Sleepy Hollow : Review 1.01 Pilot

 Episode : 1x01
 Titre  : Pilot
 Date de première diffusion : 16 septembre 2013 (Fox)
 Réalisateur : Len Wiseman
 Scénaristes : Phillip Iscove, Alex Kurtzman et Roberto Orci

Pas si évident que ça d’annoncer une telle série, typiquement le genre de projet casse figure.
Car si Sleepy Hollow est avant tout une nouvelle de Washington Irving parue en 1820, beaucoup ont encore en tête le film de Tim Burton (1999) avec Johnny Depp dans le rôle d’Ichabod Crane. Et même si le film avait ses défauts, il avait été très bien accueilli commercialement.

Mais il ne faut pas oublier une chose, le film était une libre adaptation de la nouvelle et c’est exactement ce qu’est la série : Ichabod Crane passe en effet du champ de bataille de la révolution américaine à nos jours.


En quelques minutes, il change totalement d’époque et se retrouve propulsé dans un monde avec des voitures, des détecteurs de mensonge, des Starbucks à tous les coins de rue et dans lequel l’esclavage a été aboli.
Contrairement à d’autres séries/films qui impliquent un saut dans le temps, Ichabod ne sait pas tout immédiatement, le monde moderne l’étonne (ok je vous l’accorde, pas suffisamment) mais les scénaristes ont été assez intelligents pour ne pas nous faire le coup de s’appesantir sur des découvertes à répétition comme dans Le Caméléon.


Apparu de nulle part (il sort d’une tombe creusée dans une cave), il se retrouve à ’faire équipe’ avec Abbie Mills, lieutenant de la ville de Sleepy Hollow (144 000 âmes, oui cela a son importance) dont le partenaire/mentor s’est fait trucider par le cavalier sans tête. Incapable d’expliquer ce qu’elle a vu, elle trouve chez Ichabod les explications à cette apparition surnaturelle.
Car contrairement à la nouvelle, on ne peut douter que le cavalier est sans tête puisque c’est Ichabod, alors espion pour George Washington à la recherche d’un homme bien particulier, qui lui a coupée.
Et si de prime abord, chaque personnage semble ’normal’, on découvre rapidement que la majorité des gens qu’Abbie a toujours connu (le shérif, le prêtre, le flic) ne sont pas ce qu’ils prétendent être.


Sans prendre de grands raccourcis ou sauter à des conclusions hâtives voir abracadabrantes (ce qui n’est pas forcément le cas dans une série surnaturelle), la paire va de découvertes en découvertes sur la résurrection d’Ichabod, celle du Cavalier et ce qu’il recherche, sur sa femme (une sorcière avec laquelle il communique), surtout que le cavalier n’est plus ni moins qu’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse.
On apprend également que leur rencontre était ’écrite’ de par ce qu’Abbie a vécu dans son enfance.

Côté distribution, les deux rôles principaux, Tom Mison et Nicole Beharie, présentent une très bonne alchimie à l’écran, et ce dès les premiers instants. Sentiment qui ne fait que se renforcer au fur et à mesure que l’épisode se déroule. Chacun est impeccable dans son interprétation ce qui ne gâche rien.


Visuellement c’est bon, que ce soit les scènes de reconstitution historique ou les scènes de vie actuelle, et le pilote mélange suffisamment les genres (histoire, conspiration, religion, immortalité, épouvante) et dose ses effets (frayeur, humour) de manière à intéresser le téléspectateur.

Les deux seuls écueils qui m’ont fait tiquer sont la capacité du Cavalier à s’adapter à l’armement moderne et la surdose d’informations le concernant (une manière d’appâter le chaland pour éviter une annulation en cours de saison ?).

Au final, Sleepy Hollow est la très bonne surprise de cette rentrée télévisuelle 2013 ...

Prochain épisode lundi 23 septembre ... Blood Moon

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