Underworld Nouvelle ère : Les réalisateurs s’expliquent

Mans Marlind et Bjorn Stein ont fait leur début en 2005 avec le film Storm. Ils ont ensuite réalisé le thriller Le Silence des ombres, avec Julianne Moore et Jonathan Rhys Meyers. Mais Underworld : Nouvelle ère reste leur plus gros projet à ce jour. Shock vient de parler avec eux de leur expérience et de leur désir d’en faire le film de la franchise le plus cinétique et le plus rempli de monstres. Et maintenant que les humains connaissent l’existence des vampires et des Lycans, tout est permis pour eux.

Dans quelle mesure le film reste fidèle à l’univers et à quoi doit-on s’attendre ?

Mans Marlind : On a tenté de garder le ton. Dès qu’on a commencé à travailler dessus, on a tout de suite refusé de s’en éloigner pour ne pas que ça devienne un film différent. On voulait qu’il sonne comme un film de la saga. Alors oui, l’histoire reprend 12 ans après le Underworld 2 - evolution mais ça ne signifie pas nécessairement qu’il s’agira d’un truc futuriste, c’est juste 12 ans plus tard mais maintenant les humains sont impliqués dans cet univers. On s’est toujours poussé à ne pas faire quelque chose que vous ayez déjà vu avant dans les films précédents. On a des scènes de jour, ce qui est très compliqué parce qu’on en avait jamais eu avant. Et comment traiter ces scènes de jour ? Des trucs comme ça sont marrantes à faire.

Bjorn Stein : Une des choses qu’on a voulu changer sont les endroits et quelques autres éléments mais le ton devait être le même. Le ton est ce qui rend le film sérieux. Il y a les trahisons et d’autres thèmes, Selene est traquée. Le premier scénario que nous avons lu était plein de truc que nous adorions mais il n’y avait pas le ton. Il y avait un peu d’humour et dans Underworld il n’y en a pas. Le sérieux du film fonctionne parce que il y a tellement de trucs cools, de bidules incroyables, les armes et les combats. Tout cela est très impressionnant.

Ceci étant dit, aura t-on droit à de nouvelles armes et à de nouvelles créatures ?

Marlind : Lorsque vous découvrez un nouvel album de votre groupe favori, vous avez envie que ça sonne comme eux, parce que vous aimez ça comme ça mais si ça sonne vraiment toujours pareil, ça devient ennuyeux. C’est pareil ici. On veut que les gens reconnaissent ce qu’ils aiment parce qu’ils sont venus voir un film de la saga Underworld et en plus on a Kate qui est de retour. Kate est Underworld. C’est une des choses qui nous a semblé la plus importante, le reste n’était que pour s’amuser. On a changé le style gothique classique, la touche Européenne pour quelque chose de plus néo-gothique parce que les humains sont impliqués maintenant. On a mis encore plus de créatures, on voulait montrer différentes sortes de Lycans. La chose sur laquelle on a le plus bossé ce sont les scènes d’action que l’on voulait fortes. On voulait commencer très fort et continuer le plus longtemps possible et la première grosses scène dure 13 minutes... Je crois qu’on s’en sort pas mal.

Comment ça s’est passé avec les gens des effets spéciaux ?

Stein : Patrick Tatopoulos, qui était directeur artistique sur les deux premiers et réalisateur du troisième nous a aidé à trouver les créatures. On lui a dit ce qu’on voulait avec ces nouvelles créatures et il nous a fait des dessins extraordinaires et Steve Wang nous en a fait des maquettes à couper le souffle. Je pense que je vais aller cambrioler Lakeshore pour les voler. Une fois faites, ces maquettes ont été envoyées dans différentes maisons de post-production pour les scanner digitalement. On utilise ces effets là mais aussi des gars en costume. On a un loup-garou qui est vraiment, vraiment, vraiment très grand et on ne pouvait pas trouver quelqu’un et le mettre dans un aussi grand costume. Il sera donc en infographie. Je me souviens avoir vu un Lycans pour de vrai sur le plateau et j’étais époustouflé, comme un gosse qui rencontre son monstre favori pour la première fois. Il se tenait là devant moi. Je pouvais le voir, je pouvais lui parler (rire). Todd Masters a fait un excellent boulot sur ça et son équipe s’est chargé des parties gores et on en a eu beaucoup. Des têtes ouvertes en deux et tout ça.

Alors non seulement vous aviez des créatures en chair et en os pour jouer avec sur les plateaux mais vous aviez surtout Kate à diriger... Elle doit forcément aimer son personnage pour revenir sans arrêt ?

Marlind : C’est effectivement quelque chose de spécial pour Kate. Elle a rencontré son mari sur le premier film. Elle est très proche de Selene mais on peut voir les différences entre les deux. Kate est très drôle et elle a la bouche d’un marin Russe. Lorsque vous allez lui dire ’Ok, Kate, on y va’, là elle se transforme en dur-à-cuire. Elle se fait agresser tout le long du film.

Dans quelle mesure est impliqué Len Wiseman dans ce volet ?

Il était proche et distant à la fois. On a bossé sur le script avec lui pour qu’on en soit tous satisfaits. Il n’était jamais loin, un texto, un coup de fil mais il devait bosser sur Total Recall. Mais on se demandait toujours ce qu’il allait penser de ce qu’on faisait. Est-ce que Kate allait l’appeler pour lui dire qu’on craignait ? Au final, plutôt que d’être une situation étrange, c’est devenu très naturel et on s’est très bien entendu.

Est-ce que ce film va lancer une nouvelle trilogie ?

Stein : C’est le démarrage de quelque chose de nouveau. Je pense que notre fin laisse les portes ouvertes pour le futur.

Underworld est Copyright © Screen Gems, Lakeshore Entertainment et UW4 Productions Tous droits réservés. Underworld, ses personnages et photos de production sont la propriété de Screen Gems, Lakeshore Entertainment et UW4 Productions.