Showeb : de Toile en Toiles …
C’est le 31 janvier dernier, à l’initiative de l’agence Casablanca et du magazine professionnel Le Film Français que s’est tenu le premier Showeb, un rendez-vous que les organisateurs ont bien l’intention de voir perdurer.
Réunissant au Publicis des Champs Elysées, un large panel « d’acteurs du web » (des plus gros sites aux plus humbles blogs dédiés) comme nous a qualifiés notre hôte, Laurent Cotillon, cette présentation inédite, ressemblait fort à ce qui d’ordinaire est réservé aux distributeurs, exploitants et autres professionnels du cinéma.
Conscients depuis déjà quelque temps du potentiel que représente « La Toile » et son formidable vivier de « chroniqueurs », cette fois, certaines sociétés de distribution se sont essayées à un exercice d’un genre nouveau et ont ouvert leurs « line-up » à de plus petits, mais plus nombreux rapporteurs.
Il est fortement question d’occuper le terrain. Internet est un champ d’échange et de diffusion de l’information sans égal. Du plus petit blog cinéphile au site professionnel, les films sont répertoriés, commentés, notés, parfois déflorés, « spoilés », décriés ou portés aux nues, et les distributeurs ne s’en cachent pas, ils aimeraient bien contrôler un peu tout ça.
Donner la main plutôt que se faire ravir l’information, c’est une démarche pleine de sagesse et caresser les internautes dans le sens du poil, une stratégie qui devrait porter ses fruits.
Les Six sociétés qui se sont prêtées au jeu semblent en tous cas être convaincues du bien fondé de cet état d’esprit. De Studio Canal à Disney, en passant par Gaumont, Pathé, Universal, on en a pris plein les mirettes ! Les images inédites et alléchantes des prochains, « blocks »… et les nouvelles tendances … patati, patata, on est dans le discours « un peu VRP » tout de même … même si, au détour de chaque présentation les directeurs de marketing et /ou les « responsables web » nous ont chanté un joli couplet sur la vocation divertissante, voire culturelle du cinéma.
Le plus convaincant d’entre tous, à l’accent le plus sincère, parce qu’on peut dire « qu’il a pas un métier facile » est à n’en point douter Olivier Geslin qui représente Diaphana, un distributeur indépendant et courageux, qui offre aux cinéphiles la possibilité de voir de véritables petites merveilles, qui n’ont pourtant pas toujours les faveurs des grandes salles.
Olivier a défendu avec ferveur et conviction ce cinéma indépendant qui fait la joie des vrais cinéphiles, ceux qui écumeront encore les salles obscures quand les écrans plasma et « LA Toile » auront ravi la plupart des simples « consommateurs ».
Non qu’il faille négliger cette nouvelle approche. Il est tout à fait louable qu’un film ait une vie après le grand écran sur tout un tas de supports. C’est déjà le cas, on l’a vu. Mais cette supplique d’Olivier Geslin de nous voir donner une place plus importante à la promotion d’un cinéma pas forcément des plus commercial a été entendue je crois, par bon nombre de mes petits camarades et moi-même. Chez Unification, nous mettons d’ores et déjà un point d’honneur a présenter autant de films indépendants que possible, parmi les « gros morceaux » incontournables, parce que comme Diaphana, nous sommes convaincus que le cinéma a droit à une expression la plus large qui soit.
Nous serons donc toujours à l’écoute de cette portion de films, qui fait du cinéma un « septième Art ». Et vous inviterons à les découvrir au même titre que les plus attendus, parce que la curiosité est loin d’être un « si vilain défaut » que ça …
Pour preuve, le florilège d’images de Diaphana :
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