Londres Police Judiciaire saison 1 (Coffret DVD) : Le test
La série
Ce qu’ils en disent :
Dans le système pénal britannique, le ministère public est représenté par deux groupes distincts mais d’égale importance : la police qui enquête sur les crimes, et le procureur de la couronne qui poursuit les criminels. Voici leurs histoires.
Plongez au coeur du système judiciaire anglais et luttez contre le crime avec vos nouveaux héros, dans cette adaptation de la célèbre série juridico-policière New York Police Judiciaire. Intrigue et suspense garantis !
Ce qu’on en pense :
"Série à la Dick wolf au charme Britannique" : c’est comme cela que l’on pourrait résumer Londres Police Judiciaire. Avec plus d’une vingtaine de séries télé à son actif, Dick Wolf est le créateur à succès des séries Law & Order qu’il a décliné sur plusieurs villes de plusieurs continents
et plusieurs thèmes. Londres est, avec Los Angeles, une des dernières sorties de l’imagination de l’auteur.
L’originalité de la série vient de la construction de ses épisodes, qui même s’ils respectent la trame et les codes des autres séries Law & Order, le découpage en 2 parties, la loi : la découverte du "crime", l’enquête et le procès, n’est pas toujours agencée de la même manière. On commence par la découverte d’un "crime", suivi d’une enquête de police, puis d’une enquête conjointement menée avec les procureurs. Une fois le suspect appréhendé s’en suit le procès et toute la phase judiciaire. Mais là aucune règle sur le partage des 41 minutes. L’enquête peut être plus longue que la partie procès et vice versa.
Malgré un début un peu lent, les épisodes deviennent très vite passionnants, le charme de la distribution est indéniable et renforce la qualité de la série. Jamie Bambers avec son accent britannique est craquant et le duo qu’il forme avec Bradley Walsh est étonnant de sincérité. Il règne dans cette série une certaine fierté de représenter son pays dans une franchise aussi prestigieuse et les histoires sont, comme tout le casting à la hauteur de nos attentes. Certains épisodes s’attardant beaucoup plus sur les vies privées qui se retrouvent au premier plans des histoires. L’humour entre les personnages est aussi très présent dans des histoires effrayantes qui sont tout de même le reflet de la société londonienne. Et c’est là que les scénaristes sont talentueux, avoir réussi à adapter les histoires, à les européaniser.
La série bénéficie des mêmes gimmick que ses prestigieux aînés comme les sons lors des fonds noirs de transition donnant les indications de lieux et de temps. Comme ses aînés, le rythme est soutenu parce que les histoires sont denses et il y a juste assez de temps pour montrer l’essentiel... pas de superflus, juste ce qu’il faut pour la compréhension de l’histoire et pour laisser respirer de temps en temps le spectateur. Les épisodes sont bien entendu indépendants et tous de très bonne qualité. Les sujets souvent très forts, très poignants et inspirés de la réalité comme le viol, le racisme, la crise sociale et financière, l’homophobie, les trafiquants en tout genre et même les enfants ne sont pas épargnés... On nous montre un système judiciaire complexe et une justice comme partout qui n’est pas la même pour tous. Les personnages ne sont pas là uniquement pour résoudre les enquêtes ni enfermer les coupables, ils participent à la réussite de la série grâce à un background qui se développe au cours de la série et des relations bien construites. Tout le casting est très bon, mention spéciale à l’adorable Freema Agyeman (Martha Jones, la compagne du 10ème docteur dans Doctor Who).
Une grosse différence avec les autres séries du même créateur vient de la multiplication des caméras de surveillance à Londres qui font que le travail de la police est grandement aidé à ce niveau là et les scénarios tiennent compte de cet état de fait. Tout l’aspect Européen et encore plus Anglais du travail de la justice est conservé, les termes, la manière de travailler de la police et de la justice, les lois, les procès, les tenues... etc... Les producteurs n’ont pas cherché à Américaniser la série pour la transposer à Londres. C’est véritablement une série anglaise et c’est ce qui fait aussi la force de la série, son identité forte et son charme indéniable. Chris Chibnall, le showrunner et scénariste principal ayant travaillé sur des séries anglaises comme Torchwood ou Life on Mars.
La phrase de la série :
"In the criminal justice system, the people are represented by two separate yet equally important groups : The police who investigate crimes, and the Crown Prosecutors who prosecute the offenders. These are their stories."
Le coffret DVD
Coffret DVD
Caractéristiques techniques DVD :
• Son : Stéréo 2.0
• Format écran : 16/9 anamorphique compatible 4/3
• Format image : 1.78
• 4 disques
• 13 épisodes
• Prix public conseillé : 24€98
La série se déroulant à Londres, de nombreuses scènes sont tournées en extérieur et nous permettent de profiter de la capitale anglaise avec une qualité d’image de très bon niveau dotée d’un flouté gracieux qui permet de se concentrer sur le principal de l’action. L’image est belle et claire sans défaut.
Au niveau du son, les 2 pistes VO et VF sont de bonne qualité, respectent bien la balance des voix des personnages même s’il est fort dommage de ne proposer que des pistes en DD 2.0. Et là encore une fois, pour les performances d’acteurs liées à cette série, il faut regarder en VO même si la VF est de très bonne qualité.
Compléments DVD
Disque 1
• Commentaire audio du pilote "Meurtre par imprudence" de Chris Chibnall (scènariste et producteur exécutif), Andrew Woodhead (producteur exécutif) et Richard Stokes (producteur).
C’est grâce à un code couleur différenciant les interlocuteurs que l’on peut suivre ce commentaire passionné des 3 hommes sur la genése de leur série, pas forcément toujours en phase avec ce que l’on a à l’écran mais véritablement intéressant. Le moins que l’on puisse dire c’est que les 3 hommes ne manquent pas de choses à raconter.
• Scènes coupées
Meurtre par imprudence (2’53)
Seul au monde (4’42)
Le vice et la vertue (1’57)
• Scènes alternatives
Meurtre par imprudence (0’30)
Le vice et la vertue (3’16)
Disque 2
• Scènes coupées/rallongées
L’enfer au paradis (0’34)
• Interview Dick Wolf (2’49)
Courte interview du créateur de la franchise, de son plaisir d’avoir développé la série au système anglais et de son ambition.
• Interview Bradley Walsh (3’15)
L’acteur parle de son personnage, de ses faiblesses, de la série et des autres acteurs... plutôt hilarant.
• Interview Jamie Bamber (3’40)
L’acteur est plus conventionnel dans ses explications... mais a toujours des étoiles dans les yeux quand il reparle de Battlestar Galactica.
• Interview Chris Chibnail (4’11)
Le producteur exécutif nous parle de son adaptation de la série de Dick Wolf avec passion.
• Visite du plateau de tournage avec Freema Agyeman (3’29)
La jeune et pétillante actrice nous promène dans les différents bureaux du procureur de la Couronne.
Disque 3
• Commentaire audio de l’épisode "La dernière ronde" de Andy Godard (réalisateur), Andrew Woodhead (producteur exécutif) et Richard Stokes (producteur).
Plus descriptif que le précédent, il en est tout autant intéressant d’entendre les 3 hommes rebondir sur les sujets qu’ils abordent.
• Scènes coupées
La dernière ronde (0’29)
Petite fille à jamais (1’50)
• Visite du poste de police avec Freema Agyeman (4’02)
Seconde très courte visite des plateaux mais ici il s’agit des bureaux des policiers. Très sympa trop court.
Disque 4
• Commentaire audio de l’épisode "Parole d’honneur" de Andy Godard (réalisateur) et Richard Stokes (producteur).
Seulement 2 pour celui là mais cela n’enlève rien à l’exercice qui est encore une fois réussi haut la main. De nombreux détails techniques sur l’épisode rendent ce commentaire très intéressant.
• Scènes coupées
Amour à haut risques (2’16)
Parole d’honneur (2’27)
• Scènes version longue
Sacrifice (1’44)
Parole d’honneur (3’01)
• Interview d’Harriet Walter (2’57)
• Interview de Richard Stokes (2’51)
L’actrice nous parle de son expérience dans la série et de Bradley Walsh tandis que le producteur revient sur le tournage à Londres et les autres lieux de tournage.
Des petits modules bien trop courts parce qu’alléchants mais qui ont surtout l’énorme avantage d’être présents pour nous présenter cette excellente série. Les commentaires valent à eux seuls le déplacement, le reste est plutôt classique mais très plaisant surtout les scènes supplémentaires ou coupées qui en rajoutent au plaisir.
Au final
C’est une excellente surprise et surtout une série accessible à tous, aux amoureux de séries anglaises mais aussi aux fans de Dick Wolf sans oublier ceux de Jamie Bamber. Tout est bon, les histoires, les acteurs, le format. C’est un pur régal, on attend avec grande impatience la suite.
On en a parlé
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