X-Files : 20 ans d’amour à la Comic Con San Diego

Difficile à croire mais cela fait déjà 20 ans… le premier épisode de X-Files a en effet été diffusé le 10 septembre 1993… et oui, certains d’entre nous viennent de prendre un méchant coup de vieux :p

Bref, pour fêter dignement cet anniversaire, un panel était présent à San Diego le jour de l’ouverture et pas des moindres puisqu’on a pu retrouver sur scène :

• Gillian Anderson,
• David Duchovny,
• Chris Carter,
• Vince Gilligan,
• Howard Gordon,
• Darin Morgan,
• John Shiban,
• James Wong,
• David Amann, et
• Glen Morgan.

Histoire de mettre les fans présents dans l’ambiance, Anderson et Duchovny sont rentrés sur une scène plongée dans la pénombre en s’aidant de lampes-torches… imaginez l’hystérie de la salle…

Lorsqu’on lui demande ce qu’elle réalise sur leurs personnages maintenant que 20 ans se sont écoulés, Anderson répond : « Je suppose que je n’ai réalisé à quel point Mulder était cool que quelques années plus tard et j’ai pensé, "Merde. J’aurais dû le voir plus tôt" ».

Gilligan est revenu sur sa première expérience en regardant la série en tant que fan, « À la fin de la première pause publicitaire, j’étais accro », ajoutant : « Il n’y aurait pas de Breaking Bad sans The X-Files... j’ai juste été très chanceux d’en faire partie ».

Pour Duchovny, la force de The X-Files réside dans le fait que « la série avait toutes les possibilités ; elle est tellement flexible et peut englober n’importe quelle idée. Nous pourrions la faire ad vitam aeternam ».

Bien évidemment, le futur de la franchise a été mis sur le tapis, et voici ce que les uns et les autres en ont dit :

• « J’ai toujours pensé que nous nous retrouverions quand nous pourrions, donc nous le ferons » (David Duchovny).
• « Non. Mais un film serait génial » (Gillian Anderson sur un retour pour une saison exceptionnelle, comme pour 24 heures chrono).
• « Vous avez besoin d’une raison pour vous enthousiasmer à continuer et le faire de nouveau, parce que c’est dur, il faut travailler dur, mais c’est très excitant » (Chris Carter sur un troisième film).
• « C’est une série de comics donc les histoires y seront très BD-esques. Cela s’appelle saison 10 mais les comics ont leur propre mythologie » (Chris Carter sur le lien entre la série et les comics).

Morgan et Wong sont revenus sur l’épisode La Meute (Home en VO, 4x03), épisode tristement célèbre car très bien accueilli mais qui n’a jamais été rediffusé. Morgan est entré dans une description assez détaillée des sources qui ont influencé l’épisode, citant Brother’s Keeper de Berlinger et Sinofsky, le livre Dark Nature, et l’autobiographie de Charlie Chaplin. De l’autobiographie de Chaplin il a rappelé l’histoire d’une famille qui a gardé son fils, qui n’avait ni bras ni jambes, sous le lit. Morgan a déclaré : « Il y a eu une diffusion et puis il a été interdit. Jim et moi ne recevons pas de droits de rediffusion dessus ».

Lorsque les scénaristes ont été interrogé sur le destin funeste des Lone Gunmen, Gilligan a dévoilé que la discussion avait été animée. Et Shiban d’ajouter « Ceux sont juste ces personnages étonnants... Lorsque la série Lone Gunmen n’a pas été choisie, c’est là que la discussion a commencé. (...) Ils ont eu une "mort honorable"’ ».

Pour Duchovny, sa meilleure scène Mulder/Scully est tirée de Postmodern Prometheus quand ils se mettent à danser.

Lorsqu’on lui a demandé quand exactement Mulder et Scully étaient tombés amoureux, Carter a charmé l’auditoire en déclarant : « Je pense que c’était quand Scully est entrée dans son bureau au sous-sol ».

Anderson et Carter sont revenus sur le personnage de Dana Scully.
« Scully a eu un énorme impact sur les gens par certains aspects de sa personnalité, par sa force personnelle et les choses pour lesquelles elle s’est battue. Mais elle était aussi un être humain honnête. Les gens l’écoutaient et en a mené certains à la baguette ». (Anderson)
« Scully était un peu de mon fantasme de femme. Elle était forte, intelligente, opiniâtre, dure et pleine de ressources. Toutes ces choses que j’aime (...) ». En faire une personne religieuse « était tout naturel pour moi, parce qu’elle était une scientifique, mais qui en faisait un personnage en quelque sorte unidimensionnel, mais d’avoir eu une éducation religieuse a toujours été un déchirement » (Carter).

Chaque membre du panel a choisi son vilain préféré de toute la série :

• Pour Amann : Roche (épisode Paper Hearts),
• Pour Gilligan : Peter Boyle (’Il n’était évidemment pas le méchant, mais le moteur de l’histoire dans cet épisode’), Patrick Krump (épisode Drive, "Ce fut fructueux pour moi personnellement, de rencontrer Bryan Cranston sur The X-Files"),
• Pour Darin Morgan : Flukeman et Eddie Van Blundht qu’il interprétait,
• Pour Glen Morgan et Gillian Anderson : Eugene Victor Tooms,
• Pour Duchovny : il est revenu sur les premières années des effets spéciaux, devant jouer devant une balle de tennis.
• Pour Carter : les frères Peacock et l’homme bien manucuré.

La série a commencé à l’ère post-guerre froide et pour Carter, elle reste pertinente : « Les soupçons et les théories du complot sont monnaie courante aujourd’hui, donc je pense que si The X-Files revenait maintenant, nous pourrions faire la série, mais en 2002, après le 11 septembre 1« Nous avons traversé une période là où je pense que The X-Files n’était pas pertinent », ajoutant qu’à cette époque les gens avaient besoin d’avoir confiance dans le gouvernement.

Quant à retrouver Anderson et Duchnovny dans un autre cadre, il ne faut point y compter, ce dernier déclarant que leur relation était presque sacrée qu’il faudrait quelque chose de vraiment spécial pour que cela se produise.

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