RoboCop : La critique

Date : 03 / 02 / 2014 à 17h40
Sources :

Unification


SYNOPSIS

En 2028 à Détroit, lorsque Alex Murphy, père de famille aimant et bon policier, est gravement mutilé et brûlé à 80 % suite à l’explosion de son véhicule, il est sauvé par OmniCorp, qui utilise son savoir scientifique pour le remettre sur pied : il est transformé en machine, un cyborg du nom de RoboCop qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais ce cyborg a aussi une âme...

NOTRE AVIS

RoboCop n’est autre que le remake du film culte de Paul Verhoeven sorti en salles en 1988. Joel Kinnaman succède donc à Peter Weller dans le rôle du célèbre flic mi-homme mi-robot. Après avoir vu le film, il paraît difficile d’éviter les comparaisons pourtant le réalisateur José Padilha a, semble-t-il, réussi le pari fou que son reboot ne soit pas un simple remake.

Quand le film de 1988 abordait les thèmes de l’ultra-capitalisme, de la privatisation à tout-va, de la relation avec le crime organisé ou de l’urbanisme brutal ; le tout avec une violence et un cynisme inouï, le reboot 2014 tente lui de se débattre avec des concepts futuristes, essaie de faire face aux difficultés que nous rencontrons avec les machines, place la politique sécuritaire au cœur du débat politique et se plonge dans les problèmes du respect de la vie privée à l’ère de l’information 2.0.

Le film nous plonge donc dans le Détroit moderne de 2028 où la technologie robotique de l’OmniCorp est à la pointe du progrès. Non content d’utiliser des drones et autres machines de guerre, comme le ED-209 pour faire régner l’ordre dans le monde, l’OmniCorp, dirigée par Raymond Sellars (Michael Keaton), veut dorénavant tester cette technologie sur le sol américain.

Quel dommage que le big boss de l’OCP paraisse aussi froid et sans âme que les machines qu’il fabrique en série. Ni vrai méchant ni faux gentil, Michael Keaton aurait gagné en charisme en rendant son personnage plus fourbe et cruel. Mention spéciale au principal soutien de l’OCP, Samuel L. Jackson qui interprète magistralement le journaliste Pat Novak dont on ne sait plus s’il est un simple journaliste satirique ou s’il tente réellement d’influencer les spectateurs et les politiciens à l’heure d’un vote crucial sur l’autorisation d’utiliser des robots dans la lutte contre la criminalité.

La première convaincue de cette innovation robotique n’est nulle autre que la femme du détective Alex Murphy (Joel Kinnaman). Si grièvement blessé lors de l’explosion de sa voiture piégée, elle confie ainsi son mari aux bon soins de l’OmniCorp et du docteur Dennett Norton (Gary Oldman) qui va ainsi créer RoboCop, vêtu ici d’une armure noire au design épuré pour lui donner un look plus militaire. Désormais, dépourvu en partie de la faculté de penser et de ressentir quelque émotion que ce soit, une seule question se pose. Qui a le contrôle, l’homme ou la machine ? Et c’est en cela que José Padilha a su en faire un film intelligent, en permettant au détective Murphy de garder tout son intellect et une part d’humanité représentée par sa main droite toujours faite de chair et de sang. Dorénavant, c’est à lui de découvrir qui décide réellement et de savoir si la justice, l’honnêteté et l’humanité sont des moteurs suffisamment puissants pour lui rendre son libre arbitre et le laisser ainsi faire ce qui est juste et faire respecter la loi.

Au final, RoboCop est un film étonnamment bon même s’il manque de mordant. Bien plus spectaculaire et moins trash, le film gagne finalement de ne pas essayer d’être l’original tout en glissant deux ou trois clins d’œil sympas pour le fans comme la célèbre réplique "Mort ou vif", l’équipier de Murphy nommé Lewis, le thème musical épique de Basil Poledouris ou bien encore la scène finale qui verra RoboCop revêtir... Chut j’en dirai pas plus.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 58
- Titre original : RoboCop
- Date de sortie : 05/02/2014
- Réalisateur : José Padilha
- Scénariste : Joshua Zetumer
- Interprètes : Joel Kinnaman, Michael Keaton, Gary Oldman, Samuel L. Jackson, Abbie Cornish, Jay Baruchel...
- Photographie : Lula Carvalho
- Montage : Daniel Rezende
- Musique : Pedro Bromfman
- Costumes : April Ferry
- Décors : Martin Whist
- Producteur : Strike Entertainment, Metro-Goldwyn-Mayer, Columbia Pictures et Revival 629
- Distributeur : Studiocanal

LIENS

- ALLOCINÉ
- IMDB
- SITE OFFICIEL

PORTFOLIO



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