Max fait partie des ces gens qui se lèvent tôt pour aller travailler et rêve un jour d’être lui aussi pensionnaire de cette station spatiale idyllique. Suite à un accident qui le laisse gravement irradié, il se retrouve avec seulement 5 jours à vivre et rejeté comme un déchet inutile.

Son seul espoir, se rendre sur Elysium pour profiter des soins et de la technologie (le Medbox) qui pourront le sauver. Mais cet Eldorado est inaccessible pour les gens comme lui. La seule solution sera de passer par l’enlèvement de son ancien patron pour lui voler des informations cruciales et ainsi obtenir son ticket pour la station. Et tout s’emballe très vite puisqu’il va mettre à la lumière un complot visant la station et sa sécurité. Il sera traqué par un mercenaire sans pitié et rencontrera en chemin une jeune femme et son enfant malade qu’il va entrainer avec lui.

Deux univers se font face, la Terre glauque et chaotique des pauvres filmée caméra à l’épaule, tout y est rapide, violent, sale et dangereux. Univers qui contraste avec la pureté de cette station spatiale aseptisée pour l’élite, les gens aisé qui vont s’offrir ailleurs la tranquillité qu’ils n’avaient plus sur Terre. Et cette quiétude est filmée plus classiquement, plus posément, même si une bonne partie de l’action s’y déroulera à la fin du film. On retrouve dans ce film, une ambiance, un style et un message similaire à celui de District 9  : l’affrontement des classes. Le film fait bien évidemment écho à notre propre société déjà découpée en classe peut-être pas encore aussi voyantes. Mais de tout temps les riches ont vécu au-dessus des pauvres. Le film traite aussi des problématiques d’accès aux soins pour les plus démunis, le gouffre qui ne cesse de grandir entre la population riche qui devient de plus en plus riche et la population pauvre qui devient de plus en plus pauvre et pour qui l’accès aux soins est de plus en plus compliqué.

Après District 9 un premier film fauché de science-fiction très vite devenu culte (30 millions de $ qui en rapportent le triple), Neill Blomkamp, le réalisateur Sud Africain découvert par Peter Jackson est devenu bankable et se voit attribuer un budget plus conséquent pour proposer son deuxième film de science-fiction. Et c’est même un excellent film qui revient vers les fondamentaux de la science-fiction, la lutte des classes, le soulèvement de quelques uns qui se battent, pour leurs congénères, pour la liberté et/ou l’égalité dans un futur délibérément lointain mais qui résonne toutefois avec notre présent. Constat Ô combien douloureux des dérives de notre société, le creusement de l’écart entre les classes les plus riches qui sont encore plus riches et les pauvres qui le sont eux aussi encore plus. Pas de nuances, pas de gris, ici tout est noir ou blanc, le trait est délibérément forcé mais n’est qu’un reflet (faussement) exagéré de notre société. Les riches d’un côté et les pauvres de l’autre. Une justice et un accès aux soins à deux vitesses. C’est un constant douloureux, le trait est un peu forcé mais pourtant pas si loin que ça de notre réalité.

Il en reste qu’Elysium au-delà de son message sociétal reste un bon film d’action maîtrisé, original et très bien joué par 2 têtes d’affiches impeccables, Matt Damon, qui joue cet ouvrier irradié désespéré et Jodie Foster qui incarne la secrétaire à la Défense sur Elysium. Entre eux s’impose Sharlto Copley qui joue Kruger, ce tueur implacable déjà présent dans le premier film de Blomkamp. William Fichtner joue le patron méchant et Alice Braga la jeune femme que rencontre Max. L’ambiance des deux "mondes" est elle aussi maitrisée, c’est impeccable esthétiquement parlant et on se dit qu’après ça que le réalisateur aurait été parfait pour l’adaptation du jeu vidéo Halo. Un jour peut-être. Action et frissons sont garantis pour ce très bon divertissement intelligent, efficace et truffé de superbes séquences.

TECHNIQUE

  • Format image : 1080p - 1.78 - 16/9 natif compatible 4/3
  • Format son : DTS-HD Master Audio 7.1 Anglais et Français DTS-HD Master Audio 5.1
  • Sous-titres : Français...
  • Durée : 109 minutes
  • Prix public indicatif : 19,99 € le Blu-ray

C’est un doux euphémisme que de dire que l’image de ce film est plutôt soignée et particulièrement belle. Neill Blomkamp et Sony proposent une image de toute beauté qui pourrait servir à étalonner les téléviseurs. Les deux parties distinctes Terre et Elysium sont extrêmement riches en détails et sont dotées d’une profondeur remarquable. Les noirs sont très profonds et la colorimétrie adaptée à l’univers. L’image est donc d’une finesse et d’une netteté exemplaire.

Le son est au diapason, il est d’excellente facture. Tous les enceintes sont utilisées à bon escient que ce soit lors des scènes d’action ou des scènes "d’ambiance" où les sons surgissent de partout, c’est un enchantement pour les oreilles. La VF de très haut niveau reste tout de même un (tout petit) cran en dessous. Les pistes sont enveloppantes et font preuve d’un dynamisme incroyable pour une immersion sonore optimale.

Bonus

  • Visions de 2154
    Document interactif permettant de découvrir des concept-art et autres décors du film selon la localisation choisie au départ (Terre ou Elysium).
  • Scène étendue : Kruger se réveille (1’45)
    Une seule scène supplémentaire/étendue c’est un peu court.
  • Le Parcours jusqu’à Elysium : imaginer Elysium, capturer Elysium, rehausser Elysium (45’49)
    Le documentaire est donc découpé en 3 parties, il s’agit là du gros morceau plutôt classique de ces bonus. La genèse, l’implication du réalisateur dans tous les aspects du film, les lieux de tournage, les décors, les maquillages, les équipements, l’esthétique, le son, la musique...
  • Collaboration  : façonner les performances d’Elysium (13’18)
    Ce module traite de la difficile question du choix des acteurs connus pour ce film.
  • La Technologie de 2154 (10’13)
    La technologie au service du film ou comment rendre crédible la technologie du futur dans le film avec les robots, l’exosquelette, les armes...
  • Pour appuyer l’histoire  : les Effets Visuels d’Elysium (10’34)
    Module qui traite des effets visuels sur les vaisseaux... etc..
  • Une utopie de l’ingénierie : créer une société dans le ciel (11’43)
    Module sur la création du design d’Elysium avec l’aide du grand Syd Mead (qui a travaillé sur des films comme Star Trek, Blade Runner et quelques autres pointures de ce genre) et son influence sur le reste du film.

    Des bonus bien remplis qui remplissent parfaitement le cahier des charges sans en faire de trop tout en restant très classiques. Bien mais sans plus.



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