Wolf-Man : La critique du tome 1

Date : 10 / 06 / 2012 à 20h05

Sources :

Wolf-Man
Tome 1

• Scénario : Robert Kirkman
• Dessin : Jason Howard
• Traduction : Edmond Tourriol
• Collection : Comics
• Date de sortie : 18 avril 2012
• Nombre de pages : 176
• ISBN : 978-2-7234-8830-3
• Format : 17,3 x 26,5 cm
• Prix : 14€95

Présentation de l’éditeur :
Gary Hampton découvre ses nouveaux pouvoirs et décide de les mettre au service de la justice. Mais le métier de super-héros n’est pas de tout repos… Il faut se méfier de tout le monde, et Wolf-Man va très vite découvrir que les créatures de la nuit sont nombreuses mais pas toujours aussi bien intentionnées que lui. Devenir un héros nécessite de faire des sacrifices : la nouvelle vie nocturne de Gary risque de se faire aux dépens de sa carrière professionnelle, voire de sa vie de famille… L’homme sera-t-il assez fort pour supporter cette remise en question complète de son existence ? Et qui est ce mystérieux Zechariah qui apparaît soudain pour aider Gary dans son apprentissage ? Un allié précieux, un mentor altruiste et désintéressé ? Ou… un dangereux psychopathe qui cache un sombre secret ?
Ce volume est proposé dans une nouvelle édition entièrement retraduite par Edmond Tourriol.

Décryptage :
On connait maintenant bien Robert Kirkman pour sa BD Walking Dead et son travail sur la série du même nom, mais l’auteur est aussi le créateur de nombreuses autres séries de BD comme ce Wolf-Man (datant de 2008) que Glénat édite de bien belle manière dans sa toute nouvelle collection Glénat Comics.

Contrairement à Walking Dead, cette BD là est en couleur et après une introduction de l’auteur qui explique la genése de sa BD et de sa rencontre avec le dessinateur Jason Howard, on plonge tout de suite dans l’action de ce super-héros atypique qu’est Wolf-Man. Tout commence avec l’accident de Gary qui se reveille à l’hopital après s’être fait attaqué par un ce qu’il pensait être un ours et qui lui a laissé une grave blessure. C’est cette blessure qui a fait de lui un loup-garou.

Miraculeusement remis de sa blessure, il reprend sa vie de famille de milliardaire avec sa femme et sa fille dans leur belle demeure après une première transformation en loup-garou à l’hôpital. Et bien entendu un mois plus tard, à la plein lune, il se transforme à nouveau en loup-garou. C’est le lendemain en regardant les bandes de vidéo surveillance qu’il va se rendre compte de sa situation que va lui confirmer un étrange personnage mystérieusement apparu dans leur maison.

Ce nouveau personnage c’est Zechariah, un vampire qui va devenir son mentor et apprendre à Gary comment maitriser sa nouvelle forme et faire de lui un super-héros qui, comme tous les super-héros se range au service de la population et du bien. Mais tout ne va pas se dérouler aussi bien que prévu et les ennuis vont commencer et Gary va découvrir malgré lui que les apparences sont souvent trompeuses.

Du suspense, des rebondissements, des révélations... On est baladé dans cette histoire de bien belle manière par un dessin à la fois cartoon, simpliste mais diablement efficace, qui raconte avec talent l’histoire grace à des personnages, des lieux et des situations épurées mais non pas vidées de leur sens ni de leur attraits. Justement cette simplicité nous met au centre de l’histoire.

L’auteur s’intéresse aux réactions de son héros face à ses nouvelles responsabilités et aux répercussions qu’elles peuvent avoir et plus précisement sur sa famille qui est au cœur du récit. C’est un étonnant mélange que nous propose l’auteur, faire d’un homme loup-garou un super héros conscient de sa condition est plutôt original surtout quand celui-ci doit apprendre à contrôler ses transformations, sa force surhumaine et les pulsions qui vont avec. Ici l’humour se mêle à l’action alors que les super héros sont légion et seront moteurs de l’histoire de Gary. Un scénario qui tient la route, bien ficelé, une trame générale qui se met en place petit à petit et qui devrait se dévoiler complètement dans les tomes suivants. On est en droit de penser en voyant la fin que l’on va aller de surprises en surprises sur toute la longueur de ces 4 tomes. C’est une BD fun et distrayante et n’est-ce pas là le but ultime de ce médium ? C’était en tout cas l’intention de Kirkman.

Paru en 2010 chez Merluche Comics, le comics refait son apparition de bien belle manière (et surtout avec une nouvelle traduction) chez Glénat et est accompagné du tome 2 inédit sorti en même temps dont la critique arrivera très vite dans nos pages. Le tome 3 fin sorti fin mai sera suivi du tome 4 qui devrait clore cette belle aventure en juillet. C’est un véritable coup de cœur que je ne peux que vous conseiller vivement pour continuer à vous extasier devant le talent de Kirkman ou pour le découvrir tout simplement. En bonus très sympa en fin de volumes se trouvent quelques pages sur les travaux préparatoires commentés par les deux hommes. Une très belle édition, on vous dit.