La Belle et La Bête : La critique

Date : 09 / 02 / 2014 à 16h38
Sources :

Unification


SYNOPSIS

1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.
Lors d’un éprouvant voyage, le marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.
Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.
Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.
Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.
Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son cœur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction, et se faisant, découvrir le véritable amour.

NOTRE AVIS

Qui n’a pas entendu parler de La Belle et La bête ? Il y a tout d’abord le conte original écrit en 1740 par Madame de Villeneuve, puis la version réduite et reprise en 1757 de Madame Le Prince Beaumont. Le cinéma a remis l’histoire à l’ordre du jour avec le très beau film éponyme de Cocteau, bien que les frères Pathé en aient produit une version en 1899. Le conte est adapté plusieurs fois par la suite par le cinéma. Disney se l’appropriera en 1991 pour en faire un dessin animé plus que réussi. Décliné en série, en comédie musicale, et même en opéra, ce conte de fée est une histoire qui se révèle toujours d’actualité.
Cette introduction a pour but de dire que la version 2014 de cette histoire était très attendue. Disons-le tout de suite, le film que nous livre Christophe Gans est grandiose, somptueux, magnifique, en résumé magique.

L’image est magnifique. La qualité de la photographie et de la lumière nous font rentrer dans l’univers de La Belle et La Bête comme si nous étions dans le film. Cette sensation est de plus renforcée par la lecture du conte à deux enfants qui, comme nous spectateurs, découvrent cette histoire féérique filmée par un réalisateur en état de grâce.

Les décors sont grandioses. Les scènes ont été tournées en intérieur à part la séquence de chasse à courre du prince. Le château envahi par un rosier géant, les créatures, les arbres, les paysages et même l’herbe ont entièrement été crées en postproduction par des studios d’effets spéciaux québécois. Au vu du résultat, je défie quiconque de remarquer une différence avec la vraie nature, à part des couleurs chatoyantes. C’est réellement bluffant.

Les costumes sont somptueux. Les robes de Belle sont vraiment extraordinaires. On se demande même si on ne rêve pas tellement l’effet est saisissant. Les couleurs, les tissus, les couronnes, bracelets et colliers assortis sont plus qu’enchanteurs. Le costume de la Bête est aussi réussi, bien que la le visage de la Bête attire plus le regard.

La musique accompagne parfaitement le récit. Elle ne s’impose jamais mais ponctue toujours avec justesse les différentes variations de l’histoire.

L’interprétation de tous les personnages est juste. Nous croyons à leur histoire et leurs malheurs. André Dussollier est parfait dans le rôle du père de la Belle.

Quant au scénario il a été revu par Christophe Gans lui-même qui lui a donné une nouvelle dimension en y ajoutant des éléments qui le rendent encore plus fantastique, plus féérique. Il a surtout actualisé le rôle de la Belle en lui donnant encore plus de corps. En effet cette jeune femme prend sa vie en main. C’est par exemple elle qui décide seule de prendre la place de son père au château de la Bête. Cette version actualisée de Belle garde la même force et le même courage que son alter ego de papier. D’ailleurs Christophe Gans lui-même dit qu’il a voulu remettre la Belle au cœur du conte. Au cœur, elle y est en effet, même dans ses rêves lorsqu’elle s’incarne en d’autres personnages, d’autre temps de l’histoire du château et nous donne à découvrir la tragique histoire de la Bête.
Ces scènes de rêve sont magiques, avec une caméra qui se permet des mouvements impossibles dans la réalité, des changements d’images, de décors qui renforcent encore l’effet enchanteur du film.

En conclusion, La Belle et La Bête de Christophe Gans est un vrai bijou. C’est peut-être le meilleur film que nous a livré l’un des meilleurs réalisateur français. En choisissant le conte de fée, et celui-ci en particulier, monsieur Gans voulait réunir toute la famille autour de son film, tout en nous en offrant une vision et une lecture à différents niveaux. Son pari est réussi. Le film est un enchantement de tous les instants. Les deux heures passent en un clin d’œil et lorsque la lumière se rallume, on a l’impression de se réveiller dans un monde bien terne.
La Belle et La Bête est un film à découvrir, surtout sur un grand écran. N’hésitez pas à aller voir ce véritable chef-d’œuvre qui fait plaisir d’être français.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 50
- Titre original : La Belle et La Bête
- Date de sortie : 12/02/2014
- Réalisateur : Christophe Gans
- Scénariste : Christophe Gans
- Interprètes : Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier, Eduardo Noriega, Myriam Charleins, Sara Giraudeau, Audrey Lamy, Jonathan Demurger
- Photographie : Christophe Beaucarne
- Montage : Sébastien Prangère
- Musique : Pierre Adenot
- Costumes : Pierre-Yves Gayraud
- Décors : Thierry Flamand
- Producteur : Richard Grandpierre, Romain Le Grand, Henning Molfenter, Christoph Fisser, Charlie Woebcken pour Eskwad, Pathé, TF1 Films Production, Studio Babelsberg, 120 Films
- Distributeur : Pathé Distribution

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Le Déserteur : La critique
L’Echappée : La critique
Resilient Man : La critique
Spy x Family Code - White : La critique
Le Jour où j’ai rencontré ma mère : La critique
Paramount+ - Bandes annonces : 20 avril 2024
For All Mankind : Un renouvellement stratosphérique pour la série (...)
Captain America - Brave New World : Un film Marvel 10 fois plus (...)
The Walking Dead - The Ones Who Live : Critique 1.05 (...)
Chucky : Critique 3.06 Panic Room
Star Trek : Le baiser entre Kirk et Uhura, et le passage à vide (...)
Le Déserteur : La critique
Le Clan des suricates : Le prochain Happy Feet de Warner Bros (...)
Dr. Odyssey : Don Johnson consulte sur ABC
Nous les Contactés : la critique