Sharknado : La critique du film

Un ouragan s’abat sur Los Angeles. Des trombes d’eau s’élèvent pour retomber et détruire la ville. Mais ce n’est pas le seul danger, des milliers de requins arrachés à leur élément envahissent et terrorisent la population. Fin, un surfer également propriétaire de bar, accompagné de ses amis Baz et Nova, part à l’aventure afin de sauver son ex-femme April et leur fille Claudia...

Sharknado paraît de prime abord être un mauvais film avec un scénario pas très intelligent. En fait il est moins mauvais qu’il n’y paraît. Tout d’abord il mélange des animaux agressifs (le requin), des évènements climatiques (l’ouragan et les tornades) et un gentil héros bien propre, bon garçon et aimant sa famille (le surfeur). On obtient donc un film d’action dans lequel on retrouve tous les clichés de ce genre de film. Le chien va-t-il mourir ? Les enfants vont-ils survivre ? Le héros va-t-il se sacrifier pour le bien de tous ? La pin-up en bikini va-t-elle perdre le haut ? Le scénariste va-t-il avoir une idée originale ?

Sharknado, c’est aussi un film qui se prend, a priori, au sérieux. Vu le type de production auquel est habitué The Asylum, on peut quand même en douter. Mais il faut avouer que dans le genre de film d’action il y a pire, bien pire. Et puis évidement ici on tombe dans le nanar, donc un type de film ou ce qui est mauvais devient bon.

Le film repose sur des effets spéciaux. Disons que ces derniers ne sont pas franchement réussis. Ils ne sont pas complètement ratés non plus car généralement les effets spéciaux de ce genre de production sont indigents. En fait on voit que le film a quand même eu un budget qui lui a permis plus d’ambitions (1 millions de dollars quand même).

Les acteurs incarnent sans génie les personnages caricaturaux qu’ils représentent. Bien que peu aidés par le scénario et les répliques, ils s’en tirent correctement.

Il ne faut pas trop se pencher sur la réalisation qui n’est pas formidable, ni s’arrêter sur les nombreux faux raccords, les passages tempête en champ-ciel bleu en contre-champ et les stock-shots qui nous emmènent parfois au Japon.

Au final, Sharknado est plutôt une agréable surprise car on rit, parfois beaucoup. L’image ne pique pas trop les yeux et les dialogues les oreilles. Si on met son cerveau en veille on peut même passer un moment sympathique devant le film. Si en plus on réunit une bande d’amis amateurs de nanar et qu’on le regarde en mangeant du pop-corn, on tient une soirée bien agréable entre gens de bonne compagnie.

 Durée du film : 1 h 26
 Titre original : Sharknado
 Réalisateur : Anthony C. Ferrante
 Scénariste : Thunder Levin
 Interprètes : Ian Ziering, Tara Reid, John Heard, Cassie Scerbo, Julie McCullough, Chuck Hittinger, Aubrey Peeples, Jaason Simmons
 Photographie : Ben Demaree
 Montage : William Boodell
 Musique : Ramin Kousha
 Costumes : Amber Hamzeh
 Producteur : David Michael Latt pour The Asylum, Southward Film

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