PIFFF 2013 : Rappel du Jour 5, de la fatigue mais que de la joie

Date : 18 / 11 / 2014 à 08h30
Sources :

Unification


C’est le dimanche, c’est donc la dernière journée d’une édition 2013 du PIFFF qui s’est révélée riche en surprises, films touchants, histoires dérangeantes, personnages attachants ou monstrueux. Il reste encore à suivre les courts métrages internationaux, l’ultime film de rétrospective avant celui de clôture qui termine en beauté la remise du palmarès du festival.

14h00 : Court métrages internationaux en compétition


Une sélection internationale décevante après la sélection des courts métrages français. Aucun film ne sort réellement du lot, même le gagnant. Le manque d’un véritable scénario est le point commun des courts métrages présentés. C’est dommage car il ne suffit pas d’une bonne idée pour faire un court intéressant, à moins que cette dernière ne soit très bien exploitée, ce qui n’est pas le cas dans cette sélection. Un certain nombre de courts avaient un vrai potentiel gâché par des longueurs, de mauvais dialogues, des images décousues ou une idée originale trop tôt ou trop mal exploitée. L’avantage est que la sélection 2014 aura de grande chance d’être meilleure, d’autant que les résumés des courts métrages présentés sont alléchants.

En ce qui concerne le programmeur, Benjamin Leroy, il a visionné plus de 1 000 courts métrages pour cette programmation avec une sélection qui a eu lieu principalement en juillet-août. La surreprésentation des films espagnols est liée au fait que chaque année, et en 2013 c’était encore vrai, environ 1/3 des courts envoyés sont espagnols.
Vous pouvez en retrouver la critique complète ICI.

16h30 : The Wicker Man


Le sergent Howie est chargé d’enquêter sur la disparition d’une petite fille sur une île isolée. Au cours de ses investigations, il découvre que la population locale se livre à d’étranges cérémonies d’un autre âge et que la jeune disparue a peut-être été victime d’un sacrifice humain...

The Wicker Man est un film qui sort vraiment de l’ordinaire : monté, remonté, modifié, le réalisateur du film, Robin Hardy, a mis 20 ans pour nous livrer la version que nous avons pu visionner.

Le film est d’une certaine façon intemporel, l’intrigue se déroulant sur une île isolée dans laquelle la vie semble avoir été figée. A cela s’ajoute un comportement sectaire que suivent tous les habitants et qui met bientôt l’enquêteur, remarquablement interprété par Edward Woodward, et les spectateurs très mal à l’aise.

D’ailleurs Christopher Lee en tant que maire de l’île est de plus en plus inquiétant bien que son rôle soit très éloigné de ceux de Dracula et consort.

On s’attache rapidement à ce policier qui tente de bien faire, malgré sa pruderie qui peut agacer mais a son importance dans le film. Et on le suit jusqu’à un final qu’on sent venir longtemps à l’avance mais qui n’en reste pas moins impressionnant et flamboyant.

C’est d’ailleurs sur cette fin choc que le film lâche un spectateur qui, en ce qui me concerne, ne peut qu’applaudir devant une telle démonstration de cinéma et de manipulation.

19h30 : Wolf Creek 2


Trois jeunes randonneurs partent pour trois semaines de trekking dans le désert australien. Ils en profitent pour aller admirer Wolf Creek, un cratère causé par un météorite vieux de plusieurs milliers d’années. Cette nuit-là, ils retrouvent leur voiture en panne. Lorsqu’un autochtone leur propose de l’aide, ils se croient sauvés. Pourtant, le vrai cauchemar commence... Mike Taylor est de retour à Wolf Creek.

Spécialiste du survival en nature hostile, l’Australien Greg Mclean donne enfin une suite à son traumatisant Wolf Creek réalisé en 2005.

Wolf Creek 2 suit le même principe que le premier volet et offre à John Jarratt la reprise de son rôle boogeyman du bush, véritable psychopathe. Ce dernier incarne à merveille cet homme taiseux, retiré au fin fond du bush australien et détestant tellement les étrangers qu’il en fait des objets de chasse et de jeux mortels. Dans le deuxième opus, la police australienne en prend aussi pour son grade dans quelques séquences très bien réalisées bien que particulièrement sordides.

Le film joue de cette violence au maximum nous offrant des scènes parfois glauques et des morts plus ou moins expédiées proprement. La fin est d’ailleurs l’apogée du film dans une longue séquence de course-poursuite anxiogène et haletante.

Vous l’aurez compris, Wolf Creek 2 est un film bien dérangeant, d’autant que le psychopathe est quelque part très attractif, mais qui fait passer un très bon moment à l’amateur de film de genre.


Le palmarès

ŒIL D’OR - LES PRIX DU PUBLIC
Cette année, le PIFFF a choisi de donner une place souveraine à ses spectateurs, seuls et uniques juges de la compétition. Ainsi, le public, nombreux et enthousiaste, a désigné les lauréats de cette 3ème édition :

ŒIL D’OR - Long-métrage : Cheap Thrills, réalisé par E.L. Katz (États-Unis, 2013)
Deux amis fauchés sont alpagués par un mystérieux couple afin d’animer une soirée dont l’issue se révélera sanglante.

ŒIL D’OR - Court-métrage français : Jiminy, réalisé par Arthur Môlard (France, 2013)
Dans un futur proche, la plupart des êtres humains ont un "criquet" implanté dans le cerveau : une puce électronique qui les dote de compétences physiques préprogrammées.

ŒIL D’OR - Court-métrage international : The Man Who Could Not Dream, réalisé par Kasimir Burgess et James Armstrong (Australie, 2012)
Samuel a 9 ans. L’Histoire se souviendra de lui comme d’un voleur, d’un pyromane et d’un meurtrier.

LE PRIX DU JURY DU MEILLEUR COURT-MÉTRAGE FRANÇAIS : Jiminy, réalisé par Arthur Môlard (France, 2013)
Le jury courts-métrages était composé d’Alex et Willie Cortés (compositeurs), Annick Mahnert (consultante en acquisitions), Jérémie Périn (réalisateur) et Sébastien Prangère (monteur).

LES PRIX DU JURY CINÉ+ FRISSON
Le jury Ciné+ Frisson était composé de Myriam Hacène (directrice de la chaîne) et Christophe Commeres (directeur adjoint).

PRIX SPÉCIAL CINÉ+ FRISSON - Long-métrage : L’étrange couleur des larmes de ton corps, réalisé par Bruno Forzani et Hélène Cattet (Belgique / France / Luxembourg, 2013)
Une femme aux mœurs dissolues disparaît. Son mari mène l’enquête et glisse dans un cauchemar sans limite.
(La chaîne offre une campagne de promotion sur les antennes de Ciné+ (25 diffusions) à l’occasion de sa sortie en salles).

PRIX SPÉCIAL CINÉ+ FRISSON - Court-métrage : : Jiminy, réalisé par Arthur Môlard (France, 2013)
(Achat par la chaîne pour diffusion sur ses antennes.)

Conclusion


L’édition du PIFFF 2013 s’achève. Certes la fatigue est bien présente après ces 6 jours bien remplies, mais les images de ces jours passés restent imprimées sur les rétines.

Si j’ai été surprise du long métrage gagnant du festival, ce dernier est quand même un bon film bien que pas mon préféré. En ce qui concerne les courts métrages, il y avait une certaine évidence à la remise des prix pour des films qui étaient au-dessus de la compétition, notamment Jiminy. Il n’en reste pas moins que d’autres courts étaient eux aussi très bons et agréables à regarder.

Je dois avouer avoir aimé beaucoup de films très différents que j’ai découverts au court de cette édition. Quel plaisir de voir de telles œuvres sur grand écran dans de pareilles conditions. Le film de genre montre encore qu’on peut être surpris et émerveillé tout en ne nous offrant pas un énième remake ou scénario vu 50 fois.

A l’année prochaine, et cela tombe bien car l’édition 2014 commence dès ce soir mardi 18 novembre 2014.

Courts métrages, île isolée, secte, psychopathes et remise des prix : une journée qui finit en beauté l’édition 2013 du PIFFF.

Remerciements


Je tiens à adresser un immense merci au PIFFF, à toute son équipe et ses nombreux bénévoles d’offrir une bouffée d’air pur dans un environnement cinématographique parfois bien morose et tournant en boucle.

- SITE OFFICIEL



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